Ma maternité à Vérone, Italie

MaternitéItalieMon accouchement dans la ville de Roméo et Juliette !

 

Mirko et moi vivions entre l’Italie et la France depuis 2 ans et demi, quand nous avons décidé de choisir un pays où vivre ensemble. Et j’ai choisi de quitter Paris pour le rejoindre à Vérone : ahhh Vérone, la ville de Roméo et Juliette…

Une fois arrivée, j’ai appris l’italien car je souhaitais travailler et m’intégrer pleinement en Italie. Il faut savoir que la langue est primordiale ici car peu de personnes parlent anglais. Et deux ans après être arrivée, j’ai eu l’heureuse surprise de tomber enceinte.

 

Suivi grossesse

J’ai eu la chance d’être à Vérone, où la médecine publique est réputée et fonctionne très bien. Cela n’est pas le cas dans toute l’Italie notamment dans le sud. Chaque région fonctionne différemment alors il faudra bien vous informer sur ce qu’on vous offre dans celle où vous serez.

Ici ça marche de 2 façons :

  • ou on se fait suivre par le public à l’hôpital avec des visites tous les mois à partir du 2ème + 3 échos à faire. Mais attention c’est le médecin traitant (dottore di base) qui fait toutes les ordonnances (analyses et échos) et le gynéco n’est pas toujours le même. Il existe aussi la possibilité de se faire suivre au planning familial italien (consultorio famigliare) : l’avantage c’est qu’on est suivie par le même gynéco qui nous fait toutes les ordonnances. C’est l’option que j’ai choisie.
  • ou bien se faire suivre en privé mais attention au coût : entre 150 et 200 € la consultation et si vous n’avez pas de mutuelle, vous payerez tout de votre poche !

Les délais d’attente sont longs dans le public italien alors il faut réserver au plus vite ses visites mensuelles et ses échos sur plusieurs mois ou alors vous devrez le faire dans le privé sans remboursement.

 

Préparation à l’accouchement et choix de l’hôpital

Au consultorio, j’ai pu suivre un cours de préparation à l’accouchement avec une sage-femme et un groupe de 15 autres jeunes femmes. Tous les hôpitaux proposent des cours de préparation à l’accouchement alors à vous de choisir où aller.

En Italie, l’accouchement se fait majoritairement naturellement c’est-à-dire sans péridurale ! Pour moi qui avais une peur bleue des douleurs de l’accouchement, je n’étais absolument pas rassurée sur ce point. Heureusement, le consultorio m’a donné un guide répertoriant tous les hôpitaux de la province avec les différents modes d’accouchement, les pourcentages de césariennes, de péridurales… J’ai pu ainsi choisir rapidement celui qui proposait la péridurale 24h/24.

Ici nul besoin de réserver la maternité avant d’accoucher, on se présente le jour J avec tout son dossier de grossesse. Par contre pour moi qui avais demandé une péridurale, j’avais vu un anesthésiste un mois avant, qui avait rempli un dossier pour l’accouchement. Mais attention, ici la péridurale n’est pas dosée comme en France et elle est super réduite pour la phase d’expulsion…

 

Le jour J et après

Le jour J a duré 3 jours… et l’accouchement a été rude. Le personnel médical a pris le parti de laisser faire le travail naturellement et ça a duré très longtemps… Mais tout s’est bien terminé grâce à l’équipe de sages-femmes qui était vraiment super bien préparée pour me suivre et m’aider dans ce moment peu agréable.

Il faut savoir qu’en Italie, la douleur n’est pas traitée comme en France et il m’a été difficile de bénéficier d’antidouleurs pour le post-accouchement. J’ai dû beaucoup insister auprès du personnel médical.

J’ai fait le choix de ne pas allaiter et cela a été très mal perçu par les puéricultrices de la maternité car en Italie, ils sont «pro-allaitement ».

