Quand reverrai-je la France ?  Et la reverrai-je intacte ?

Le-coronavirus-vu-de-LA-UNE femmexpat 559x520A l’annonce du confinement déclaré en France, Ariane, expatriée à Los Angeles depuis 20 ans, savoure encore ses retrouvailles passagères avec sa terre natale. Elle ne réalise pas encore la course contre la montre qu’elle va devoir effectuer pour retrouver sa famille en Californie.

Découvrez ici le récit incroyable de son retour. Si la situation actuelle n’était pas si dramatique, on croirait le synopsis d’un thriller haletant…

Dans les derniers jours en France avant le confinement, c’est étonnant à quel point on peut s’obstiner…dans le déni.  

Comme la vie paraît stable en ce jeudi 12 Mars ! On parle en crescendo de ce virus malfaisant, mais c’est si agréable d’être à Paris en cette belle journée de printemps. 

Nous sommes une famille de quatre installée aux États-Unis depuis fort longtemps, les parents à Los Angeles, les enfants à Washington.  Impliqués dans l’histoire de l’Art, nous, les parents, venons en France tous les ans en mars pour profiter des conférences du Louvre et des belles expositions qui fleurissent dans la capitale en cette saison.

Je suis venue en avance pour régler des histoires de famille, mon mari, lui, est supposé arriver le 19 Mars.

Donc, en ce fameux jeudi 12, je retrouve à déjeuner deux vieilles amies. Fous rires, joyeux souvenirs volettent entre thés verts et sushis. 

Certes, le Président Trump a annoncé hier soir qu’il allait fermer les frontières aux non-résidents à partir de vendredi minuit, certes mon mari a commencé d’annoncer que nos évènements s’annulent les uns après les autres, mais flûte ! J’ai un colloque passionnant lundi prochain sur Rembrandt et je dois avoir un petit traitement médical avant de repartir.

En plus, mes amies me proposent d’aller voir le dernier film de Juliette Binoche mardi soir.

Ah, et aussi, il faut que j’apporte le carnet du chat chez le vétérinaire. Car dans cette famille nous avons un matou auquel nous vouons tous un amour aussi puéril que profond.  No cat left behind, voilà le mot d’ordre pour Bichon.  Et il manque encore un tampon sur son carnet de santé.

Famille, médecins, amis…quelle voix écouter dans la discordance des avis contraires ? 

Et pourtant…à peine ai-je quitté mes amies que la roue des décisions se met insidieusement à tourner. 

Coup de fil conjugal : « C’est sûr maintenant, j’annule mon voyage, toi, il faut que tu rentres. » 

Appel de mon fils : « Maman, faut que tu rentres.  Si jamais les autorités américaines décident de fermer complètement le territoire, tu es cuite. » 

Appel de ma fille : « Ne rentre surtout pas, les aéroports sont des nids à virus, c’est trop dangereux. En plus, tu as le chat et les bagages. »   

Mais qu’est-ce qu’ils ont, tous ? 

Bon.  Tout de même, si le mari a renoncé à son voyage en France, mais si clairement le virus, lui, confirme le sien…

J’appelle notre agent de voyage. 

Palabres, échanges de nouvelles…mais pour le moment aucun avion n’a été annulé.  Il avance tout de même ma réservation sur un vol de retour pour le jeudi 19 Mars, au cas où Trump aurait un autre coup de sang.  Parfait.  Départ dans une semaine.  Cela me laisse largement le temps de faire tout ce que j’ai envie de faire et après, je rentre.  Tranquillement.

Vendredi 13, jour de malheur comme chacun sait, les mauvaises nouvelles commencent à tomber. 

Mon colloque est annulé, adieu Rembrandt !

