Caroline, de la médecine à l’allaitement

Caroline-allaitement-NSCaroline, de la médecine au conseil à l’allaitement, ou comment faire de l’expatriation un nouveau tremplin professionnel ?

L’histoire de Caroline de Ville, médecin belge devenue consultante en allaitement maternel à Houston

Rien ne laissait sous entendre que j’allais devenir un jour conseillère en allaitement ! Quelle opportunité que l’expatriation!” exprime Caroline De Ville, médecin généraliste belge spécialisée dans la petite enfance. Expatriée à Houston, Caroline découvre que son diplôme n’est pas valable aux Etats-Unis. Désireuse de poursuivre sa carrière, elle fait une formation et devient consultante en allaitement maternel certifié I.B.C.L.C. (International Board of Certified Lactation Consultants). Aujourd’hui, Caroline lance “Au sein en Douceur”, une entreprise nomade qu’elle compte, le jour venu, ramener au pays et développer encore plus activement.

Quel fut votre parcours ?

En Belgique, je travaillais en maison médicale, en planning familial et à l’O.N.E. (Office National de l’Enfance) où je faisais de la médecine préventive du nourrisson et de la petite enfance. Je faisais des suivis de différentes pathologies et des consultations de prévention pour les enfants dès la naissance jusqu’à six ans. En planning familial, je réalisais des dépistages de M.S.T. (Maladies Sexuellement Transmissibles) ainsi que des mises en place de formules adaptées contraceptives. Je commençais à faire des accompagnements de grossesse lorsque nous sommes partis en expatriation. Ne pouvant pas pratiquer aux USA faute d’équivalence de diplôme, j’ai saisi l’opportunité de me spécialiséer dans l’allaitement maternel.

Ma certification obtenue en 2015, je suis devenue consultante en allaitement maternel certifiée par l’I.B.C.L.C. (International Board of Certified Lactation Consultants). A Houston, je me rends au domicile de la maman pour les aider et les conseiller dans leur allaitement. J’ai conçu trois programmes complets d’accompagnement aux mamans et futures mamans qui désirent allaiter, qui souhaitent être prêtes pour leur allaitement, qui ont des difficultés à l’allaitement et/ou qui veulent prendre soin d’elles et de leur bébé.

Pourquoi avoir choisi cette reconversion ?

Au départ, c’est un peu par hasard. Etant aux Etats-Unis sans diplôme reconnu, je cherchais quelque chose à développer ou à apprendre. C’est par le bouche-à-oreille que j’ai découvert cette formation. Au final, elle était tout à fait dans la continuité de mon cursus médical dans la petite enfance. Ce fut clairement un choix offert par les conditions de ma vie d’expatriée.

Par ailleurs, étant maman de deux très jeunes enfants d’âges rapprochés et ayant un époux qui a des horaires de travail exigeants, l’organisation familiale repose complètement sur mes épaules en semaine. Il me fallait donc trouver une voix professionnelle compatible avec cette vie de famille. Une profession dans laquelle je pouvais gérer moi même mes horaires et dans lequel je me sentais épanouie. Cette expatriation me permet d’avoir aujourd’hui un métier encore plus passionnant que le précédent. Et je suis maintenant spécialisée académiquement dans le domaine de l’allaitement !

Quels sont vos principaux challenges actuels et à venir en tant qu’entrepreneure ?

Le fait d’être, à la fois, une maman et une femme professionnellement engagée et, par conséquent, de devoir gérer équilibre familial et professionnel. Toute cette reconversion prend beaucoup de temps et d’investissement personnel. Le fait d’avoir le choix de ce que l’on veut faire peut parfois rendre les choses plus compliquées.

Quels) serai(en)t les principaux conseil(s) ou message(s) que vous souhaiteriez transmettre à ceux et celles qui hésitent face à une envie ou un besoin de reconversion professionnelle en expatriation ?

Foncer! Nous avons parfois la chance, en tant que conjoint expat’, d’une part, de ne pas devoir absolument travailler avec des impératifs financiers à remplir et, d’autre part, de voir naître cette superbe opportunité de pouvoir faire ce que nous aimons. De plus, nous avons également souvent le temps d’y réfléchir, de nous former et de nous lancer. Un rêve qui devient réalité ! Autorisez-vous à rêver.

La formation suivie pour devenir consultante en allaitement:
  1. Tout d’abord afin de faciliter mon intégration à Houston, j’ai suivi 4 mois de cours d’anglais intensifs.
  2. Ensuite, j’ai passée ma certification en tant que conseillère en allaitement certifié par l’IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant ). Cette certification a l’avantage d’être reconnue de manière internationale dans 102 pays du monde. Elle est donc disponible dans beaucoup de langues (anglais, français, espagnol…)
    • Il m’a fallu d’abord reprendre 90 heures de cours obligatoires spécifiques à l’allaitement faites dans les 5 ans.
    • Grâce à ma pratique médicale dans la petite enfance et en maison médicale, j’ai pu comptabiliser les 1000 heures de stages qu’il fallait pour la certification. En fonction de votre diplôme d’origine, la formation exige entre 1000 et 2000 heures de stage.
    • Afin de me préparer à la certification, j’ai suivi les cours en ligne en anglais sur health-e-learning pendant 4 mois où j’y ai suivi 120 heures passionnantes qui parlaient de l’allaitement mais aussi du sommeil des nourrissons, du reflux, des cris des bébés…
    • Ensuite, j’ai du aller dans un centre reconnu pour passer l’examen qui a lieu 2 fois par an.
Caroline-12Les autres formations suivies pour préparer ce projet
  • Passionnée par le portage physiologique des bébés, j’ai suivi une formation à l’école de portage de Namur en Belgique et également à Houston.
  • Je suis également en cours d’être certifiée par l’IAIM (International Association of Infant Massage) pour être instructrice en massage bébé.
  • Afin de m’aider à lancer mon activité online-à distance pour toutes les mamans francophones, j’ai suivi un coaching qui m’a aidé à créer mes accompagnements en ligne.
Son statut juridique comme consultante en allaitement à Houston – Texas – USA

Créer son entreprise aux USA a été très simple et peu risqué d’un point de vu financier vu l’absence de cotisations sociales à payer tous les trimestres. Après avoir contacté plusieurs conseillères en allaitement à Houston, il s’est avéré que travailler comme l’équivalent d’une indépendante classique (personne physique) sous forme d’un DBA (Doing Business As) était suffisant dans mon cas. Mon activité ne justifiant pas toute la lourdeur administrative de créer une société (LLC). J’ai ouvert un compte bancaire professionnel et j’ai pris une assurance professionelle chez CM&F. Et le tour était joué. »

Propos recueillis par Virginie HOUET

CarolineCaroline De ville

Site Internet : www.auseinendouceur.com 

Retrouvez Caroline sur Facebook, LinkedIn, ou par mail : caroline@auseinendouceur.com.

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