Depuis six mois, des milliers de couples franco-étrangers vivent séparés et attendent leurs retrouvailles. On parle ici des couples bi-nationaux non-mariés, non pacsés et qui n’ont pas fait reconnaître leur concubinage.
Eclaircie en vue : la procédure a été simplifiée et accélérée. Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères annonce qu’un premier « laissez-passer » vient d’être accordé et que les prochains suivent pour les plus de 800 dossiers en cours d’instruction.
Des couples privés de retrouvailles depuis 6 mois
On le sait, beaucoup le vivent : de nombreux pays ont mis en place des restrictions de voyage en raison de la pandémie. Mais avec la fermeture des frontières, des milliers de couples bi-nationaux se sont retrouvés dans l’impossibilité de se rejoindre.
Ni mariés, ni pacsés, leur relation n’existe pas aux yeux de l’État français. Depuis le déconfinement, pour se retrouver, ils ne peuvent pas utiliser l’attestation de déplacement international, car aucune case ne correspond à leur situation.
En effet, sans papiers ou preuve officielle de leur relation, impossible de faire jouer le regroupement familial. Certains se voyaient priés de solliciter un visa touristique. Or ce dernier était impossible à obtenir en temps de Covid-19, le tourisme ne relevant pas de la catégorie des voyages essentiels.
Le 8 août dernier, une première procédure dérogatoire avait été annoncée par le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptise Lemoyne. Mais, jugée « trop compliquée« , elle n’avait finalement jamais pu être mise en place au sein du réseau consulaire, laissant ces couples dans un grand désarroi.
Afin d’interpeller les pouvoirs publics sur la situation de ces couples perdus dans ces méandres bureaucratiques, une campagne internationale baptisée « Love is not tourism » avait été lancée en juin dernier sur les réseaux sociaux.
Il attendent aujourd’hui un passage à l’acte.
Donner des preuves de la relation
Pour obtenir ce laissez-passer offrant une entrée temporaire en France (sans ouvrir de brèche dans les réglementations migratoires existantes), il s’agit de prouver la réalité de ces relations sentimentales à distance.
Parmi les conditions, il faut :
- Le couple doit et être ensemble depuis plus de 6 mois ( avant la période du COVID-19 )
- Le couple doit fournir des preuves de vie commune, ou au moins qu’il se soit retrouvé plusieurs fois sur le sol français ensemble.
- être originaire d’un pays qui autorise les retours de ses ressortissants.
Ceux qui ont vécu une relation exclusivement “virtuelle” sont écartés du dispositif.
“Cette dérogation ne pourra pas satisfaire tous les couples”, reconnaît-on au cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, précisant que les trois zones géographiques les plus représentées par ces demandes sont les États-Unis, la Russie et l’Amérique latine.
Ce 22 septembre 2020, un premier « laissez-passer » a enfin été accordé. Jean-Baptiste Lemoyne assure que les prochains devraient suivre pour les plus de 800 dossiers en cours d’instruction.
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