Virginie et Laetitia, un duo d’entrepreneuses qui dépoussièrent nos cahiers de vacances !

Virginie Becquet et Laetitia ZinkDeux amies de jeunesse qui se retrouvent 25 ans plus tard. De l’expat pour chacune, deux métiers qui se complètent parfaitement, rien de tel pour dépoussiérer nos fameux cahiers de vacances !

Rencontre avec Virginie (la prof) et Laetitia (l’illustratrice) qui nous racontent la naissance de Jules et Léonie, des petits héros qui feront vivre l’Histoire à vos bambins. C’est divertissant, joliment illustré et fidèle au programme scolaire, on adore !

Qu’elles sont vos études, formations respectives ?

Laetitia J’ai étudié les lettres modernes, l’Histoire de l’art et les arts plastiques.
Virginie : Licence LEA anglais/italien, puis école de commerce. Après un an en tant que commerciale dans une grosse entreprise américaine presse-citron, je me suis reconvertie professionnellement pour devenir professeur des écoles.

Votre parcours d’expat ?

Virginie : Un an à Taiwan il y a 14 ans. Deux ans en Italie de 2015 à 2017 puis un an à Singapour en 2017-2018.
Laetitia : Deux années à New-York de 2013 à 2015. Grâce au visa de mon mari, j’ai pu travailler dans une école du Connecticut, tout en continuant mon travail d’illustratrice avec des éditions françaises.

Où vous êtes- vous connues ?

Amies de jeunesse. Nous nous étions perdues de vue pendant 25 ans et nous nous sommes retrouvées par des amis communs sur ce projet. Virginie partant pour sa 2e année à Milan et Laetitia rentrant de NY l’été 2015.

jules_et_leonieComment vous est venue l’idée des cahiers de vacances ?

Virginie : Suite à deux observations de terrain : la première en tant que professeur des écoles et maman, je ne trouvais pas de cahier de vacances d’un niveau exigeant scolairement, tout en ayant une forme attractive et joyeuse.
Deuxièmement, j’ai pu observer en tant que maîtresse que la transmission des racines ne se fait pas dans beaucoup de familles. Les enfants adorent qu’on leur parle de l’histoire, de leurs racines, de la vie de leurs ancêtres et ceux qui en sont privés passent à côté d’un précieux trésor. Toute la société ressent ce besoin profond de revenir à ses racines. L’Histoire est un formidable vecteur pour cela.

Ce fut tout de suite une idée business ?

V : Je ne dirais pas business… Notre motivation est d’aider les enfants et les parents dans l’éducation de leurs enfants. Ce projet a beaucoup de sens pour nous deux et les familles semblent très enthousiastes face à ces cahiers qui aident l’enfant à grandir dans toutes ses dimensions.
LCe fut une merveilleuse intuition de Virginie, mais cette intuition s’annonce effectivement florissante.
Nous avons décidé de créer une SARL

Avez-vous dû faire appel à différents prestataires ?

Comme toute entrepreneuses, on a tout fait toutes seules au début.
Laetitia a fait tous les dessins et Virginie  toute l’écriture, ainsi que toute la mise en page. A Singapour, une amie travaillant dans l’édition a eu la gentillesse de prendre en charge la relecture des cahiers. Nous avons trouvé pendant l’année 2018-2019 l’infographiste qui a mis le cahier en image avant impression et l’imprimeur (les deux travaillant ensemble en Bretagne).

jules et leonie bis

Quelles ont été les différentes étapes ?

La première commercialisation a eu lieu cette année (printemps 2019) après quatre années de travail intense : trois ans d’écriture pour Virginie (3 ans d’expat, 3 cahiers !) et deux années de dessins pour Laetitia. Et une année complète pour monter l’entreprise, gérer les aspects juridiques, financiers, commerciaux…

A deux tout est plus facile ? Vous aviez toutes les deux des âmes d’entrepreneuses ?

C’est sûr ! On se motive, on partage nos idées, on avance plus loin !
Non, nous n’avions pas vraiment des âmes d’entrepreneuses, bien que nous soyons très actives toutes les deux.
Laetitia : Virginie a eu une intuition forte sur ce projet et j’ai complètement accroché dessus un an plus tard. Et oui, à deux c’est plus facile ! ! Si l’une a un stress, l’autre relativise. Nous nous apaisons et démultiplions à deux les joies !

Vous vivez encore à l’étranger ou vous êtes désormais en France ?

Nous sommes toutes les deux rentrées en France et habitons en région parisienne. Maintenant, on peut se voir en vrai pour travailler ensemble. Finis les échanges de mails et whatsapp des deux premières années de travail !
Et tant mieux que nous soyons rentrées, également pour la commercialisation. Il aurait été compliqué de lancer les cahiers en étant à l’étranger. C’est un projet qui demande beaucoup de terrain et de rencontres. Les cahiers s’adressent aux écoliers français et nos mascottes voyagent au travers de l’histoire de la France principalement… c’est mieux d’être en France pour cela 😉

Les cahiers de vacances Jules et Léonie sont arrivés 2019

En quoi vivre à l’étranger a été un moteur ?

L : Le fait d’avoir vécu à l’étranger a, je pense, fait sauter des verrous. L’obligation de s’adapter rapidement, à un nouvel environnement, de s’organiser, d’interagir avec l’imprévu etc … tout ceci se retranscrit dans les aspirations et les concrétisations entrepreneuriales.
En tant qu’artiste, je peux dire que cette expatriation a été une chance pour la créativité. New York est belle aussi par l’énergie, l’imagination, l’avant-gardisme et l’optimisme incroyable de ses habitants, ce qui est très inspirant. Et dans l’aventure Jules et Léonie, le pari était de lier racines, envol, histoire et style joyeux et frais.

V : L’expat m’a permis de comprendre également les besoins des enfants loin de leurs pays souvent intéressés par mieux connaître leurs racines. J’ai aussi pu appréhender d’autres systèmes et méthodes, notamment à Singapour.
L’expat m’a également donné du temps, enrichit de rencontres et m’a fait côtoyer beaucoup de femmes très entrepreneuses dans le sens business, mais pas uniquement (reprise d’études, développement de passions…).

Le petit mot de la fin ?

Croire en ses rêves, se donner de la peine et être persévérant.

julesetleonie_expatvaluejulesetleonie
https://julesetleonie.com/

Propos recueillis par Gaëlle GREGOIRE, responsable éditoriale d’Expat Value. Elle a passé 8 années en expatriation dans différents pays d’Afrique et d’Europe où elle a du se réinventer à chaque fois pour travailler (ou pas !). Elle est donc extrêmement concernée par cette notion de « suivi de conjoint » et de double carrière à l’étranger.

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