La retraite des expatriés et leur couverture maladie

 

la-retraite-francaise-des-expatries-et-leur-couverture-maladie-attention-changementJusqu’à présent, les Français de l’étranger (hors Europe et Maghreb) devaient cotiser au moins trois mois à la sécurité sociale pour bénéficier de la prise en charge de leurs soins quand ils rentraient en France. 

Aujourd’hui, l’article 52, II 4e b de la loi des finances du 22 décembre 2018  change la règlementation en matière de couverture maladie des retraités non-résidents. 

 
Il stipule que les titulaires de pension ou rente de vieillesse “servie par un régime de base de sécurité sociale français“, et n’exerçant pas d’activité professionnelle, pourront bénéficier de la prise en charge lors d’un séjour temporaire dans l’Hexagone si leur pension rémunère “une durée d’assurance supérieure ou égale à quinze années au titre d’un régime français“.
 
Ces retraités devront désormais justifier de 15 années d’assurance en France pour bénéficier de la couverture maladie pour les soins inopinés ou programmés lors de leur retour en France.

Ce changement concerne-t-il tous les expatriés?

Les retraités résidant dans les pays ayant part aux accords communautaires ou dans les pays du Maghreb qui bénéficient de convention de sécurité sociale « maladie » spécifique ne sont pas concernés par cette mesure.
Pour les autres retraités, à compter du 1er juillet 2019, date d’entrée en vigueur de la mesure, devront  justifier de 15 ans de durée d’assurance.

Comment les 15 ans ou 60 trimestres seront-ils calculés ?

La durée de 15 ans sera décomptée tous régimes confondus en France uniquement. Les trimestres validés par le biais d’une convention ou des accords communautaires ne seront donc pas pris en compte. 
Les trimestres de MDA (Majoration de Durée d’Assurance pour enfants), plus souvent appelés « trimestres pour enfants » seront pris en compte,

Ceux dits « assimilés » seront également validés : 

  • au titre du service national militaire,
  • des périodes de chômage ou de maladie ayant donné lieu au versement d’une indemnité journalière.
Les trimestres rachetés devraient l’être également mais seulement en cas de rachat en option 2 (rachat pour le taux et la durée).

Cette mesure entre en vigueur à compter du 1er juillet 2019

La question d’appliquer ou non cette mesure aux retraités déjà détenteurs de la carte vitale est à l’étude. En effet, l’annonce de cette mesure a provoqué de vives réactions des élus représentant les Français de l’Étranger. 
Une réflexion reste donc en cours sur la rétroactivité de cette mesure afin de décider si les bénéficiaires actuels seront concernés ou seulement les nouveaux bénéficiaires après le 1er juillet 2019.

Des solutions en projet

Cette mesure ne concerne que les courts séjours en France. Au-delà de trois mois, les retraités français qui n’ont pas cotisé assez longtemps peuvent bénéficier du dispositif d’aide médicale PUM      (protection universelle maladie), qui a remplacé en 2016 la Couverture Médicale Universelle (CMU). Ils peuvent aussi cotiser de manière volontaire à la Caisse des Français de l’étranger (CFE), en plus de leur assurance locale.

L’adhésion à la CFE vieillesse permet aux assurés qui auraient cotisé moins de 15 ans avant de quitter la France de rallonger la durée de cotisation en France. Ils bénéficieraient ainsi, une fois retraités, de la prise en charge des soins lors des séjours en France.
 
Mais cette adhésion à la CFE vieillesse n’est actuellement possible que pour les assurés n’ayant pas dépassé les 10 années de présence dans le pays d’accueil.
Ce verrou des 10 ans pourrait cependant disparaître, un décret sur ce sujet devrait paraitre en 2019. Les expatriés non-cotisants actuellement et ayant dépassé les 10 ans d’expatriation pourraient alors choisir d’adhérer à la CFE vieillesse. Ainsi, ils amélioreraient leur retraite et pourraient une fois retraités bénéficier de la couverture maladie.

Cotisation à la CFE maladie : une solution

Plus de 15 années de cotisation en France 

Les retraités expatriés qui continuent à bénéficier de la prise en charge des soins lors des séjours en France (plus de 15 années de cotisation) peuvent adhérer, en complément, à «RetraitExpat Santé» dans le cadre du contrat solo ou du contrat famille (dans ce cas le conjoint doit également bénéficier de la prise en charge en France avec 15 années de cotisation) pour le remboursement de leurs frais à l’étranger.
Le tarif est de 357 € / trimestre (solo) et de 648 € / trimestre (famille).
 

Moins de 15 années de cotisation en France 

Les autres retraités (moins de 15 ans de cotisations) auront accès à « FrancExpat santé » qui concerne l’ensemble des expatriés sans distinction de statut (salarié, TNS, inactif, étudiant) et couvre les frais de santé en France. 
Le tarif forfaitaire dépend de l’âge du titulaire du contrat.
 

Prélèvement d’assurance maladie

En toute logique, le droit à prestation disparaissant, le prélèvement au titre de l’assurance maladie sur les retraites devrait également disparaître.
 
Ceci est un publi-redactionnel

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