Le coronavirus vu de New Delhi

touc touc new delhiFraîchement expatriée depuis septembre 2019 à New Delhi, Nassera doit apprendre à découvrir l’Inde et sa culture en même temps que le coronavirus lui impose le confinement…

New Delhi côté pile et côté face

Habituellement, New Delhi est une ville dynamique, en perpétuel mouvement, avec du monde qui grouille de partout. La ville est remplie de voitures avec des bouchons à n’en plus finir, des touc-touc à tous les coins de rue, des vélos, des scooter et des klaxons à n’en plus finir. C’est également une ville très bruyante où l’on peut entendre des sirènes en tout genre, et même de la musique traditionnelle dans les rues. Une partie de la population vit dehors, la présence humaine est donc partout.

La pollution fait également partie de notre quotidien, même si les pics sont en hiver. La période actuelle (printemps) est idéale à New Delhi. Faible pollution, et température très agréable (entre 25 et 30°).

Cependant, depuis l’épidémie du coronavirus, tout a changé. Tout au long de la journée, c’est le chant des oiseaux qui prédomine. La nature a repris sa place, le ciel d’un bleu azur est de retour, la pollution est un lointain souvenir. Il fait bon vivre à New Delhi en cette saison. C’est même magique, le calme absolu.

Quelques personnes restent dans les rues, mais le confinement est plutôt très bien suivi. À ma grande surprise, les Indiens sont disciplinés et obéissants. Ils respectent assez bien les consignes données par le gouvernement (N. MODI). Reste toujours quelques récalcitrants, mais ils sont vite recadrés par les patrouilles de police qui rôdent dans la ville en voiture, munies de haut-parleurs et demandant aux personnes de rester confinés chez soi.

Dans la presse, nous découvrons les revers des décisions de confinement…

Nous apprenons le départ à pieds de milliers de personnes qui sont les « daily wagers ». Toute l’activité économique du pays est à l’arrêt. Ces travailleurs doivent donc retourner dans leurs villages.

Mais il n’y a plus de train, ni de bus, ni aucun transport. Ils marchent donc toute la journée, environ 30 km par jour, et pour certains, ils ont environ 600 km à faire. C’est incroyable ! Dans ce cas là, le confinement est loin d’être gagné !!

Nous découvrons aussi des vidéos dans tous le pays, qui montrent une police plutôt directive et violente pour faire respecter le confinement, à coups de bâton.

Notre organisation

En ce qui nous concerne, le confinement est du travail en home office, du lundi au vendredi. Mon mari et moi sommes dans 2 pièces distinctes, car nous avons tous les deux beaucoup de conférences téléphoniques, réunions, etc. Nous avons la chance d’avoir un grand appartement et donc d’avoir chacun notre espace sans nous gêner.

Les sorties pour aller acheter l’alimentaire sont réglementées. Nous devons porter un masque pour sortir. Nous faisons la queue à la supérette de quartier, et les personnes rentrent uniquement une à une. Tout le monde respecte la distance de sécurité d’1 mètre entre chaque personne.

Pour l’instant, nous arrivons encore à trouver ce qu’il nous faut.

Les expats sont mis « de côté » 

Ce contexte si particulier, nous a fait sentir une chose étrange. En ce moment, les étrangers ne sont pas très bien vus en Inde. Le Covid-19 étant arrivé avec les étrangers, le pays très conservateur, met un peu de côtés ces populations d’expatriés, et de touristes. Nous avons même eu écho que certains touristes français s’étaient vus refuser un hôtel en raison de leur nationalité.

Dans un pays aussi sous-développé que l’Inde, avec des conditions sanitaires très compliquées, le Covid-19 est une vraie menace, voir une bombe à retardement

Depuis 4 jours, nous avons eu des directives de nos entreprises respectives, de rentrer au plus vite en France. De plus, en tant qu’expatriés, nous sommes loin d’être prioritaires dans les hôpitaux.

Comment rentrer sans avion ?

Problème : il n’y a plus de vols internationaux depuis plus d’une semaine maintenant. Il est impossible de rentrer par nos propres moyens. Nous sommes en contact avec l’Ambassade tous les jours pour un rapatriement.

Les vols sont négociés de diplomatie française à diplomatie indienne. Pour le moment, les touristes coincés en Inde sont prioritaires, puis ce sera au tour des familles avec enfants et personnes âgées. Seulement après, viendra notre tour.

Nous ne savons donc pas quand… La valise doit être prête au cas où ! Pour le moment, nous ne nous sentons pas du tout en danger, mais le compte à rebours a commencé…

Restons optimistes, et tout va bien se passer. Soyons confiants, nous vaincrons cette crise.

Nassera depuis New Delhi

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