L’expatriation moteur de création d’entreprise : Anne-Laure

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Expat au long cours, Anne-Laure a vécu plusieurs expatriations au cours desquelles a germé le lancement de son activité. C’est maintenant de Kuala Lumpur qu’elle poursuit son activité d’accompagnement à la création d’entreprise. Elle nous raconte son parcours.

« J’ai été amenée à suivre mon mari en déménageant 8 fois depuis 20 ans que je suis mariée. Or j’avais moi aussi une vie professionnelle et des envies. Très optimiste et aimant la découverte, j’ai toujours accompagné mon mari dans sa carrière professionnelle et partagé avec lui les possibilités de changement.

Après mes études d’économie et de droit, deux ans d’expérience bancaire, un goût très fort pour les voyages, six mois en Inde,  je me suis  mariée en France. J’ai travaillé 8 ans dans des cabinets de conseil à Paris avant mon premier départ. A cette époque, c’est moi qui voyageais en Russie entre autre mais jamais plus d’une semaine à la suite. Grâce à mes différents projets, j’ai accompagné le changement des personnes et des organisations. J’ai accompagné des personnes qui souhaitaient réaliser des  projets autres que ceux de leurs  entreprises. J’ai aimé, j’ai appris et approfondi et j’ai accompagné des créations de jeunes entreprises. J’ai aimé écouter, comprendre, analyser, synthétiser et aider les gens à se retrouver maître de leurs entreprises grâce à du coaching, des formations, de la pédagogie et de la connaissance. Ce que je vous dis là sera la base de mes réflexions tout au long de ma vie de changement, d’expatriée.

Puis Madrid est arrivée alors que j’accouchais de mon troisième enfant. Alors j’ai dit oui tout de suite et j’ai profité d’un congé parental pour m’expatrier. Dure expérience que de devenir dépendante de son mari. Je m’y suis vite faite grâce aux copines, aux multiples activités bénévoles que je me suis trouvées et au plaisir de découvrir et d’apprendre l’espagnol. Barcelone ensuite et un 4ème enfant.

Barcelone m’a permis de passer des examens en espagnol et de profiter. J’ai découvert aussi qu’il fallait profiter de nos vie de suiveuse, que dans notre quotidien, nous apprenions beaucoup aussi et qu’à notre manière, nous aidions nos maris à avancer et à comprendre leurs environnements, en dehors de nos capacités à organiser la vie sociale de la famille. Et Milan est arrivé, toujours bien sûr avec six mois, comme à chaque fois, entre le départ de mon mari et le mien (je ne critiquerai plus ces décalages qui permettent à chacun de se préparer et de suivre son propre rythme).

Milan, c’était l’italien bien sûr mais encore et toujours savoir profiter de tout ce que l’on peut apprendre. Pour moi, toujours intéressée par les réseaux de petites entreprises, par la culture et par les études et la vie professionnelle, j’avais toujours à apprendre et à découvrir. Je rentrais régulièrement des petites informations supplémentaires dans la tête. Pour jouer à ce jeu, il est bien d’avoir des « hobbies » ou plutôt des sujets de prédilection, pour éviter de trop s’éparpiller.

 5 ans sont vite passé et nous voilà de retour à Paris avec quatre enfants. A paris, on travaille quand on est parisienne comme les copines. Donc retour dans un cabinet de conseil mais cette fois-ci sans voyage et vers quelque chose que j’aime : l’accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise. J’ai bien approfondi le sujet pendant ces cinq années. Ce que j’aime et que je sais faire c’est bien coacher les personnes vers l’entrepreneuriat (c’est d’ailleurs le titre de mon mémoire certification de coach). C’est les aidant à comprendre qui ils sont, ce qu’ils veulent et peuvent faire et les accompagner techniquement jusqu’au bout , que ce soit la recherche d’emploi ou la création de leur propre emploi ou d’une entreprise.

J’ai donc passé 5 années en 3/5  à beaucoup travailler . ..mais aussi à rêver de créer moi-même une société. Et voilà qu’un jour, mon mari se fait chasser pour un emploi à Bruxelles. C’est reparti, mais je vais sauter sur cette opportunité pour créer !

Bruxelles, tout neuf pour moi, je me renseigne sur les démarches, je créé et je dépose mon nom, c’est très bon. UPTOTHENEXT est né. Né pour rester et m’accompagner tout au long de mes futures pérégrinations, car je sens que ce n’est pas fini et il est nécessaire que j’assure moi aussi mon chemin professionnel et intellectuel. Je créé un nom, un site, je propose les services dans lesquels je me sens le plus à l’aise et on y va. Cocktails, formations bénévoles, entretiens, rencontres, bouche à oreille à l’école de mes enfants. .les premiers clients arrivent et c’est le bonheur. C’est juste un peu difficile de se faire payer au début. J’ai beaucoup travaillé car étant seule au volant, sans assistance ni très bonnes connaissance des instances et de la culture des salariés  belges ainsi que du marché, il m’a fallu beaucoup d’énergie. Toujours présente à 17h, j’ai passé de nombreuses heures sur mon ordinateur le soir. J’ai dépassé mes heures d’entretien sans faire payer davantage. Mais aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir fait un grand pas dans ma vie professionnel en ayant approfondie seule ma matière.

Et au moment où je commence à être connue et reconnues comme experte, nous voilà partis. .ET oui. Cette fois-ci, ce sera l’Asie avec Kuala Lumpur. La Malaisie avec plus de trois enfants, car mon ainée est déjà étudiante à Paris…et ma seconde fille ne vient que une année pour sa terminale, mes deux autres au collège. Ils quittent leurs amis, la vie familiale se complique, il faut assurer une nouvelle organisation et  un certain zen à la maison.

Je reste optimiste, UPTOTHENEXT est toujours là même si juridiquement fermé à Bruxelles.

C’est bien de Kuala Lumpur que je vous écris aujourd’hui avec plein de projets en tête. Mon idée est de garder mon cap, c’est-à-dire rester autour du coaching professionnel et de  l’entrepreneuriat, même si je prendrai le temps de faire du shopping, du sport et des déjeuners copines.  Mais je dois faire évoluer mon offre en fonction du marché. Je me donne trois  mois au moins pour découvrir, rencontrer des acteurs du marché, des directions de ressources humaines, des coachs, des instances de micro crédits. Et j’aimerais dès maintenant accompagner des femmes qui souhaitent se remettre en piste professionnellement pour tout de suite ou pour plus tard en France ou autre part dans le monde, ma proposition étant toujours d’accompagner pour aider à trouver un fil conducteur de sa vie professionnelle et intellectuelle voire financière. Bon vent à toutes, je vous raconterai la suite dans six mois. »

Anne-Laure

uptothenext

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