S’installer et vivre à Kuala Lumpur en Malaisie

Vivre-a-Kuala-Lumpur-UNE femmexpat 559x520La Malaisie c’est le pays… du mélange en harmonie, du bordel organisé, du grand n’importe quoi tout en bonne humeur ! Elisabeth donne ses conseils pour une expatriation réussie 

 

Un mélange de nationalités et d’origines sociales

La force de Kuala Lumpur réside dans la multitude des origines de ses habitants, les Malaisiens. À ne pas confondre avec les Malais, groupe ethno-linguistique qui tout en constituant la population majoritaire et historique, n’en sont pas les uniques citoyens, et se trouvent aussi en Indonésie et à Singapour. Ici, vous rencontrez donc des Malais-Malais, des Malais-Chinois, des Malais-Indiens, des Anglo-saxons (ce qui inclut en vrac les Nord-américains, les Australiens et les Anglais), tous les « autres blancs » (Européens entre autres) et quelques Japonais.

On s’appelle par notre origine, c’est normal, rien de raciste là dedans, c’est juste plus pratique, ça permet d’entamer une conversation et comme ça tout le monde sait de qui on parle. Bon, ça catégorise aussi pas mal selon la classe sociale, genre les Chinois c’est le commerce, les Malais, les fonctionnaires et les blancs sont super riches alors que les Indiens sont pauvres. Pas toujours faux mais pas vraiment vrai, il y a des Indiens odieusement riches, des chinois pauvres et des blancs qui galèrent.

 

Le logement 

Négociez votre loyer, par l’intermédiaire de votre agent immobilier, ça leur fera peut être plaisir.

 

Les prix sont très abordables pour des salaires européens :

  • comptez 3 000 RM, soit 600€ pour une maison mitoyenne de 3 chambres et 3 salles de bain dans un quartier d’expat type Bangsar,
  • 2 000 RM pour une maison de 4 chambres, 4 salles de douche dans un quartier normal
  • 1 000RM pour un F1 en plein centre ville.
  • La villa avec piscine dans Damansara Heights (très huppé) sera aux alentours de 10 000RM.

Les appartements se trouvent dans les condominiums, immenses tours qui peuvent avoir 40 étages. Ces condos sont sécurisés, avec des gardes à l’entrée.

 

En condo, c’est un mélange culturel où vous pouvez trouver toutes les commodités possibles et inimaginables (au choix ou ensemble) : piscine, zone de barbecue, cours de tennis, jeux pour enfants, salle de gym, sauna, et même supermarché et nursery pour certains.

  • Une vraie vie en communauté s’organise dans les condos : les enfants jouent ensemble, les femmes papotent près de la piscine et les hommes trinquent. Leur maisons sont assez « anglaises », dans le sens où vous pouvez trouver une rue où toutes les maisons seront collées les unes aux autres (les link-houses) et se ressemblent étrangement. Elles ont souvent une toute petite entrée qui sert de parking et vous pouvez même avoir 2 maisons sur un seul emplacement, l’une en-dessous de l’autre (ce n’est pas simple à expliquer !). Ces maisons peuvent être sur 2 étages, 2 étages 1/2, 3 étages et même 3 1/2.
  • Ensuite viennent les semi-detached : des maisons accolées d’un coté seulement, vous pouvez donc espérer plus d’espace à l’extérieur et moins d’étages. Certaines sont dans des lotissements sécurisés, avec gardes et tout et tout, mais à moins d’être parano, la ville est sûre.
  • Puis les townhouses ou bungalows :  de « vraies » maisons isolées, parfois de plein pied. La plupart du temps elles se trouvent dans les beaux quartiers. Le jardin et la piscine c’est un truc d’expat, ici on préfère bétonner tout l’extérieur, ça évite les invasions de bestioles et c’est bien plus pratique à nettoyer pour votre maid.

 

  Pour sélectionner le quartier dans lequel résider, retrouvez un descriptif très complet sur le site de l’Association francophone de Malaisie

 

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La « maid »

Presque toutes les familles ont une maid, une aide à domicile assez souvent mais qui peut aussi être juste la femme de ménage qui vient toute la journée.

De bon matin, c’est le même rituel dans tout Kuala Lumpur : la maid nettoie la voiture de Monsieur avant qu’il ne parte au travail, puis la voiture de Madame qui va emmener les enfants (dans une école privée très chère et très loin avant d’aller à son club de sport ou au mall avec ses copines) et la maid finit par nettoyer le « jardin », ce petit bout de béton devant la maison, à grand renfort de seaux d’eau et de balais avant de passer à l’intérieur.

C’est un peu la vie rose bonbon des expats, mais aussi celle des Chinois et de la classe moyenne « plus » en général.

 

Le rythme des journées

Les journées de travail sont très longues, pour tout le monde. Les boutiques ouvrent de 10h à 22h, tous les jours, dimanche compris.

Comme c’est long, il vaut mieux prendre une chaise, s’asseoir devant la boutique et papoter avec les autres vendeurs/vendeuses.

En entreprise, c’est un peu le même système. Les gens arrivent souvent tôt au travail, pointent, puis vont prendre leur petit déjeuner. Ils reviennent travailler, puis font leur pause pour leur encas du matin. Re-boulot puis c’est la pause de midi. Ils reviennent et c’est déjà l’heure du goûter.

Et vers 18h il faut penser à rentrer manger.

A cause des bouchons il y a plusieurs heures de départ : ceux qui partent vers 18h pour échapper aux embouteillages, et se retrouvent coincés dans les bouchons, ceux qui partent à 19h parce que c’est l’heure, et finissent dans le « traffic jam », expression qui prend tout son sens, puis ceux qui patientent jusqu’à 20h car les embouteillages seront passés et finissent quand même coincés.