La clinique m’informe que je dois quand même avoir cette fichue infiltration mais elle peut l’avancer à lundi soir.  D’accord, ça marche. Prise de doute, j’appelle mon généraliste pour lui demander un certificat de bonne santé pour le voyage. « Ah, madame, des bi nationaux comme vous, j’en ai eu plein.  Il parait que certaines compagnies exigent que les passagers aient fait le test.  Venez, je vous donnerai une ordonnance. » 

Course vers son cabinet.  Il me tend le papier et ajoute : « Faire tous les gestes de prudence, absolument, mais ne cédons pas à l’hystérie collective.  Il y a encore plus de monde qui meurt de la grippe. » 

Recourse, en direction de la pharmacie cette fois, je raconte mes soucis à la pharmacienne qui lève les bras au Ciel : « Mais madame, les tests, il n’y en a pas assez !  Du coup on ne le donne qu’aux malades, personne ne vous le fera. » 

Appel désespéré à mon agent de voyage : « Oui, c’est vrai, Air France le demande, mais uniquement pour les vols vers Tahiti.  Pas de problème pour Los Angeles. » 

Que faire, que penser ? 

Soucieuse, j’avance à grands pas vers notre immeuble…pour découvrir que ma jeune voisine m’attend devant ma porte, l’air grave.  Échange de gracieusetés, puis elle attaque : « Écoutez, j’ai une très bonne amie journaliste qui me dit que le président Macron va sans doute décider la fermeture du pays en milieu de semaine prochaine.  J’ai pensé que ce serait important de vous le dire, au cas où vous deviez repartir aux États-Unis. » 

Je commence à sourire avec un brin de sarcasme mais elle reste sérieuse, elle insiste même et je sais qu’elle n’est pas du style à raconter des fariboles.  Mille remerciements.

Puis je saute sur mon téléphone pour rappeler notre agent.  Lequel connaît bien quelqu’un à l’Assemblée nationale !  Il va lui demander.  J’attends.  J’attends.  Renvoie un email au docteur pour cette piqure : « peut-on la faire plus tôt lundi 16 ?  Oui, à 14h. » Bon pour moi.

Et catastrophe !  Je réalise que j’ai oublié de courir aussi chez le vétérinaire, et maintenant c’est fermé.  Quel désastre !  Serai-je donc la première à briser le code du No cat left behind ?

Notre agent me rappelle.  Non, il n’a pas encore réussi à parler à sa taupe de l’Assemblée, mais tout bien pesé et selon ses contacts chez Air France, il serait temps d’accélérer le processus : « Honnêtement, plus vous allez attendre, me dit-il, plus ça va être compliqué.  Il reste encore des places sur le vol du mardi soir 17 mars, 18h15, on change ? »  Oui, oui, on change. 

Appel de mon mari : « Bien sûr, ce serait mieux si tu pouvais partir encore plus tôt, mais bon…tu es sur place, mieux placée pour juger de la situation. » 

Heu… ?  Entre le chat, Trump, Air France, Macron, ma voisine et les docteurs, déterminer les meilleures date et heure de départ devient un défi pour le jugement, et j’entends la roue des décisions qui s’est mise maintenant à tourner à toute vitesse…sur des sables mouvants.  Bienvenue en Réalité !

Dernier week-end de répit avant l’orage, dans une France où la politique ne perd jamais ses droits 

Samedi 14 Mars : la voisine est partie, la rue se vide. 

Moi aussi, j’ai envie de partir, et du coup je mets les voiles vers le reste de la famille, basée en Bourgogne.

Est-ce vraiment malin ?  Probablement pas.  Si jamais le pays se ferme dimanche soir, je suis coincée.  « Mais non, me dit notre agent, si vous avez votre billet en main, on vous laissera aller à l’aéroport. » 

Une envie irrésistible de revoir les champs et les vignes, notre vieille maison, me pousse sur les routes.  Arrêt à la boulangerie de Meursault.  La campagne verte, le village et ses tuiles vernissées brillent sous le soleil de Mars, des jeunes papotent autour d’une bière devant le café.  Comment pourrait-on croire qu’un ennemi invisible est entré chez nous ?

Dimanche 15 Mars : dans le village désert, j’accompagne mes frères et sœurs voter à la Mairie du village. 

C’est le 1er tour des élections municipales après tout.  Quelques masques passent, chacun prend des nouvelles devant le monument aux morts, on se croirait dans un film en noir et blanc des années 50.  Maintenant, je meurs d’envie de rester en France.

