Expat : êtes-vous addict ?

Êtes-vous addicted ?Etes-vous addict ? Pas si simple de répondre à cette question…
Certaines d’entre nous qui sont bien dans leurs tongs peuvent avoir des conduites addictives sans s’en rendre compte !

On glisse tranquillement dans une pratique innocente à première vue, mais qui n’est rien d’autre qu’une dynamique de substitution. Les substitués peuvent être la vie familiale, professionnelle, sociale, affective. Et les subsistuants vont d’une vie virtuelle  à un culte de son corps, en passant par du lourd comme les médicaments,  l’alcool, etc.

Tous ont la même fonction : remplir un vide par forcément identifié. Alors faisons un tour d’horizon de ces fameuses addictions qui peuvent devenir à terme * des malédictions.
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Ma cyber vie

Au début d’une expat, le net c’est un peu le cordon ombilical qui nous relie et nous nourrit de notre vie précédente. On se précipite sur les réseaux sociaux, son compte WhatsApp et sa boite mail dès que l’on a un moment pour voir si la copine a répondu, si on a reçu la newlsetter FemmExpat. Jusque là c’est normal.  

Là où ça devient ardu menu c’est quand au lieu de vivre dans la vraie vie en expat, on entame une cyber vie. On passe alors des heures et des heures sur son ordi à surfer, à jouer, à facebooker, instagrammer… Et à sortir de la vie réelle, se couper des autres !

Idem pour l’iphone, l’ipad, l’androïd, et on en passe. Il devient la prolongation de sa main, sur lequel on pianote… On enchaîne les Candy Crush ou les 2048. Et  là c’est la cata…

« Au début de mon expat j’étais tout le temps sur l’ordi. Skype, mail, bridge, etc. Du matin au soir… Quand une fois je me suis rendue compte que cela faisait deux jours que je n’étais pas sortie, j’ai vu dans la glace une zombie mal coiffée, le teint blême (je vis au soleil !)  et là j’ai dit stop. Je me suis limité l’ordi comme pour les enfants – pas plus d’une heure par jour. Et depuis je me sens beaucoup mieux »

 

Des muscles et du béton

Du sport oui, mais sans se retrouver avec un parcours d’athlète de haut niveau et un agenda que même à ce stade celui de notre président fait figure de petits bras.

Et c’est parti de l’aube au coucher du soleil. On court, on transpire et on jappe d’extase devant l’effort. Plus le temps de s’occuper des tâches ancillaires et forcément triviales. Quelque soit l’heure ou l’humeur, on se fabrique sa propre petite entreprise d’endomorphines avec nos petits muscles luisants.

Grisant. Jusqu’au jour où on se rend compte qu’on est une droguée du sport. De la drogue dure !

 

Une bouteille à la mer

En France pays des grandes bouteilles (c’est encore ce que nous exportons le mieux), toutes les occasions sont bonnes pour faire sauter le bouchon. En expatriation, c’est pareil voir plus.

Anxiété, timidité, solitude et hop, on s’engage sur la route du rhum. Du ti-punch au verre de scotch sous la varangue avec les pales du ventilo qui brassent un air poisseux, une conversation chargée en degrés qui ne doivent rien à Fahrenheit. Une image, peut être, mais attention de ne pas pousser le bouchon trop loin. Si les hommes ont l’alcool mondain, les femmes, elles boivent souvent seules.

 

Ma carte visa est ma meilleure copine

Elle a été surclassée votre carte : de bleue elle est passée à gold !  Le shopping addict c’est étiqueté par l’académie. Et c’est même la cousine germaine de la déprime.

Accumuler rassure. Acheter vous pose socialement et c’est de cette reconnaissance sous-jacente dont on a besoin.

Alors on achète tout, tout le temps, surtout des trucs inutiles. On est boulimique, acheteuse compulsive avec toujours un tas de raisons, plus excellentes les unes que les autres. Toutes les femmes connaissent le paquet planqué dans un placard, le mensonge par omission pour le prix. Mais il y a un gap entre accumulation et petite dissimulation salutaire.

« J’ai acheté à tour de bras tout et n’importe quoi en Asie : des objets improbables censés se fondre parfaitement dans ma maison en France… Il a fallu du temps pour admettre que je comblais le vide laissé par l’absence de mes enfants. J’étais effectivement en expatriation pour la première fois, seule avec mon mari. Et plus de temps encore pour le comprendre ! »

 

Etre affective dépendante

En France, on était indépendante dans tous les sens du terme. Et voilà que depuis que nous sommes en expat  c’est devenu presque pathologique on se rétrécit dans sa coquille. On souffre dès que notre moitié a  disparu des écrans radars. On se sent riquiqui sans le regard de notre mentor. Il devient notre colonne vertébrale.

Cette dépendance affective devient destructrice autant pour soi que pour l’autre. Un cas souvent observé sans aller à des stades ultimes dans une vie où on est souvent plus que la « femme de ».

« En Inde je me suis perdue de vue. Le choc a été si violent que je n’osais plus sortir de chez moi seule. Tout était effroi, agression. Pendant trois mois, mes seules escapades, je les ai faites accrochées au bras de mon mari. Comme une noyée accrochée à sa bouée. Un sentiment de honte à posteriori ».

 

Ces attitudes de décompensation sont souvent le signe d’un sentiment de solitude dans un univers jugé hostile.

La prise de conscience se fait quand on parvient à répondre à ces questions :

  • Suis-je dans l’excès et dans quelle proportion ?
  • Quelles sont les craintes et/ou les frustrations qui m’habitent en ce moment ?
  • Quand et à qui vais-je les exprimer, qui autour de moi a une écoute bienveillante et sans jugement ?

Ne vous enfermez pas dans un système spinal. Parlez, parlez et parlez encore. A une amie, votre conjoint, un thérapeute…

Et vous serez étonnée de voir que celles que vous considérez souvent comme épanouies ont ressenti peu ou prou ce sentiment de « mouche dans un bocal » à un moment ou l’autre de leur expatriation.

 

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