« Mon expat et le Covid-19  » : comment le virus a transformé votre expatriation (2020)

Mon-expat-et-le-Covid-UNE FXP - 559x520Depuis bientôt quatre mois, à travers les rendez-vous des expats confinés, nous tentons ensemble de raconter comment le tsunami du Covid-19 a bouleversé l’expatriation.

Chaque semaine, ce sont les éditorialistes de femmexpat.com qui jouent leur rôle de mettre des mots sur ce que vous traversez. Régulièrement, les experts de la Coach Academy d’Expat Communication interviennent avec leur expérience. Et souvent, ce sont vos témoignages que nous publions.

A l’occasion de la présentation des résultats du 3ème baromètre de l’expatriation, les regards des journalistes se tournent vers VOUS. Alors nous avons voulu rassembler VOS interventions dans nos articles et sur les réseaux sociaux.

Des paroles vibrantes que nous vous livrons avec émotion.

(par mesure de discrétion et pour préserver l’anonymat, nous avons fait le choix de ne pas communiquer les coordonnées des auteurs de ces témoignages).

La vision de l’expatriation

C. : « Avant, je disais « Oh, 8.200km… Ça se fait en 12h. Un peu comme un Paris/Marseille l’été… » Maintenant, je dis « 8200km, ça ne se fait pas à la nage… »

O. : « L’unique chose qui m’a perturbée est le fait que je ne pouvais pas sauter dans un avion si mes enfants jeunes adultes restés en Europe avaient besoin de moi… »

AG. : « Mon mari en Afrique, nous en France, on l’a pas vu depuis Février… nous aurions dû repartir en famille à la rentrée sur un autre pays qui nous plaisait à tous sauf que le Covid-19 est passé par là ! Il vient de démissionner de son job pour rentrer des que possible et on va patienter en espérant que la situation s’améliore à la rentrée!

ER. : « Pour la première fois en 37 ans de vie en Espagne, je me pose la question du retour en France. La précédente crise a été tellement éprouvante psychologiquement, émotionnellement et financièrement, que je me demande comment on va à nouveau traverser le tsunami economique qui va nous tomber dessus, alors qu’on n’avait pas encore récupéré à 100 % ! 😟 Je me suis fixé la fin d’année 2020 pour une décision… »

S. : « Ce qui me plait dans l’expatriation c’est la rencontre avec d’autres cultures, personnes, langues. Comment faire de nouvelles rencontres quand on est coincé à la maison ou à 100 km autour de chez soi, que la culture est à l’arrêt, que des sites comme Couchsurfing sont menacés de disparaitre ? J’ai aussi très peur des tarifs des vols à la sortie de la crise, ce qui va limiter fortement les voyages. »

Le lien avec votre pays

VD. : « On note un élargissement du fossé entre la France et le reste du monde … Des infos qui ne parlent que très peu des expatriés et de leurs situations réelles …
Un sentiment d’abandon (…) c’est frustrant et triste mais on fait avec … lorsqu’on n’a pas le choix, on est forcément fort. »

L. : « La France les médias ne parlent que des gens en métropole voire même que Paris. Les outre-mer sont inexistants. »

C. : « On a clairement ressenti que les Français de l’étranger étaient loin d’être l’une des priorités du gouvernement français. Pas une grande surprise mais ça déçoit toujours de le constater une fois de plus. »

D. : « Je suis confinée dans un pays. Mais au final, je ne peux pas comprendre ce qu’ils vivent en France, comme ils ne peuvent pas comprendre ce que je vis ici. »

Le lien avec le pays d’accueil

L. : « Cela devient compliqué car ici au Brésil les locaux ne sont pas tellement aidés par leur gouvernement, donc autant dire que nous encore moins, et que la France ne fait rien pour nous, à part nous avoir fortement conseiller de rentrer… Mais je ne regrette en rien d’être restée ici et de me battre en restant positive. »

N. : « Sentiment profondément xénophobe envers les expats dans le pays. Il faut bien trouver un coupable à la crise économique. On ne pourra pas, évidemment, aller voir nos familles cet été. Au risque de ne plus pouvoir rentrer chez nous. »

C. : « En Islande, la crise à été très bien gérée, mieux que par chez nous. Nous avons tous été très chanceux de nous trouver ici plutôt que dans notre pays d’origine. »

S. : « A Bangkok, on ressent une discrimination envers l’étranger de plus en plus forte. Triste situation. »

I. : « On attend, on se sent emprisonné dans un pays (le Qatar) qui ne veut plus clairement de nous. La France ne lève pas le petit doigt, l’amitié franco-qatarienne c’est bien plus important. »

F. : « Pour moi, sentiments partagés. Expatriés dans le cadre du travail de mon conjoint, nous avons été pris en charge. Par contre, mon aîné est étudiant en Roumanie. Et là, c’est une autre histoire. Un véritable abandon de l’Etat français….et je ne parle pas de l’attitude de l’ambassadrice de France là-bas. »

I. : « Nous sommes toujours confinés au Chili, avec obligation de remplir une attestation via un commissariat virtuel. Nous avons en plus un couvre-feu depuis mars. Aucune visibilité sur une amélioration de notre situation. Certains pensent même que les écoles ne réouvriront pas en 2020… Une vraie galère ici et des conséquences économiques terribles… »

A.: « De mon côté, rassurée et contente également d’avoir été dans mon pays d’accueil, l’île Maurice, pendant cette crise. »

Partir et revenir

A. : « Le plus dur c’est de ne pas avoir de date. On ne peut rien programmer, c’est vraiment dur. Et on est confiné depuis 106 jours… »