A 16h : texto de ma voisine de Paris : « Où en êtes-vous ?  Mes sources me disent que Macron pourrait annoncer la fermeture des frontières demain lundi… »

Bon. Voilà rompu le charme serein de cette belle campagne.

17h45 : embrassades familiales inquiètes. Chacun se souhaite Bonne chance.  Heureusement, nous savons que notre père de 93 ans est en sécurité.

18h : je reprends la route vers Paris. Pendant les six heures de conduite, je vais entendre les chefs politiques, tous partis confondus, s’écharper sur la question fondamentale de savoir s’il eut fallu garder le premier tour, annuler le deuxième, mais que dit la loi à cet égard ?

Pendant que le nombre de morts monte à 368 en Italie, deux fois plus qu’hier. Hallucinant.  Même la pompe à essence me paraît plus intéressante.  Je suis quand même la seule dans toute la station à porter des gants…

Coup de fil d’une amie dans la nuit de l’autoroute : « Tous mes amis docteurs me disent que Macron va annoncer la fermeture totale des frontières demain, lundi matin.  Tu es cuite. »  Merci.

Tout cela cependant ne me dit rien qui vaille. A peine arrivée à Paris, j’envoie un mail à notre agent de voyage pour savoir s’il reste de la place sur le vol de mardi, 10.15, qui répond par retour qu’il va vérifier.  Il est minuit.

Lundi 16 Mars :  8 heures du matin.  J’ai une place sur le vol de demain matin. 

Cette fois-ci, on est d’accord, on ne change plus rien. 

9h. : me voici chez le vétérinaire pour obtenir enfin le fameux dernier tampon.  Il y a déjà des gens qui veulent faire traiter leur animal avant que la clinique ne ferme, mais pour un papier, ça va vite, ouf !

Recourse à la pharmacie pour les derniers achats : au moins quinze personnes devant la porte avec des masques sur le nez.  Je renonce, et repars chez moi me préparer pour le dernier rendez-vous médical de 14h.

Et à 13h27, mon docteur m’appelle. Cela me prend tellement de court que je me lève, au garde-à-vous devant mon bureau.  Cette femme est le professionnalisme incarné et pour qu’elle annule un patient au cours d’un protocole, c’est que la Terre s’est arrêtée de tourner.

Elle m’explique de sa voix posée que ce serait dangereux de se mêler à d’autres dans la salle d’attente et qu’elle ne prend plus que les cas graves.  Il y a encore une semaine, elle m’avait dit que la prudence était de rigueur, mais tant que le virus n’avait pas muté, la situation était encore sous contrôle.

Sidération.  Au moins, c’est clair: la situation n’est plus sous contrôle et la Terre en effet s’est arrêtée de tourner. 

20h : le président Macron annonce le confinement général à partir de demain mardi, 12h.  Et mon avion est à 10.15, hourra !  Vite, vite, être prête à temps.

Appel d’une tante : « Ne pars surtout pas !  J’ai une amie qui a une amie qui a une amie dont le fils a du attendre quatre heures pour passer la douane à Los Angeles.  Il parait que c’est la jungle là-bas. » 

De fait mon mari confirme que depuis l’annonce de Donald Trump, même entrer en voiture à l’aéroport a été impossible tout le week-end.

Tant pis, c’est trop tard maintenant, je suis bookée sur le vol de 10h15 et j’en ai assez d’hésiter. 

Nuit blanche, rangements frénétiques de l’appartement et bagages encore plus frénétiques.

Bichon me regarde de son œil de lynx, il doit se demander à quoi rime toute cette agitation. Et subitement, j’angoisse avec lui : la dernière fois qu’on l’a l’emmené en voyage, comme il comprend très bien ce que signifie une valise ouverte, il s’était soigneusement planqué, il a fallu 45 minutes pour le retrouver.  C’est un luxe que je n’aurai pas du tout demain à l’aube. Heureusement, il passe la nuit avec moi.

Enfin commence le voyage de retour

Mardi 17 mars – 6h30 : je fourre Bichon dans sa cage. Le taxi arrive et dans un Paris désert, nous voilà partis sur le périphérique.

