Vous quittez un pays, vous quittez votre poste et peut-être votre entreprise. Que les raisons soient économiques, conjoncturelles ou autre… il est de l’intérêt de votre employeur de faire en sorte que vous puissiez vous sortir le plus vite possible de cette situation. Dans le meilleur des cas, il vous proposera l’appui d’un cabinet d’outplacement ou d’un coach. L’idée ? Vous aider à passer ce cap le mieux possible.
Alors que la situation économique mondiale s’aggrave de semaine en semaine, il nous paraît important d’aborder ce sujet. Le statut d’expatrié, malgré des avantages incontestables, ne nous met pas à l’abri d’un licenciement soudain. Alors, comme pour un retour d’expatriation, la rupture et la période de transition qui suivront pourront être particulièrement éprouvantes, surtout si elles n’ont ni été souhaitées ni anticipées.
Oui, vous avez bien managé votre carrière. Oui, vous avez l’habitude de chercher du travail. Et pourtant, il est essentiel de ne pas attendre d’être totalement submergé pour demander de l’aide. Nous insistons là-dessus ; les expatriés savent et aiment se débrouiller par eux-mêmes ! Or, dans ce cas de figure, il est tellement important de ne pas rester seul !
Concrètement, en quoi faire appel à un coach en outplacement peut être utile ?
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Canaliser ses émotions
Peur, colère, tristesse… et parfois sentiment de culpabilité face à sa famille que l’on a contraint à faire déménager. Sensation d’échec parfois.
La perte d’emploi, le retour d’expatriation sont donc de vrais chocs. Plus le séjour à l’étranger aura duré, plus vous vous serez intégré dans la culture du ou des pays où vous avez vécu, plus le travail de réadaptation et de reconfiguration sera important. Sentiment de solitude, impression d’être en décalage, sensation de vulnérabilité : face à ces différentes émotions et réactions, le coach est d’abord un appui. Et un guide pour traverser les différentes phases du processus de transition et trouver de nouveaux repères.
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Prendre du recul
La recherche d’un nouveau projet professionnel sur lequel rebondir va par ailleurs générer beaucoup de questions. Un œil neutre et externe est essentiel pour clarifier ses objectifs, structurer ses pensées, étayer ses réflexions :
- de quoi ai-je envie ? et de quoi n’ai-je plus envie ?
- quels sont mes besoins ?
- quels sont mes moteurs, mes sources de motivation ?
- qu’est-ce que j’ai envie d’apporter à une entreprise ?
- quelle est ma valeur ajoutée ?
Mais aussi : rester ou rentrer ? Tenter ma chance en local ?
Tout changement est porteur d’opportunité : pourquoi pas celle de se réinventer ?
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Une démarche de bilan
Bilan personnel, bilan professionnel, outplacement : c’est l’inventaire de vos réalisations, de vos expériences que vous allez réaliser. Avec un focus particulier dans ce contexte de retour ou de fin d’expatriation : quelle est votre valeur sur le marché, comment expliquer et valoriser votre expérience à l’étranger ? Le rôle du coach sera de vous aider à identifier vos forces mais aussi à cerner les difficultés et les défis à relever, en tenant compte notamment de la situation du marché de l’emploi.
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Mettre en œuvre une stratégie de recherche
Après cette phase d’investigation, le coach vous aidera à définir un projet motivant et réaliste (réaliste par rapport à votre profil, réaliste par rapport à la conjoncture). Et à le mettre en œuvre :
- travail sur ses outils de communication (CV, pitch, Linkedin, lettre de motivation,…),
- élaboration du plan marketing,
- identification et développement de son réseau pro,
Sans oublier un plan d’action, que le coach vous aidera à définir, en posant des jalons, en vous encourageant et vous challengeant si nécessaire.
N’importe quel guide ? Non : un coach qui a l’expérience des enjeux de l’expatriation, qui connaît les spécificités du marché du travail que vous ciblez, qui vous comprend et parle votre langue.
L’outplacement vous permet donc d’avancer depuis le deuil de votre ancien job jusqu’à ce que vous ayez trouvé le suivant.
Expert de votre marché cible, le coach validera avec vous les pratiques de networking et de recherche d’emploi local. Rappelez-vous, d’un pays à l’autre, les codes ne sont pas les mêmes, et par exemple, les chasseurs de tête n’y ont pas du tout le même rôle.
Encore plus vrai en cas d’outplacement : faire le choix d’un coach qui connaît les enjeux liés à l’expatriation
En ce moment, rechercher un job après un licenciement en expatriation ou au retour, c’est la triple peine : on connaît mal le marché, notre profil déroute les recruteurs et le marché patine. Avec le recul, combien de ceux qui ont peiné pour retrouver un poste quand le marché était facile auraient apprécié avec un coach spécialisé dans leur problématique. Alors, imaginez en ce moment !
Car vivre une transition professionnelle, c’est s’embarquer sur une route inconnue. Il y aura des jours « avec » et des jours « sans ». Il y aura des embûches, des imprévus. Éclairé par un guide, vous aurez sans doute plus de chance d’arriver rapidement à bon port.
Frédérique de Grignart
Coach professionnelle et ancienne DRH. . Elle est coach carrière, spécialiste interculturelle. Directrice de la Coach Academy, d’Expat Communication, site éditeur d’Expat Value. Elle anime ce réseau mondial de 40 coachs qui propose des programmes d’outplacement spécifiques pour les expatriés.