Autres infos importantes, en Italie du nord, il existe des salles de travail pour chaque patiente, ce qui n’est pas le cas à Palerme par exemple. Par contre, il me fut impossible d’avoir une chambre seule après l’accouchement. J’étais avec une autre maman et son bébé. A Vérone en général, dans le public, les chambres sont de 2 à 4 mamans avec bébés et on ne peut pas confier notre bébé la nuit à la nurserie… C’est rude pour se reposer et récupérer après l’accouchement !

La durée post-accouchement est de 3 jours mais mieux vaut rentrer rapidement pour se reposer car à l’hôpital c’est vraiment impossible.

Le retour à la maison fut un soulagement pour moi car mon mari m’a beaucoup aidée et j’ai enfin pu me reposer. Par contre, il n’y a pas de suivi médical bien défini pour la maman au contraire du bébé. Heureusement j’ai bénéficié du soutien du consultorio. Concernant la rééducation périnéale, celle-ci est quasi inexistante en Italie. J’ai dû voir avec mon gynéco français pour la faire par moi-même avec un électro-stimulateur portatif (STIMED) qui coûte 300 € en France mais qui m’a permis de bien la faire.

 

Coût d’une grossesse

En Vénétie, les traitements des aléas de la grossesse ne sont pas remboursés. Le test combiné (trisomie 21) non plus et coûte 150 €. Certains examens peuvent aussi ne pas être pris en charge par la sécu italienne. Pour vous donner une idée, j’ai dépensé environ 500 € pour ces frais et j’ai eu une grossesse normale avec les aléas classiques. Et je n’avais pas de mutuelle.

J’ai choisi la médecine publique car elle était réputée mais aussi pour le coût moindre de la privée.

Congé maternité et garde d’enfants

Le congé maternité est de 5 mois en Italie ; 2 ou 1 mois avant l’accouchement et 4 ou 3 mois après. Il est payé à 100%, jusqu’au un an de votre enfant, vous bénéficiez du congé allaitement qui vous permet de travailler à 80% en étant payée à 100%. Il existe aussi « l’aspettativa » type congé parental payé à 30% jusqu’au 1 an de l’enfant.

Concernant les systèmes de garde, vous avez le choix entre crèches privées/publiques ou nounou. Mais attention les nounous peuvent prendre jusqu’à 4 à 6 enfants. Pour le coût des crèches publiques cela dépend de vos revenus. La moyenne du coût d’une crèche privée à Vérone à temps plein 8-9h/jour est de 650 € et d’une nounou 750 €.

Le problème que j’ai eu à Vérone fut de trouver des crèches qui prenaient mon bébé de moins d’un an. La crèche publique démarre en septembre alors pour moi qui avais accouché en décembre, c’était compliqué. Les crèches privées n’avaient pas d’accréditation pour avoir des bébés de moins d’un an : ceci est dû au fait que les italiennes s’arrêtent majoritairement jusqu’au un an de l’enfant ou le font garder par « i nonni » (les grands-parents).

Mais en cherchant bien et en négociant « à l’italienne », on trouve toujours un compromis 😉

 

Et si c’était à refaire…

Mon petit Gabriel a maintenant 2 ans et avec du recul je me rends compte que j’ai été bien prise en charge à Vérone aussi bien pendant ma grossesse et que pour l’accouchement. Certes celui-ci a été difficile mais l’équipe médicale a très bien géré et j’ai échappé à une césarienne avec 18h en salle de travail….

J’avoue que j’avais en tète « un accouchement à la française », super médicalisé et où la douleur est bien traitée. Ici la culture est différente mais ça n’est pas pour autant que c’est moins bien.

C’est vrai que ça n’est pas toujours facile d’être enceinte à l’étranger avec les différences culturelles. Mais le meilleur conseil que je puisse donner est de bien se renseigner pour être rassurée et vivre sereinement sa grossesse.

 

Pour tout vous dire, je ne suis pas traumatisée car j’attends mon 2ème ! Et oooh surprise, je pars de nouveau en expatriation en Allemagne pour accoucher !!!

Au fait comment ça se passe en Allemagne ???

 

Cécile

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