Par quel bout prendre le français à la maison en expatriation ?

Par quel bout prendre le français à la maison en expatriation ?L’expatriation a ses revers. Ravis de voir nos enfants découvrir et maîtriser une nouvelle langue, nous nous rendons vite compte qu’ils en oublient celle de leur pays de départ, le français.

Loin de nous démotiver, nous prenons alors le taureau par les cornes. Et nous essayons de trouver la solution qui permettra à nos enfants d’être bilingues le plus parfaitement possible. Et c’est là que l’on se perd souvent.

Alors par quel bout prendre le français à la maison en expatriation ?

 

Un choix immense, une décision délicate

Une simple recherche sur Internet et vous découvrez… tout un monde ! Pas facile alors de s’y retrouver tant le choix est grand.

Les ressources sont innombrables. Les gratuites sont-elles fiables ? Les payantes garantissent-elles un résultat, un niveau, une excellence ? Comment choisir ?

Par ailleurs, nous savons que ce choix aura une incidence sur la suite de la scolarité de notre enfant et aussi sur son envie d’apprendre le français. D’un côté, des offres intéressantes, mais d’un autre côté, un enfant qu’il faut motiver. Car le français perd la priorité lorsque nous sommes dans une situation d’expatriation dans un pays non-francophone.

Un équilibre à trouver, donc.

 

Les compétences des parents

Un critère à prendre en compte est aussi notre propre façon, à nous parents, d’aborder cet apprentissage. Si certains se sentent l’âme d’un enseignant, d’autres préfèrent déléguer. D’autres encore souhaitent pouvoir encadrer de près sans pour autant entrer dans un rôle trop étouffant. Notre position par rapport à cela est importante. Car c’est en connaissant nos limites que nous arriverons le mieux à mettre en place une solution pour le français qui sied à toute la famille.

Le cadre, l’ambiance que cela va créer sont aussi importants que le contenu de la formation. A contrario, un apprentissage dans le conflit ou dans le sacrifice (combien de fois ai-je entendu des parents me dire qu’ils devaient « s’y coller », « se coltiner des cours », que le français était « une corvée »…) aura un effet totalement contre-productif.

Commençons donc par nous connaître, dans nos limites, mais aussi dans nos forces, afin de pouvoir aider au mieux notre enfant et trouver ce juste équilibre entre autonomie et encadrement.

 

Le niveau, le programme, le nombre d’heures, comment savoir ?

Quand notre enfant allait à l’école en France, nous ne nous posions pas trop de questions et faisions confiance aux professeurs. Le programme ? Le professeur le connait et l’applique. Mais en expatriation, sans école à portée de main, c’est plus compliqué. Pour les courageux, tous les programmes sont en ligne sur le site de l’Éducation Nationale (1). Mais il n’est pas facile de savoir ce qui conviendrait à notre enfant.

Une chose est sûre : il ne pourra pas avoir autant d’heures de français par semaine que ces copains restés en France. (2) Comment palier à ce déficit ? Tout d’abord, par un regain d’intérêt et aussi une pratique régulière. En effet, plus votre enfant sera motivé, plus il lui sera facile d’acquérir des connaissances. Et la pratique quotidienne enfin lui permettra de garder le cap.

 

Comment savoir si une offre de cours tient la route ?

Voici une liste de critères sur lesquels vous pouvez vous reposer pour faire votre choix :

1. Prendre en compte la renommée : certaines institutions ne sont plus à présenter, comme le CNED, par exemple.

2. Profiter de l’expérience d’autres parents qui ont été dans le même cas que vous : groupes, forums ou encore témoignages vous permettent de vous faire une idée de ce qui existe, mais aussi de ce qui marche.

3. Croiser les informations. Se méfier des articles qui peuvent être partisans : certains vous feront culpabiliser pour mieux vous vendre leur formation. Rechercher aussi les sources citées (certaines études ne sont pas là que pour donner du poids à l’argument de vente, mais en remontant à l’information de départ, on se rend parfois compte qu’il s’agit d’une interprétation très libre !) Vérifier, enfin, qui parle dans un article sur le sujet de l’apprentissage du français. (3)

4. Tester une séance gratuite : rien de tel pour voir si le courant passe.

5. Réévaluer régulièrement : notre enfant évolue et une formation qui lui convient à un moment peut le faire décrocher à un autre moment. Prenez conscience aussi que rien ne vous empêche de changer de programme si celui que vous avez sélectionné ne convient plus.

 

À avoir à l’esprit lorsque l’on recherche une solution pour apprendre le françai

Ce qui marche dans une famille ne marche pas forcément dans une autre.
Ce qui fonctionne pour un enfant ne marche pas forcément pour son frère ou sa sœur.
Les solutions à considérer varient en fonction de l’âge de votre enfant.

 

Le français n’est pas un secret : les ressources sont nombreuses et le contenu à portée de main. Ce qui fait la plus-value d’un bon cours de français – à mon sens – est le lien que l’enseignant (qui peut être vous-même !) va tisser avec l’enfant.

L’enseignant doit pouvoir s’adapter à ses besoins, à sa manière de penser et de travailler. Egalement, l’enfant doit être confiant, pouvoir poser des questions mêmes les plus basiques, sans être jugé. A vous de l’encourager afin qu’il ne craigne pas de se tromper  encouragé et ne pas avoir peur de se tromper. De même,  montrez lui ses progrès. Enfin, il doit s’impliquer dans son propre apprentissage.

Mais finalement, le plus important, une fois que notre décision pour telle ou telle une solution est prise, est de nous lancer, tout simplement, avec le bon état d’esprit, dans cette belle aventure avec notre enfant ! Et lui faire découvrir le plaisir de cette belle langue.

 

(1) Programme pour l’école élémentaire
Programme pour le collège 
Programme pour le lycée 
(2) En primaire, 8 à 10 heures de cours par semaine ! Sources
(3) D’ailleurs vous devriez peut-être vous méfier de celui-ci… 😉

 

Catherine Allibert, une histoire de samouraïsCatherine Allibert

Écrivain et accompagnatrice des enfants expatriés dans le monde de la langue française.

> Son site : https://www.unehistoiredeninjasetdesamourais.com – « Apprendre le français avec la souplesse du ninja et la rigueur du samouraï ! »

Elle anime aussi les groupes Facebook :

> Retrouvez-la également dans ces podcasts : « Le français comme j’aime » 

 

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