Juliette Potin, de l’Expat Coach Academy revient sur ce phénomène malheureusement assez fréquent en expatriation : la frustration de ne pas avoir son propre job. Comment comprendre ses frustrations ? Comment les transformer ? Ce soir-là en expatriation, comme tous les soirs, je me réjouis d’entendre mon mari me raconter sa journée. Je revis avec lui les difficultés du jour, les relations conflictuelles et les problèmes techniques. Je visualise les leviers à activer et les personnes sur qui s’appuyer. Et puis je partage les petites victoires. En fait, je vis complètement son job par procuration !
Et puis… Peut-être que ce soir-là mon mari se plaint un peu trop ou peut-être que c’est ma journée à moi qui a été une succession d’agacements. Entre les multiples trajets en voiture, une prise de tête avec ma fille sur les devoirs de français à distance et la frustration que la seule bonne marque de yaourt ait disparu du supermarché où je fais mes courses…
Toujours est-il que ce soir-là, quand mon mari me dit qu’il prendrait bien un jour off pour passer une journée tranquille avec nous, j’explose…
“Mais reste à la maison ! Et donne-moi ta place! Je le VEUX moi ton job! “, “J’en peux plus des petits soucis des enfants et des problèmes d’accord du participe passé. Je veux des VRAIS problèmes, je veux de la cellule de crise et du brainstorming, du reporting et du boulot à ramener à la maison!!!”
Identifier les besoins derrière ses frustrations
Quand les frustrations accumulées sortent ainsi au grand jour, c’est vraiment l’occasion de les regarder en face. Et de comprendre quel est le besoin derrière.
Pour cela, on peut s’aider de cette liste de besoins.
Derrière ma tirade ironique de fin de journée se cachait un besoin très sérieux de reconnaissance et d’accomplissement.
J’avais clairement besoin d’avoir un projet à moi. Je voulais pouvoir me réjouir de mes propres objectifs et réalisations et pas uniquement de ceux de mes proches. J’avais un besoin vital de faire travailler mes méninges et de me sentir utile, plus largement qu’au sein de ma famille.
L’étape d’après, c’est d’utiliser ces frustrations comme un moteur pour avancer
Ce soir-là, j’ai été la première surprise de la quantité d’énergie que ces frustrations libéraient. J’aurai pu déplacer des montagnes. Alors, plutôt que de passer mes nerfs sur mes proches ou d’aller faire un tour pour me calmer, pourquoi ne pas utiliser cette énergie inutilisée pour construire quelque chose pour moi ?
Puisque j’ai besoin de me sentir utile à l’extérieur de chez moi, quelle est la première petite action qui me vient en tête et que je pourrais facilement mettre en œuvre ?
Comment est-ce que je peux faire travailler mes méninges pour un objectif autre que familial ?
La semaine suivante, je postulais au poste de présidente de l’association des parents d’élèves de l’école américaine de mes enfants. Étrangère, ne connaissant rien aux codes et sans réseau, je n’aurais certainement jamais osé le faire si je n’avais pas écouté mes frustrations ce soir-là.
Et vous, sur quelles frustrations pouvez-vous vous appuyer pour démarrer un nouveau projet ?
Si vous avez besoin d’aide dans votre cheminement, n’hésitez pas à rejoindre le Job Booster Cocoon, groupe de recherche d’emploi pour expats !
Juliette Potin
Coach professionnelle certifiée de la Coach Academy d’Expat Communication et praticienne PNL, Juliette a également été manager dans l’industrie pendant 14 ans. Elle est spécialisée dans l’accompagnement des conjoints, au départ et au retour d’expatriation, en individuel, en groupe, et avec le Job Booster Cocoon.
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