A l’embranchement vers l’A1, catastrophe !  Un embouteillage énorme bloque l’accès.  Mais ce n’est pas possible !  Tout le monde se rue sur le vol de 10h15 ?  J’ouvre la bouche pour clamer ma frustration, le chauffeur, les yeux rivés sur la route, lève une main impérieuse et laisse tomber : « Relax, madame. »  Je reste muette, c’est sûr, pendant que l’on traverse Villepinte, le Bourget et tous les recoins du nord de Paris.

8h15 :  nous voici enfin à Roissy.  J’embrasserais ce chauffeur rugueux si je le pouvais !

En dépit de l’heure matinale, il y a beaucoup de monde dans l’aéroport, beaucoup avec des masques, mais pas de panique. 

Enregistrement des bagages, puis dépôt du chat au contrôle des animaux. Nos regards se croisent, il déteste cette cage et cela me navre de le laisser là, pour douze heures de vol.  Mais il fait 8 kilos et sa cage m’arrive au genou : c’est lourd, l’Amour.  Avant que le technicien d’Air France ne l’emporte, je lui dis que l’on se retrouve bientôt… de l’autre côté de cette Terre qui s’est arrêtée de tourner.

J’attends enfin à la porte, l’équipage est coincé aux contrôles, le vol aura du retard.

Puis une hôtesse m’appelle, l’air dévasté : « Nous avons oublié de vous faire signer la décharge de responsabilité pour le transport du chat.  Et maintenant l’imprimante est coincée.  Je suis désolée, il ne pourra pas partir. »

Je pense que la crise cardiaque n’est plus très loin… quand arrive au grand galop une seconde hôtesse qui brandit une feuille : « C’est bon, j’ai donné un coup de pied dedans, le papier est sorti.  Signez là ! » 

Embarquement.  Attente.  Annonces.  Attente. 

Enfin, les stewards ferment les portes, l’avion se met à rouler lentement puis de plus en plus vite avant de s’arracher au tarmac dans un grondement victorieux.  J’ai une vision passagère de Luke Skywalker aux commandes de son vaisseau en mode turbo, s’élançant dans l’espace juste avant que les portes de la Death Star ne claquent derrière lui.

Un dernier coup d’œil au sol de France, quand la reverrai-je ?  Et la reverrai-je intacte ? Je tombe endormie.

Réveil en vol. Nous voici planant au-dessus des belles plaines glacées  du Groenland,  quand une hôtesse à la voix sévère commence une annonce: « Mesdames et messieurs, les autorités sanitaires américaines demandent que pour se protéger du Corona Vénus… » 

Petits fous rires dans l’assistance.  Elle raccroche.  Une heureuse distraite sans doute !

Organisation réussie à l’aéroport de Los Angeles

Plaines du Canada, survol du Montana et du Colorado, puis les montagnes rouges de l’Utah flamboient sous nos ailes avant que l’avion enfin n’entame sa descente.

Je me prépare moralement et physiquement à affronter les heures d’attente promises. 

Après tout, faire le pied de grue quatre heures durant dans une salle bondée, le passeport à la main, ce n’est pas grand-chose, finalement.  Et là… miracle !  Dans les dernières 24 heures, les autorités américaines ont reçu tellement de plaintes de la part des aéroports qu’ils font maintenant sortir les passagers six par six.

Pendant que je médite cette radieuse nouvelle d’un air béat, une hôtesse me pousse gentiment hors de l’avion derrière une famille de cinq personnes.

Toute une équipe d’hommes masqués nous pose quelques questions :

« Avez-vous été en Chine dans les deux derniers mois écoulés ? En Iran ? De quel pays de l’espace Schengen arrivez-vous ?  Avez-vous de la fièvre ?  Promettez-vous de téléphoner aux urgences si vous en aviez ? « 

Le mien est tellement gentil sous son masque que je lui promets tout ce qu’il veut.  Et nous voici enfin catapultés vers le contrôle des passeports.  Il n’y a personne, je passe en moins de vingt minutes.

Si j’avais pu tomber à genoux remercier le Seigneur, je l’aurais fait, là, maintenant, entre deux chariots.  Fin du voyage.

