Enfant en difficulté scolaire et expatriation : 3 conseils de pro

Enfants en difficulté scolaire et expatriation : 3 conseils de proPour beaucoup d’entre nous, voilà un deuxième trimestre scolaire passé. Dans des conditions pas toujours évidentes, ni pour les enfants, ni pour les parents. Cerise sur le gâteau, vous sentez que votre petit bout n’est pas au top : la maîtresse alerte sur des signes du trouble de l’attention, à la maison il a du mal à se concentrer, il n’a plus trop envie d’aller à l’école ou de rejoindre le cours en ligne. Soupir… Pas de panique.

On ne baisse pas les bras, voici 3 conseils faciles à mettre en place pour remotiver les troupes. Avec Eugénie Petigrew-Leydier, fondatrice de Aideor.com.

 

Conseil n°1 : ne plus hésiter à utiliser les outils digitaux 

Beaucoup de parents se posent des questions sur les bienfaits ou non de l’utilisation des écrans pour le développement de leurs enfants et sur la nécessité de limiter leur usage ou non. C’est très compréhensible ! On a tendance à entendre les côtés néfastes des outils digitaux… Mais rassurez-vous, avec expérience, il y a beaucoup d’avantages à les utiliser au travers des apprentissages, particulièrement pour les élèves qui ont des difficultés scolaires.

💡 Selon moi, la clé est : assurer une éducation de l’utilisation efficace et raisonnable des outils digitaux.

 

Des outils « nouvelle génération »

Tout d’abord, je rappellerais que pour apprendre, un enfant a besoin d’avoir du plaisir et de vivre des réussites. Les outils digitaux ont tendance à satisfaire ce besoin ; ils rejoignent les intérêts de la nouvelle génération, agissent de manière neutre, et ne peuvent pas « faire à leur place ».

Finies les réactions faciales qui les font douter de leur intelligence ! Ils peuvent faire des essais, seuls, sans jugement, se tromper, recevoir un retour sonore ou visuel, lequel les amuse et leur permet de se réajuster. Toute cette démarche, à leur rythme, sans pression et sans signe d’impatience. Le développement de la métacognition et de l’autorégulation peut aussi être très sollicité avec les outils technologiques : s’enregistrer en train de lire, conjuguer, parler, etc. Puis ensuite s’écouter et se corriger.

 

L’écran comme médiateur

Pour plusieurs élèves qui vivent des difficultés scolaires ou qui sont timides, la démarche de poser une question devient beaucoup plus simplifiée. L’écran, comme médiateur, permet que la confiance en soi soit moins atteinte et que l’anxiété soit moindre. Cela permet ainsi à l’élève de recevoir des réponses plutôt que de rester avec ses interrogations.

De plus, pour plusieurs élèves, le fait de changer le support traditionnel « papier/crayon » leur permet de « débloquer ». En effet, par le passé, ils sont nombreux à avoir associé leurs échecs à répétition par ce moyen de fonctionner. Pour eux, c’est l’occasion de se reconstruire de manière positive en repartant, en quelque sorte, à neuf.

 

Des logiciels intelligents 

Également, l’utilisation d’outils « intelligents » est possible, c’est-à-dire des logiciels d’aide en lecture et en écriture comme Lexibar.

👉 Cela permet à l’élève de pouvoir être guidé et donc d’apprendre en plus grande autonomie et en diminuant sa fatigabilité. En effet, il peut avoir recours à des prédictions de mots, à des images pour faire le bon choix entre deux mots homophones, etc.

👉 De plus, les outils digitaux viennent avec un côté ludique et interactif. Cela permet à l’élève de rester intéressé et captivé par le sujet. Ainsi, la motivation scolaire et la concentration sont engagées. Les élèves peuvent être beaucoup plus actifs dans leurs apprentissages. Il est même fréquent que je les vois, petit à petit, développer une forme d’excitation à travailler pour s’améliorer et se surpasser.

