Repartir en expatriation : pourquoi c’est non !

repartir en expatriationSamedi dernier, dîner de copains. Au programme, l’annonce d’un prochain départ. Destination : Le Caire. Très vite, on retrouve cette ambiance si familière : une excitation particulière, aux goûts d’aventure, de prise de risque et de bonheur encore confidentiel. Autour de la table, chacun y va de son conseil, de ses félicitations, de ses recommandations. Et dans la voiture au retour, je me tourne vers mon mari : « on est d’accord que pour nous, repartir en expatriation, c’est exclu ? ». Au fond de moi, pour la première fois depuis des décennies, une certitude : l’expatriation, c’est fini.

Pourquoi il est exclu de repartir en expatriation ?

Le retour a été tellement compliqué, que je ne suis pas prête à recommencer

Qu’il a été douloureux ce retour ! Long, compliqué, pour moi, pour les enfants. 18 mois à me sentir si différente de tous, à retrouver le naturel des rencontres avec les anciens copains, s’en refaire des nouveaux. Retrouver confiance en moi, un travail qui convienne à ce nouveau rythme, le temps que le choc culturel inversé soit digéré et que je me souvienne de la façon d’aborder un collègue à la machine à café en France. Bref. A présent, tout va bien. Les enfants sont installés, ont retrouvé le chemin d’une école que j’ai eu du mal à trouver. Autant vous dire que non, je ne suis pas prête à repartir en expatriation.

J’aimerais tellement repartir, mais professionnellement, ce n’est plus possible

Faire une croix sur ma carrière à 35 ans était encore possible. Mais à 45 ans, repartir pour suivre n’est plus possible. Pour mon conjoint également. En effet, son retour au siège s’est accompagné d’un changement de métier. L’occasion ne se représentera plus.

Je n’ai plus l’âge, j’ai la flemme

La check-list du départ, on la connaît. Trop bien, même. Au point qu’y penser nous donne des vertiges. Quand je pense que l’on n’est plus capable de payer une simple contravention à temps, la perspective de comparer des devis de déménageurs m’effraie déjà. Et puis, soyons honnêtes, je ne me sens plus l’énergie. La force, mais aussi tout ce travail sur moi, pendant toutes ces années, qui m’a assagi, et me pousse à une vie plus sédentaire. Repartir en expatriation veut dire aussi perdre ses amis, en retrouver d’autres. J’ai peur de ne pas avoir la « pêche » et la spontanéité d’une jeune maman pour rencontrer du monde. Surtout, je ne voudrais pas que ce soit « l’expat de trop ».

Parce que j’ai fait des choix de vie ici qui ne sont pas compatibles avec une vie en expat

Et en premier lieu : mes parents, qui vieillissent. Entre ma dernière expat et maintenant, ils ne sont d’ailleurs plus deux. Je dois donc à cette mère une présence, ou à défaut une proximité. Ce nouveau cocon que j’ai construit à mon retour, je l’ai construit autour de cette famille élargie. A moins de l’embarquer à Mexico avec moi, je ne vois pas comment je pourrais survivre à cet éloignement.

En deuxième lieu : mes enfants. L’expatriation a cela d’incroyable, qu’elle consacre littéralement votre cocon familial. Alors à la perspective de partir à San Francisco alors qu’ils viennent de rentrer en école de commerce… le ventre se noue.

Me voilà à une nouvelle période de ma vie. Ce que je ressens, c’est l’envie d’accueillir, plutôt que d’être accueillie…  Assez fait l’oiseau migrateur. Maintenant, je m’enracine, me fais arbre pour que les oiseaux viennent faire leur nid dans mes branches et me distraient de leur ramage.

Ne pas repartir en expatriation, et pour autant, l’expatriation me manque.

Ces moments si doux vécus tout au long de ma vie restent à jamais des instants de pur bonheur. A moi de les retrouver autrement !

  • Garder le meilleur de l’expatriation : les amis, les rencontres, une vie de famille tout en cocon. Et fabriquer des souvenirs pour la vie !
  • En choisissant une destination qui soit suffisamment loin pour vivre « à l’étranger » mais suffisamment près pour ne pas perdre totalement le contact. La Suisse, la Belgique, le Luxembourg… sont des destinations si proches mais qui offrent beaucoup de dépaysement. Et une ambiance très internationale (selon les villes).
  • En m’impliquant dans des projets à envergure internationale, multiculturelle.
  • En voyageant, et en donnant à mes enfants l’envie et le goût pour la découverte d’ailleurs.

bouton Abonnement NL FXP- 350x150

FemmExpat vous conseille également :

Je ne veux pas partir

Lettre d’une expat qui a choisi de rentrer en France

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !

  • Notre site vous intéresse ?
    Ne partez pas sans vous inscrire à notre Newsletter !

    Chaque mardi, le mail qui prend soin des expats !
    Un boost de bonne humeur et de conseils.

    Rejoignez-nous !