Touche pas à mon expat !

Touche pas à mon expat !Soirée à Kualu Lumpur chez Sophie. Ou à Moscou chez Géraldine. De la petite brune aux yeux en amandes à la grande blonde aux jambes interminables, la problématique est la même. Touche pas à mon expat !

 

Nos expats, des proies alléchantes

Car ne nous leurrons pas, dans certains pays nos maris sont des proies alléchantes pour des jeunes femmes sans scrupules. Si un jour on m’avait dit que je virerais tigresse à la vue d’une panthère, c’est vous que j’aurais enfermé au zoo.

Mais ce soir, alors que cette liane d’1m80 enlace mon homme, je découvre que je possède en réalité des griffes rétractiles très puissantes. J’ai les crocs acérés et un grognement sourd monte du plus profond de ma gorge. Je suis prête à bondir sur cette femme qui a eu le culot de venir inviter mon homme à danser, sous mon nez. MON homme. Non je ne suis pas possessive, ni même jalouse. Enfin en temps normal.

Parce que ce soir je me rends bien compte que je ne suis pas détendue. Je me sens froissée, maladroite, pas à ma place.

Et devinez quoi ?

Autour de moi, c’est le sujet de conversation principal.

« T’as vu la pétasse là-bas qui se frotte à Bertrand ? »

« Attention, ton homme s’est fait happé par une Barbie ! »

 

Entre légendes d’expat et réalité

« Tu pars en Chine ? Fais attention à ton homme ! »

Tels étaient les mots d’une amie qui avait vécu en Chine. En l’écoutant je pensais légendes urbaines, mythes de l’expatriation, peur de l’autre, cet éternel inconnu. Bref, j’ai pensé qu’elle en faisait un peu trop.

Puis petit à petit, j’ai connu de plus en plus d’histoires de femmes dont les maris avaient choisi l’exotisme de la jeunesse. Et les promesses d’une vie plus facile avec une autre. Souvent plus jeune, plus sexy, apparemment plus docile que moi, européenne revendicative. Un brin féministe aussi quand même.

 

Pas nous, pas moi !

Alors à cette soirée à Kuala Lumpour chez Sophie, quand cette grande liane s’est frottée de trop près à mon Gilles, je lui a flanqué deux baffes.

Moi qui milite contre la fessée aux enfants. Qui explique à Petit-chou que la bagarre n’est jamais une solution aux problèmes avec les copains dans la cours de récré. Qui n’écoute plus les disques de Bertrand Cantat. Moi qui n’écrase même pas les araignées, j’ai giflé une femme.

Bon, j’avais rangé mes griffes. Elle n’a gardé la marque que quelques heures. Et tout le monde a mis ça sur le compte d’un excès de boisson de part et d’autre.

 

Comment faire ?

N’empêche, ça m’a ébranlée. Depuis, je me sens fragile. Alors, je ne peux pas m’empêcher de jeter un œil quand un message s’affiche sur le portable de mon homme. Je me suis même posé la question d’aller fouiller ses mails. Je guette des traces de rouge à lèvres sur ses cols de chemise. Au secours, je vire parano !

Mon expat n’y est pourtant pour rien. Et à ce que je sais, à ce jour, il n’a pas cédé aux sirènes. Mais comment faire pour garder son homme sans l’étouffer quand la concurrence est rude et déterminée ?

 

Heureusement pour une majorité de couples, l’histoire se termine bien.

Alors faut-il vraiment avoir peur ? En tout cas, notre retour en France cet été sera une vraie bouffée d’oxygène.

 

Cet article a été écrit à partir des témoignages de différentes expatriées. S’il est totalement fictif, il est tout de même basé sur de vraies expériences. N’hésitez à partager les vôtres en commentaire !

Maïté Mougin

 

 

Maïté Mougin - Responsable éditoriale FemmexpatMaïté Mougin est la responsable éditoriale de FemmExpat. Elle a vécu dix ans en expatriation (Portugal, Turquie et Roumanie). Elle est rentrée en France en 2014.

 

Vous aussi, vous voulez témoigner de votre expatriation sur FemmExpat ? Ecrivez-lui :

maite.mougin@femmexpat.com

 

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