Le confinement est une drôle d’expérience : vouloir rester fort, apprendre la patience ou accepter la tristesse, réaliser nos chances…mélangez tout ça dans un shaker et agitez !

Depuis, nous vivons dans le confinement imposé par le Maire de la ville, le 19 mars à minuit. 

Dans les jours suivants, ce sont les plages, les parkings des plages, les chemins de randonnée, les parcs qui ont été interdits d’accès.

Comme en France tous les commerces non essentiels ont fermé, mais nous n’avons pas d’amende si nous sortons car les autorités estiment que l’air frais est bon pour la santé mentale.  A chacun de faire attention. 

Du coup, pour nous, balade dehors trois fois par semaine, bicyclette d’appartement ou yoga les autres jours. Le studio dispense ses cours en ligne.  Nous essayons de ne faire les courses qu’une fois par semaine, pas plus.

Le premier week-end, je trouvais les Angelinos complètement inconscients -et je m’y connais ! -, ils se promenaient partout et ne respectaient aucune distance. 

Mais maintenant ils font beaucoup plus attention.  Même la nouvelle que Meghan et Harry cherchent une maison à Malibu n’émeut plus personne.  Les comptes Zoom ont explosé, ce qui permet d’avoir des vidéo conférences avec la famille ou les quelques docteurs qu’il faut consulter.

Comme nous avons la chance d’avoir un jardin et un citronnier dedans, nous faisons une tournée le dimanche pour apporter toute cette belle manne de vitamine C sans pesticides à nos amis qui vivent en appartement.

Cela enlève un peu de culpabilité de ne pas pouvoir aider davantage

Nous avons une amie proche dont la mère de 93 ans est décédée à Paris il y a trois jours, elle n’a pu que lui parler de temps en temps. Quant à y aller, c’est hors-de-question.

Mon agent de voyage, après avoir réussi à me faire rentrer, a été hospitalisé.

Que peut-on faire ?  Le sentiment d’inutilité est parfois accablant dans ce confinement. 

Mais juste après, nous nous disons que nous avons tout de même beaucoup de chances et qu’il ne faut surtout pas se laisser abattre.  Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, ça reste vraiment d’actualité.

La ville et la vaste baie de Los Angeles débarrassées du nuage jaune de pollution qui plane souvent au-dessus, sont superbes sous le soleil, et la nuit, nous avons récupéré toutes les étoiles.

Au moins, les institutions locales gèrent au mieux cette situation inédite

Blagues, vidéos marrantes, petits conseils et coups de fils s’échangent dans la communauté. La page d’accueil du Consulat de France est entièrement consacrée à la crise du Coronavirus, et suggère fermement à tous les Français expatriés à L.A. de rester, et à tous ceux de passage, d’en partir, même si Air France ne propose plus que trois vols par semaine.

Heureusement comme nous restons tout de même des… Français, c’est-à-dire des êtres amateurs de cuisine, le Consulat liste aussi tous les restaurants et cafés francophones qui proposent des livraisons à domicile.  Il y a même un livreur de vins, ouf !

Il est vrai que certains soirs, un peu d’alcool aide à supporter l’incertitude. Nous ne regardons pas tellement la télévision, à part le soir pour nos séries préférés.  En plein dans la saga Vikings en ce moment…idéal pour tout oublier !

En revanche, nous suivons les news sur notre ordinateur et restons branchés sur une chaîne française.

Pour le moment, ce sont surtout New York -dramatique- le Michigan et la Californie qui sont les États plus touchés.  En date du 8 Avril, le Los Angeles County enregistre 7530 cas et 198 décès.  Sur son site, la ville de Santa Monica réclame des kits d’hygiène pour les sans-abris.  Excellente idée !  Les pochettes des compagnies aériennes, les savons, les échantillons dormant dans les tiroirs vont enfin servir à quelqu’un.

Je crois que dans deux mois, quand les coiffeurs rouvriront, je ressemblerai à Raiponce avec ses nattes, les mains desséchées par les lavages. Preuve bien futile qu’à maints égards, ce virus nous aura vraiment toutes poussées… dans des directions inattendues.

Ariane, journaliste, collaboratrice au think tank France Audacieuse. 

En Californie depuis vingt ans.

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