3 consignes pour trouver l’école de mon enfant à l’étranger

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Vous partez dans les prochains mois à l’étranger et recherchez une scolarité exigeante mais aussi ouverte au monde ?  Suivez nos consignes pour offrir à votre enfant le bonheur d’apprendre.

 

« Les lycées français à l’étranger sont les locomotives de notre système éducatif » expliquait dernièrement Jean-Michel Blanquer notre ministre de l’Education nationale. Les élèves de ces établissements sont-ils les chouchous de la République ? Possible en tout cas, ils s’en sortent très bien au sortir de leurs études à l’étranger.

 

 

 

Consigne 1 : Posez-vous les bonnes questions

Selon l’enquête Expat communication 2016-2017, on constate qu’à 95 %, les parents estiment que d’une manière générale, vivre à l’étranger enrichit significativement la vie de leurs enfants. Si on examine ces résultats d’un peu plus près, on réalise que cet enrichissement provient :

  • Pour 90 %, du fait que les enfants savent mieux interagir avec des personnes
  • Pour 82 %, qu’ils gèrent mieux les situations inhabituelles
  • Mais aussi, pour 60 % qu’ils sont beaucoup plus autonomes et indépendants

 

Comment alors choisir l’école de nos enfants ? Il y a trente ans, le choix était simple : nous recherchions l’excellence académique et la garantie d’une réintégration facile au retour en France. L’école française répondait à ces critères. Aujourd’hui, les offres sont variées, la concurrence de grande qualité, mais la demande et les besoins ont surtout évolués. Les établissements privés anglophones captent désormais  plus 20 % de la population expatriée mondiale

Le choix est donc vaste et bien sûr votre enfant est unique. Alors de manière pratique, posez-vous ces premières questions 

Quelle sera la durée de votre expatriation ? Une expatriation qui en appellera d’autres dans d’autres pays ? Ou bien une courte mission de quelques années qui sera suivi d’un retour assuré en métropole ? L’école française ici sera plus à privilégier.

Les enfants, parlent-ils la langue du pays d’accueil ? Parlent-ils l’anglais, et cela à quel niveau ? Une école internationale ou locale peut être envisagée surtout si le retour n’est pas pour demain…

Ce choix bien sûr sera fait en fonction des moyens dont vous disposez aussi et de l’offre disponible.

Dans tous les cas suivez les conseils de votre famille, de vos amis restés en France, ne laissez pas tomber l’apprentissage du français pour vos enfants ! Après il sera trop tard , il est si difficile ce français… que mieux vaut le pratiquer et dès les premières années.

Aidez-vous du CNED, d’Hattemer ou d’autres cours par correspondance, comme il vous plaira, prenez un tuteur mais gardez notre langue au sein de la famille !

 

Consigne 2 : Identifiez l’offre scolaire dans le pays d’accueil

Quelle est cette offre ? En théorie et dans les grandes agglomérations, on retrouve  :

  • Le système français (réseau AEFE et Mission Laïque française (Mlf)) garant de notre excellence académique reconnue dans le monde entier

L’Agence pour l’Enseignement du Français à l’Etranger (AEFE) est l’opérateur public qui, sous la tutelle du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, coordonne le réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger, communément appelés « lycées français ». Ce réseau est constitué de près de 500 établissements scolaires homologués dont la liste est fixée par un arrêté annuel conjoint du ministre de l’Éducation nationale et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce réseau scolaire est unique au monde. Il est présent dans 137 pays. Il représente en outre un formidable un atout et un levier pour l’influence de la France.

Association reconnue d’utilité publique et à but non lucratif, la Mission laïque française (Mlf) est à la tête d’un réseau de 109 établissements d’enseignements français à l’étranger, écoles, collèges, lycées. Elle scolarise plus de 60 000 élèves dans 38 pays. Ses établissements sur programme français sont partie intégrante du réseau des établissements français à l’étranger.  Sa pédagogie est orientée sur la rencontre des cultures, renforcée par l’apprentissage de trois langues. Scolarisés en français, les élèves apprennent dans la langue du pays d’accueil dès la maternelle. Dans le même temps, ils acquièrent une troisième langue de communication, en général l’anglais.

 

  • Les écoles françaises hors-contrat.

Pour rappel, les écoles sont qualifiées ainsi lorsqu’elles n’ont pas signé d’accord avec l’État1. Elles ne reçoivent aucune subvention de l’État, et sont par conséquent payant. Elles possèdent une autonomie quant aux programmes scolaires et une grande liberté quant à la méthode pédagogique. Il y en a des très bien et puis ici sachez séparer le bon grain de l’ivraie…

 

  • Les écoles locales, bilingues, internationales, Montessori, Steiner….

Ces offres scolaires sont présentes dans le système public (laïc ou religieux) du pays et le système privé.

