Cigale ou fourmi : comment épargner en expatriation ?

Epargner-en-expatriationMême si faire des économies n’arrive qu’en 6ème position des priorités en expatriation, les expatriés n’en oublient pas moins leurs intérêts financiers.

Au cours d’une mobilité internationale, le niveau de vie a tendance à s’améliorer, ce qui appelle les expatriés à étudier les différentes solutions d’épargne et d’investissement.

Le dernier Baromètre réalisé par Expat Communication, nous aide à décrypter ce sujet.

La fin des ponts d’or

Au cours des dernières années, les règles de l’expatriation se sont adaptées à l’évolution des entreprises en matière de gestion et des marchés. En 2019, seuls 17% des expatriés hors de France bénéficient d’un contrat d’expatriation, modifiant significativement la dimension financière de la mobilité internationale.

Les fameux « packages d’expats », encore légion il y a une vingtaine d’années, ont progressivement laissé la place à des contrats locaux, classiques ou améliorés, pour 65% du panel de l’étude et ce phénomène est voué à perdurer dans les années à venir.


L’expatriation : une attractivité non-négligeable malgré tout

L’expatriation demeure une période de vie pendant laquelle le pouvoir d’achat reste plus élevé que dans le pays d’origine pour 56% des personnes interrogées. Ce différentiel s’accentue dans des pays hors Europe, considérés « à risques » ou « très pauvres ». En conséquence, il est financièrement plus intéressant de travailler au Niger qu’en Grèce.

Ainsi, 60% des expatriés estiment que leur salaire a progressé à l’étranger, contre 37% au retour, ce qui confère encore à l’expatriation une attractivité financière non-négligeable. Et même si faire des économies arrive en 6ème position des priorités en expatriation, les expatriés n’en oublient pas leurs intérêts financiers.


Même en expat, on n’est pas à l’abri de « coups durs »

Lorsque le pouvoir d’achat s’améliore grâce à une expatriation, c’est le moment rêvé pour constituer un matelas de sécurité pour faire face à certains aléas. Car l’expatriation peut aussi malheureusement réserver quelques déconvenues telles que la perte d’un emploi, des soucis de santé d’un parent qui s’avèrent d’autant plus compliquées à gérer lorsque les frontières sont fermées.

« Lorsque mon mari a perdu son job. Nous avons dû réduire la voilure, vendre notre maison en France et adapter notre train de vie de façon radicale explique Marie, expatriée aux Etats-Unis. Pas simple comme situation, dans un pays où le système social n’existe pas. Maintenant que les conditions sont plus favorables, nous pensons à l’épargne pour anticiper d’éventuels nouveaux coups durs, et surtout, envisager l’avenir plus sereinement .»


La nécessité d’anticiper le retour

Même bien préparé, le retour d’expatriation reste une étape délicate à négocier, sur le plan émotionnel, professionel et financier. Dans de nombreux cas, les postes de dépenses les plus importants ne sont plus pris en charge par l’entreprise : le logement, les frais de scolarité, ou encore les les frais de santé impactent le budget, engendrant une stagnation voire une baisse du pouvoir d’achat pour 65% des personnes sondées.

Le retour peut alors se révéler difficile, surtout si le conjoint suiveur n’a pas immédiatement trouvé d’emploi en France pour compenser cette baisse. Avec un seul salaire, le couple expatrié peut avoir le sentiment d’une forte régression en termes de niveau de vie.


Profitons de l’expatriation pour épargner

Si 76% des personnes interrogées épargnent pendant leur expatriation, elles ne sont plus que 56% à le faire au retour.

Il existe deux profils d’épargnants :

  • Ceux pour qui épargner est une habitude et une décision consciente ont tendance à faire partie des 56%.
  • Ceux qui ont tendance à mettre de côté une partie de ce qui reste après avoir dépensé ont tendance à ne plus épargner à leur retour.

L’évolution du système des retraites constitue un sujet de préoccupation majeur des expatriés. Certains éprouvent aussi des inquiétudes quant aux conséquences d’une expatriation sur la retraite de leur conjoint, notamment liées à la mise entre parenthèses de leur carrière.

C’est pourquoi organiser son épargne à long terme, en prenant en considération les variations de revenus et de ses besoins, est essentiel.

En résumé, il est essentiel de profiter de l’expatriation pour mettre en place des solutions d’épargne adaptées afin de :

  • Faire face aux coups du sort à court terme;
  • Préparer le retour à moyen terme;
  • Organiser la retraite à plus long terme.

Cigale ou fourmi pendant une mobilité ? Dis-moi comment tu épargnes et je te dirai qui tu es ! 

Christophe Lascor, Tiblissi, Géorgie

Christophe Lascor est un coach d’argent certifié par le Money Coaching Institute. Lorsqu’il n’accompagne pas des expatriés et entrepreneurs, ce marcheur invétéré et féru de rugby apprend l’esperanto et le turc.

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