Quelle orientation après le bac en Europe ?

Quelle orientation après le bac en Europe ?Orientation après le bac en Europe : en France, un nouveau système d’admission pour intégrer l’université est en marche… Qu’en est-il chez nos voisins européens ?

D’une sélection assumée à des systèmes très ouverts comme en France, l’entrée dans l’enseignement supérieur varie selon les pays.

 

L’Espagne : choisit la sélection.

Selon les places disponibles dans les filières, les candidats sont acceptés en fonction d’une note globale (sur 10) mêlant leur résultat au baccalauréat (60 % de la note) et le score obtenu aux épreuves d’accès à l’université (la Selectividad, 40 % de la note).

S’il faut un minimum de 5/10 pour accéder à l’enseignement supérieur, certaines filières, comme les études de médecine ou d’ingénierie, exigent des notes très élevées à cause de leur attractivité. Les étudiants peuvent donc passer des «épreuves facultatives de compétences spécifiques» pour augmenter cette note globale.

Ainsi, pour entrer à l’université de Madrid en médecine par exemple, la note globale minimum requise dépasse généralement le 10/10 ! Les universités peuvent également demander une pondération des notes de la selectividad qui correspond à la filière demandée, et ainsi mieux sélectionner les profils des étudiants.

 

Allemagne : Une orientation en amont

Une sélection au mérite un peu similaire a lieu en Allemagne, notamment à cause d’un afflux d’étudiants ces dernières années. Le principal critère retenu par les universités reste ainsi la moyenne générale obtenue à l’Abitür, l’équivalent du baccalauréat. L’établissement prend donc les meilleurs dossiers à disposition, et communique chaque année à titre indicatif un numerus clausus, soit la note obtenue par le dernier candidat admis.

Seulement, contrairement à la France, le bac allemand généraliste est unique – il n’y a pas de filière L, ES ou S – et seule la moitié des élèves d’une génération le passe. Les autres optent plus tôt dans leur scolarité pour des formations en alternance : l’orientation s’est ainsi effectuée bien en amont.

Dans certaines filières «post-Abitür» très demandées, telles que la médecine ou la pharmacie, les écoles peuvent fixer une procédure d’admission stricte.
Elles demandent souvent une expérience professionnelle en stage et peuvent parfois faire passer des entretiens ou des tests d’entrée.

 

Royaume-Uni : une sélection diverse

Comme en France, Il existe une totale liberté pour les universités anglaises quant à leur procédure d’inscription soumise à une forte sélection. Elle se fait de multiples façons : examen des dossiers scolaires, lettre de motivation, lettre de recommandation d’enseignants, test ou entretien . La procédure obligatoire pour toutes les universités sur la plateforme enregistrant les candidatures se nomme UCAS (Universities and Colleges Admissions Service).

Le système similaire à Admission post-bac (APB), Ucas (Universities and Colleges Admissions Service) centralise donc comme en France les vœux des étudiants, qui ont cinq choix maximum. Mais ici, pas d’algorithme : les universités font ensuite leur sélection après examen du dossier scolaire (notes obtenues au A-Level mais aussi du GCSE, équivalent du Brevet des collège) et d’une lettre de motivation, lettre de recommandation d’enseignants, le «personal statement». 
Certaines universités peuvent également demander une lettre de recommandation d’enseignants, des tests, voire des entretiens. A ces exigences, il faut ajouter celle concernant l’examen de activités extra-scolaires effectués par les étudiants.

 

Irlande :  idem mais autre dénomination

Une plateforme de centralisation des vœux des futurs étudiants existe aussi en Irlande, le Central Applications Office (CAO) avec un fonctionnement encore différent. Le CAO attribue des points à chaque élève, en fonction de leurs résultats au Leaving Certificate. Cet examen de fin de secondaire laisse les élèves choisir au moins six matières sur lesquelles ils seront évalués, soit une première façon d’établir des profils. Les universités procèdent ensuite à une sélection de leurs futurs étudiants en fonction de leurs filières, sur la base des points donnés par le CAO. Un dispositif similaire, via un système centralisant les vœux des élèves et une sélection basée sur les résultats à l’examen terminal, existe aussi au Danemark.

 

Belgique : L’accès à l’université  est libre

Sous réserve d’avoir obtenu le CESS, équivalent du bac. Seules les formations de santé (médecine, soins dentaires, etc.) font aujourd’hui passer un examen d’entrée. Attention il devient ici de plus en plus difficile d’y prétendre pour les candidats européens.

 

Italie :

L’obtention du baccalauréat (la maturità) étant suffisant pour accéder à beaucoup de filières. Seuls les cursus de médecine, d’ingénierie, d’art ou encore d’architecture se sont fixés un nombre maximal d’étudiants avec des examens d’entrée.

 

Sabine Cros-Scherer – Responsable des pages Education de FemmExpat. Une question à lui poser, un témoignage à partager, un sujet que vous souhaitez voir traiter ? Ecrivez-lui à sabine.cros@femmexpat.com.

 

Pour aller plus loin :

Les Britanniques ont développé un système d’accès à l’université plus juste,
Jules Donzelot, Le Monde, 9 novembre 2017

Quels sont les critères pour accéder à l’université en Europe ?
S. Graveleau, Le Monde, 30 octobre 2017.

Comment se déroule l’accès à l’université dans les autres pays européens? 
A. Franque, Libération, 30 octobre 2017

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