Le 8 mars n’est pas la Journée de la Femme !

Non le 8 mars n'est pas la journée de la femmeNON, le 8 mars, n’est pas la Journée de la Femme mais bien la Journée Internationale des Droits des Femmes !

Avec cette journée, voilà la série des mails et flyers qui s’accumule : maquillage, fleurs, robots ménagers… c’est la valse des réductions censées célébrer le sexe féminin.

Mais le but du 8 mars n’est pas de recevoir compliments et cadeaux (même si ça fait plaisir). Non, si cette journée existe, c’est pour mettre en lumière LES femmes et les trop nombreuses inégalités auxquelles elles doivent encore faire face dans le monde et que nous percevons souvent là où nous habitons.

 

Mettre en lumière LES femmes et leurs DROITS

Selon une récente étude de la Banque mondiale, les femmes ne se voient accorder que les trois quarts des droits des hommes, limitant leur capacité à obtenir un emploi ou à lancer leur entreprise.

Car, oui, en 2019, 2,7 milliards de femmes n’ont toujours pas les mêmes choix que les hommes.

Pire encore… Si on constate néanmoins qu’en Europe Occidentale, la condition des femmes évolue depuis des décennies, ce n’est pas le cas dans la majorité des pays du monde… Dans certains pays, être une femme rime avec discriminations et privation de libertés.

 

L’Inde est le pays le plus dangereux pour les femmes

La Fondation Thomson Reuters a dressé le Top 10 des pires pays pour les femmes.

Et le résultat peut surprendre : l’Inde occupe la 1ere place du classement avant même des pays en guerre ou visés par le terrorisme comme l’Afghanistan ou la Syrie, qui se placent en deuxième et troisième positions.

En Inde, quatre viols sont reportés toutes les heures. Comme si cela n’était déjà pas assez, l’Inde est l’un des pays où les femmes sont les plus susceptibles de devoir vivre avec les contraintes qu’inflige leur culture. Le mariage forcé, les infanticides, les attaques à l’acide et d’autres traditions constituent le quotidien de quelques millions de filles.

Viennent ensuite la Somalie (4e), l’Arabie Saoudite (5e), le Pakistan (6e), la RDC (7e), le Yemen (8e) et le Nigéria (9e)…. Dans ces pays, les droits des femmes sont également remis en cause dans le cas des guerres et/ou de traditions culturelles dangereuses (violences sexuelles comme arme de guerre, violences domestiques, privation de liberté et tutelle masculine ; discriminations, manque d’accès aux soins de santé, etc.)

 

Les Etats-Unis dans le Flop 10 des pires pays pour les femmes

De façon très surprenante, les Etats-Unis font partie du classement. Dixième au classement général, le pays remonte même à la troisième place en ce qui concerne les violences sexuelles.

La raison ? Le mouvement #Metoo et l’affaire Weinstein qui ont mis l’accent sur les violences sexuelles qui étaient jusque-là, non révélées.

Pour la Fondation, c’est aussi la place toute particulière du pays sur le théâtre mondial qui lui vaut d’occuper ce rang. Toute actualité s’y déroulant bénéficie d’un effet loupe

 

Belgique, Danemark et France en tête des pays pour une égalité des genres

La Banque mondiale l’annonce dans son dernier rapport : 2,7 milliards de femmes ne se voient accorder que les trois quarts des droits juridiques reconnus aux hommes. Elle reconnaît néanmoins que de nombreux pays mettent en œuvre des réformes allant dans le bon sens !

Sur les 187 pays analysés par l’index « Women, Business and the Law » de la Banque mondiale, seuls six – la Belgique, le Danemark, la France, la Lettonie, le Luxembourg et la Suède – accordent les mêmes droits aux deux sexes.

Ce calcul repose sur huit critères : la liberté de circulation, l’accès à l’emploi, les salaires, les conditions maritales, le retour à l’emploi des mères, la capacité à créer une entreprise, l’accès à la propriété et la retraite.

Parmi les pays les plus performants, selon la Banque mondiale, la France a enregistré la plus forte amélioration. En dix ans, le pays est passé d’un score de 92 à 100 grâce notamment à une plus grande prise en compte (prévention et sanction) du harcèlement sexuel au travail et à l’instauration d’un congé parental rémunéré accessible aux hommes.

 

Notre expérience à l’étranger nous permet d’aborder avec un regard moins passionné un sujet sur lequel il est difficile de prendre du recul car il est intimement lié à notre culture et à nos traditions.

Pas simple de trouver la juste position entre militantisme universaliste et respect de toutes les traditions même les plus obscures et inadmissibles. Mais qui a dit que l’expatriation donnait des idées simples ? Au contraire est-ce que le mérite de la mobilité n’est pas justement de prendre davantage conscience de la complexité des cultures et de leurs divergences ?

 

 

Agnès Denoël

Responsable éditoriale FemmExpat

> En savoir plus :

Etude de la Banque mondiale – février 2019

Etude de la Fondation Thomson Reuters – juin 2018 : https://poll2018.trust.org

 

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