 

Circuler

  • Infrastructure routière (selon le MAE) : Etat très satisfaisant des autoroutes traversant le pays du Nord au Sud.
  • Pas de problème d’approvisionnement en carburant.
  • Taux d’accidents de la route très élevé, et quasi absence hors de Kuala Lumpur de secours d’urgence type « SAMU ».
  • Contrôle fréquent de vitesse.
  • Réseau ferroviaire lent, ancien, mais assez dense.
  • Autour de la capitale, réseau de banlieue satisfaisant.
  • A Kuala Lumpur et dans sa très proche banlieue, métro moderne.

 

La nourriture

Vous me direz : Oulàla, mais ils mangent tout le temps ! Ben oui, et on prend vite le même rythme car c’est vraiment très bon. Parfois très épicé, surprise !, mais toujours très bon. Et le melting pot des cultures se retrouve dans la nourriture donc le choix est très vaste. Entre les plats malais comme le Nasi Lemak malais, riz cuit dans du lait de coco ou les satay, brochettes de viandes marinées et cuites sur barbecue, les plats de nouilles ou les soupes chinoises et les plats indiens qu’on mange sur des feuilles de bananiers, sans oublier les roti, grosses crêpes frites et remplies de viandes, d’oeufs ou de légumes, il y en a pour tout les goûts et toutes les heures.

Avec ça, il faut boire un lime-juice très sucré ou un té-tarik, thé au lait très sucré, versé de très haut dans plusieurs pots pour donner une consistance crémeuse. Bref, une véritable découverte culinaire à tout les prix : pour manger malais au bouiboui du coin, comptez 2RM par personne.

Bon, on trouve aussi MacDo, Starbucks, Subway et autres chaînes de resto à l’américaine, dont on se lasse vite.

 

Les enfants

Pas beaucoup de promenades au parc, il fait très chaud en Malaisie et l’humidité n’arrange rien, il vaut mieux préférer la terrasse ombragée d’un bar où vous pourrez laisser gambader vos enfants en toute liberté et en toute confiance, car les enfants sont les rois ici. Ils sont pris en photos tout le temps, même par des inconnus, les serveurs jouent avec eux, les maids récupèrent des enfants qui ne sont pas à elles et tout ce petit monde peut jouer, crier, sauter dans la fontaine sous le regard bienveillant des passants.

Bref, ici tout le monde prend soin de tout le monde, n’hésitez pas à consoler un enfant qui vient de tomber même si ce n’est pas le vôtre, vous ne serez pas perçu comme un pervers mais comme un être humain, et ça fait du bien !

 

Les écoles

Le choix est vaste pour scolariser les enfants expatriés. Il existe pléthore d’écoles internationales privées. Reste à faire votre choix selon le cursus scolaire désiré : français, anglais, américain, australien, etc.

  Pour la liste complète des établissements, consultez le site de l’Association francophone de Malaisie

 

Shopping dans les Malls

Pendant ces périodes de loisirs, l’activité principale est le shopping, essentiellement dans les malls, gigantesques centres commerciaux où la doudoune est presque nécessaire tellement la clim est poussée à fond par endroits. Certains malls font dans le luxe, Chanel, Cartier, Vuitton etc, d’autres optimisent l’espace avec des centaines de boutiques de fringues à 10RM.

 

Les plages…

Pour compléter ce paradis, il y a les plages. La Malaisie étant une péninsule vous aurez l’embarras du choix à l’est comme à l’ouest. En plus des petites îles sont facilement accessibles et très prisées pour la plongée, le tout n’étant pas encore trop bétonné par d’immenses complexes, quoique. Vous pourrez aussi visiter Melakka, ville historique et ancien comptoir portugais plein de charme ou Genting Highland, paradis du jeu avec le seul casino légal de Malaisie et paradis des jeux avec un immense parc d’attraction assez vieillot.

Pour vous donner une idée de la démesure, un des hôtels compte plus de 6000 chambres, c’est Végas ! Pour vous perdre dans la jungle, un tour aux Cameron Highlands où vous pourrez prendre l’air, frisquet et visiter les cultures de thé en terrasse.

Mais il faut aussi visiter le Cambodge, la Thaïlande, le Vietnam ou l’Indonésie qui sont à un saut de puce en avion.

 

Le travail pour l’expat

Tout ceci vous donne envie de vivre en Malaisie ? Je vous comprends. Mais pour ça, il vaut mieux trouver du travail avant de partir. Laissez tomber l’idée de donner des cours de français, d’allemand, d’italien ou autre, le marché est saturé par des conjoints d’expats. Et trouver un emploi sur place relève du défi si vous n’êtes pas ingénieur en pétrole, en gaz ou en informatique.

Car les places sont réservées aux Malais et le visa de touriste ne vous donne aucun droit de travailler, et là, ça ne plaisante pas, personne ne vous embauchera, car en plus l’employeur devrait vous payer votre permis de travail.

En plus, il vaut mieux parler anglais, chinois et malais, surtout si vous êtes dans le commerce et si ça ne suffit pas, sachez que certaines places sont réservées aux Musulmans, d’autres aux Chinois et même si votre CV est formidable vous n’aurez pas le poste.

Le mieux est donc de se faire engager depuis la France par une multinationale ou vous faire muter. Car même pour ouvrir un commerce, vous n’aurez pas le droit. Seuls les Malais de naissance, les bumiputra, peuvent ouvrir leur entreprise, sauf commerce non-hallal, ça vous pouvez !

Sinon, il vous faudra donc trouver un homme qui accepte d’apposer sa signature sur les documents officiels et le rémunérer comme gérant, alors même qu’il ne travaillera jamais.

 

Elisabeth 

 

>> Pour aller plus loin :

 


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