👉 Un côté très pratique des outils digitaux est la simplicité d’enregistrer et de pouvoir réécouter. Notamment pour les élèves qui ont des difficultés d’apprentissage. La capacité d’écouter à son rythme apporte la possibilité d’atteindre une meilleure compréhension et de diminuer la surcharge cognitive durant l’activité.

👉 Finalement, la collaboration peut être favorisée, en partageant un document et en permettant ainsi de bonifier les écrits, en travail d’équipe. 

 

Conseil n°2 : des exemples de jeux pour contrôler l’impulsivité

Je souligne l’importance du « jeu » pour le bon développement des enfants. « Jouer » est essentiel, voire primordial. C’est ainsi que l’enfant développe son imaginaire, son échange avec les autres, son langage, sa capacité de réguler ses émotions, etc.

👉 Votre enfant participe bien aux jeux, même trop, en criant la réponse avant que vous ayez fini de poser la question ? C’est l’occasion de pratiquer avec lui plusieurs jeux que vous connaissez peut-être déjà, comme Color Addict, Jungle Speed et le fameux Ni oui ni non. En effet, vous chercherez à ce que votre enfant inhibe un comportement automatique. Autrement dit, vous le « piégerez » pour vous assurer qu’il garde l’objectif en tête tout au long du jeu.

👉 Un autre jeu intéressant que je vous suggère de faire en famille est, ce que j’appelle, « tape vrai, tappe tappe faux« . Ce jeu consiste à taper dans les mains ; une fois si la phrase est juste, deux fois si la phrase est fausse. Par exemple, vous dites à votre enfant « la vache aboie » et vous vous attendez à ce qu’il comprenne que c’est le chien qui aboie, donc qu’il doit taper dans ses mains deux fois. Vous pouvez vous y amuser en faisant la file d’attente à l’épicerie ou en voiture. Bien sûr, selon l’âge et les connaissances de votre enfant, vous complexifiez vos phrases !

👉 Vous sentez que votre enfant aurait aussi avantage à stimuler sa concentration ? Des jeux de type Cherche et trouve, incluant des activités pour trouver les paires ou les intrus sont intéressants.

 

Conseil n°3 : la confiance en soi de l’enfant, clé de la réussite 

Je vous partage ici quelques phrases qui permettent de renforcer votre communication positive et bienveillante. Cela assure ainsi un climat de respect et de confiance avec votre enfant.

Vous pouvez lui rappeler ses droits pour renforcer :

  • L’affirmation de soi : « Tu as le droit d’être en colère. » ou « Tu as le droit d’avoir tes propres idées. »
  • La confiance en ses compétences : « Tu as le droit de faire des erreurs ; il est important de se tromper pour apprendre. »
  • La confiance relationnelle : « Tu as droit de demander, de recevoir, de donner et de refuser. »

J’aime bien les citations et vous partage mes secrets pour vous permettre d’apprendre à votre enfant à en créer selon les circonstances qu’il rencontre. Cela lui permettra de maintenir sa confiance en lui.

Je dirais qu’il faut privilégier : une phrase simple, utiliser le « je », rester positif et conjuguer au présent ou au futur. Par exemple, « Je sais que c’est en continuant d’essayer que je réussis. » Vous vous demandez comment les utiliser ?

💡 Astuce : Les citations peuvent être écrites et mises dans un bocal. Lorsqu’on en ressent le besoin, on peut en prendre une poignée pour les lire et ainsi se ressourcer. On peut aussi les enregistrer ou les mémoriser et se les répéter en boucle dans notre tête.

 

Eugénie Pettigrew-Leydier est Française et Canadienne. Depuis 2019, elle transporte dans sa valise de multi-expat un concept québécois : l’orthopédagogie. Un savant mélange de soutien scolaire et d’aide aux enfants en difficulté. Aideor.com aide déjà des dizaines de petits élèves des Lycées Français à l’Étranger, comme à Manille, Singapour, Berlin, et bien d’autres et ce, à distance. Eugénie a été nominée Lauréate pour le Prix du Public des Trophées des Français de l’étranger 2021. En savoir plus : www.aideor.com

 

 

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