Dans les grandes villes, les offres sont variées. Mais parfois, Elles n’existent pas ainsi . Alors des scénarios différents de scolarités s’organisent.

 

En voici deux exemples remarquables : 

 

a. La scolarité complémentaire internationale du CNED

Le premier exemple est celui de la reconnaissance par l’Etat Français (Education nationale) du parcours scolaire des élèves français dans une école locale (privée ou publique) parce qu’il se conjugue avec la « Scolarité complémentaire internationale du CNED. C’est ici la garantie d’une réintégration facile au retour en France.

Depuis 2013, le dispositif « Scolarité complémentaire internationale » du CNED permet à tous les enfants d’expatriés de suivre un enseignement français à l’étranger. Idéal pour garder un lien avec la France et réintégrer si besoin le système éducatif français !

L’objectif du dispositif est de donner à tout élève inscrit dans un établissement local proposant un enseignement hors système scolaire français la possibilité de suivre une scolarité complémentaire en français. Le but étant de pouvoir continuer ses études dans le système éducatif français si besoin.

Pour cela, le CNED propose une formation à distance allégée, centrée autour de 3 matières fondamentales (Math, Français, Histoire-géographie). En bref, un enseignement mieux adapté à la réalité des élèves et moins contraignant qu’une double scolarisation !

Pour les parents, ce dispositif assure une scolarité complète à leurs enfants, sans avoir besoin de passer par un établissement français à l’étranger.

 

b. Les écoles d’entreprises de la Mlf

Ces établissements scolaires sont organisées par la Mlf et financées par les entreprises françaises pour leurs salariés. Un enseignement est dispensé en direct par un professeur de l’éducation nationale, ou bien, il est adossé au CNED, ou encore intégré à une école internationale. 3 000 enfants, aujourd’hui, bénéficient de cette scolarité

 

Ces deux cas sont intéressants parce qu’ils mêlent d’une coté la scolarité locale (pays de résidence ou école internationale) reconnue parce que complétée par le CNED et de l’autre un acteur privé, l’entreprise, qui s’adosse soit à une proposition scolaire (CNED, école locale ou internationale) afin de poursuivre l’enseignement du programme français.

 

Consigne 3 : Renseignez-vous sur les conditions de ces offres scolaires 

Ces conditions sont, hélas, bien souvent des variables d’ajustement :

Il faut ainsi connaître les conditions en termes de places disponibles dans les écoles qui varient selon les destinations. Aujourd’hui nous constatons que les écoles du réseau AEFE sont moins sous pression qu’en 2008, même si leurs effectifs sont en augmentation.

Ensuite, il faut connaître les conditions financières : Ici, 3 évolutions sont à considérer qui se conjuguent entre elles :

  • Tout d’abord, premier constat, les entreprises françaises à l’international proposent aujourd’hui de plus en plus de contrats locaux aux nouveaux arrivants sans aide financière pour la scolarité des enfants.
  • 2ème constat : l’expatriation on le sait depuis quelques années change de visage. Les départs à l’étranger sont de plus en plus le fruit d’une recherche d’opportunités individuelles.
  • 3ème constat, il y a de grandes disparités entre les destinations concernant les frais d’inscription dans les écoles françaises et précisément écoles de l’AEFE . Si les familles dépensent aux alentours de 1 000 euros à Madagascar ou à Pondichéry, les montants des droits de scolarité dépassent 20 000 dollars à New York ou San Francisco…

 

Penser la scolarité des expatriés, c’est finalement réfléchir à une école exigeante, ouverte au monde, une école qui s’interroge, qui évolue et s’enrichit par le contact d’autres modèles scolaires (locaux ou internationaux). Une école qui aujourd’hui a besoin de moyens, avec des élèves qui ont envie de plus de bienveillance, dans un monde de plus en plus globalisé et pour un demain que nous ne connaissons pas ou peu.

Le monde change, ses exigences aussi. L’éducation de nos enfants est en pleine mutation. L’école doit s’adapter au risque d’être déclassée par d’autres modèles d’apprentissages. La Mission laïque française (Mlf) avec ses nombreuses propositions éducatives, ses recherches en matière de pédagogie éducative qu’elle met en œuvre sur le terrain (bac international à forte dominance de français ) constitue un formidable outil à disposition des familles françaises qui souhaitent garder le français tout en préparant leurs enfants à une ouverture au monde généreuse mais aussi prometteuse.

 

Sabine CROS-SCHERER

 

 

 

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Pour une scolarité réussie à l’étranger, s’autoriser des choix multiples

Liste des établissements français homologués à l’étranger 

Scolarité internationale CNED

Les écoles d’entreprise à l’étranger, marqueurs de la Mission laïque française (Mlf)

 

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