D. : « J’ai peur des aéroports et de l’évolution imprévisible pour le moment. Je suis à risques. »

CC. : « On n’a aucune visibilité sur rien. Services consulaires au (gros) ralenti quand il faut faire des papiers au bébé pour partir. Pas de visibilité sur les vols humanitaires annoncés 1 semaine avant pour organiser un déménagement… Et juste pas envie de quitter ce pays comme ça, en fait !!! »

NC. :  « C’est l’incertitude qui règne face à notre potentielle expatriation vers les USA. Et du coup l’impossibilité d’anticiper quoi que ce soit… »

NV. : « Difficile de trouver une nouvelle maison à distance dans une ville que je ne connais pas. »

GL. : « Le container est parti, l’appartement loué, mon mari a démissionné pour me suivre et…. Billets de départ annulés, frontières fermées jusqu’à nouvel ordre ! »

Les enfants

DH. : « Pas de soucis particulier car le lycée allemand a plutôt bien géré et en fait notre fils a reçu des montagnes de devoirs à rendre. Par contre l’isolement social à l’adolescence n’est pas très facile à vivre. »

MB. : « Mes filles sont jeunes et elles apprennent aussi bien avec le quotidien. Et elles rattraperont l’anglais assez vite ! Ce sont les interactions sociales qui commencent à manquer (pas d’école avant septembre chez nous à New York – et encore on ne sait même pas comment elles vous réouvrir..!). »

CT. : « Tous les cours ont été maintenus en classe virtuelle au lycée de Chicago et programmes finis en second et terminale. »

IT. : « Je souhaiterais scolariser ma fille à Paris en la domiciliant chez sa grand-mère pendant le premier trimestre de sixième en attendant la réouverture du lycée français à l’étranger prévu en janvier. (Les parents étant toujours résidents à l’étranger ). Avez-vous des conseils ? »

C. : « Habitant aux USA, j’ai dû rentrer en France avec mon aînée pour l’installer et préparer sa rentrée universitaire, sachant que pour le retour ce serait compliqué… ça le devient de plus en plus…. mon mari et mes deux autres enfants sont restés là-bas…. »

DG. : « Pour moi autre problème à gérer avec mes enfants, je suis sur un continent et eux sur un autre et il faut gérer la frustration des deux côtés. On espère pouvoir se rejoindre en automne. »

AD. : « Mon petit-dernier va revoir ses grands-parents pour la première fois depuis l’automne. Je vais enfin revoir mes grands que je n’ai pas vus depuis décembre pour l’un et février pour l’autre. Et être à ses côtés pour l’arrivée de son bébé ❤️ »

L’épuisement

SB. : « Grosse fatigue pour moi également. Gérer les enfants à la maison dans cette période très compliquée tout en gérant le quotidien et ma recherche d’emploi relève du parcours du combattant. »

SD. : « On tient parce qu’on n’a pas le choix, mais je ne sais pas ce qu’il va se passer quand on pourra relâcher un peu la pression, à la rentrée par exemple. »

AG. : « Perte de sommeil, de concentration, douleurs musculaires, crises d’angoisse… C’est la première fois que ça m’arrive ! »

EB. : « Oui c’est très dur là. Je gère un bébé de 13 mois toute seule toute journée, il se réveille encore toutes les 2h la nuit, les courses, la cuisine, le ménage, les lessives, je vis avec ma belle-famille dont des jumelles ados de 17 ans qui n’aident pas. On a passé 3 mois confinés et après 1 mois de déconfinement, on nous annonce aujourd’hui un reconfinement strict. Et beaucoup de gens autour de nous sont malades. »

I. : « J’ai l’impression qu’on revient 4 mois en arrière car tout s’accélère aux USA et que c’est pire qu’avant. »

 

Et on positive

AM. : « Nous on pense carrément à se ré-expatrier. »

EL. : « Je confirme l’amitié c’est important, c’est une bouffée d’oxygène. »

HT. : « Très heureuse ici à Abu Dhabi 🤗 »

MC. : « De mon côté, ça me donne encore plus envie de rester a Shanghai 😁 »

NR. : « On est bien en Andalousie même si ce n’est pas facile professionnellement ! Mais comme beaucoup, on va laisser passer l’orage et repartir de plus belle ! 🤞🤞🤞🤞🤞🤞 »

AP. : « J’ai accouché il y a 3 semaines dans les Balkans. Nos familles nous manquent. Nous aimerions partager notre joie avec eux. Mais d’un côté nous sommes extrêmement heureux de découvrir un merveilleux pays tous les 3 maintenant. »

AB. : « On patiente, tant qu’on a chacun un toit et un travail, la situation n’est pas encore critique mais c’est long d’attendre. Courage à ceux qui comme nous sont séparés. »

JA. : « J’aurais jamais cru que l’on vivrait tout ça ici ! Incroyable ! Que d´histoires a raconter a nos petits enfants 😉 »

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Vous avez des questions, l’envie d’échanger ?

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Malheureusement, les frontières ne s’ouvrent pas encore pour tout le monde. Et pour les familles qui ne peuvent pas rentrer ou font le choix de rester dans leur pays hôte, nous vous donnons rendez-vous le jeudi 23 juillet pour un Apéro expat sur le thème « Je ne rentre pas pour les vacances » à 12h (heure de Paris).

Profitez du savoir-faire de l’équipe d’Expat Communication, éditeur du site FemmExpat et des coachs de notre Expat Coach Academy pour discuter entre expats sur les sujets qui vous tiennent à cœur en ce moment.

> Consultez également l’agenda de nos Cafés Expat classés par thématique

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