Vidéo expat coaching : Expats confinés avec ses enfants – 3 clés pour rester serein

RDV des expats confines-3-clefs-pour-rester-sereinNous y sommes… confinés à la maison… avec les enfants… en expat et on se sent encore plus loin des proches. Voici les clés de Yuko Deneuville, coach de l’Expat Coach Academy pour rester serein.

Certaines questions et doutes se bousculent dans ma tête : comment faire pour les occuper ? Comment faire en sorte qu’ils ne prennent pas (trop) de retard dans leurs études ? Comment travailler en même temps ? Et surtout : comment rester saine d’esprit pendant cette période ?

D’ailleurs à l’heure où j’écris cet article, ma fille cadette est en train de brailler car elle ne veut pas faire ses devoirs, mon mari qui est d’habitude au travail en ce moment-même, lui crie dessus et j’essaie de me concentrer sur la rédaction de cet article tant bien que mal.

 

Je voudrais donc vous partager dans cet article 3 clés pour vivre cette situation le plus sereinement possible.

 

 

 

Clé numéro 1 : Etre bienveillant envers soi même.

Un des accords toltèques de Don Miguel Ruiz qui est « Faire toujours de votre mieux » s’applique à toute situation et surtout à nous, parents.

Les 4 accords toltèques en famille

Lorsque l’on regarde autour de soi et que l’on voit des parents « modèles », il est facile de se mettre la pression. Or, le parent parfait n’existe pas.

Et pratiquer le « home schooling » (école à la maison), pratique très répandue à la maison, est un métier à part entière selon moi. Cela ne s’improvise pas du jour au lendemain. Pour ma part, je continue à faire faire des mathématiques et de la lecture à mes enfants pour maintenir leur niveau. Je n’ai pas l’ambition de faire ce que la maitresse fait en classe car je n’ai ni sa formation, ni son enthousiasme, ni même la même langue natale qui est l’anglais.

 

Il est aussi important de se consacrer du temps pour soi, pour faire une activité qui nous fait vibrer pour rester bien dans sa tête. 

Certaines de mes clientes me partagent que leur hobbies, tels que leur cours de danse le soir, faire un footing en journée, faire du shopping à Target (supermarché aux USA qui donne envie de tout acheter), ou simplement faire des « soirées mamans (sans kids) » leur permettaient de faire une pause dans leur quotidien tourné majoritairement autour de la famille et de la maison.

Toutefois, dû à ce contexte de confinement, il va leur falloir trouver une autre activité virtuelle ou aller courir avec une attestation ou non et sans culpabiliser de laisser les enfants à la maison avec le mari.

 

Le travail me sauve la vie… Il me permet de penser à autre chose et de me sentir utile. Mais il me me joue des tours aussi.

Quand je commence à faire des pancakes pour les enfants et que soudain, j’ai une idée pour mon travail et me mets a tapoter sur mon clavier de PC.. L’odeur de pancakes grillés me rappelle à l’ordre.

Ce n’est pas évident de travailler sans culpabiliser alors que ma fille vient me voir pour me dire « je m’ennuie » avec un air de chien battu. Je lui explique que Maman aussi a besoin de temps pour elle et qu’elle peut s’occuper seule pendant un petit moment.

Je pense que cette culpabilité est souvent amplifiée lorsque l’on est femme expat car on occupe un rôle central dans la gestion de la famille (« homemaker ») pendant que le mari se consacre à fond sur sa carrière très souvent passionnante mais aussi prenante à l’étranger.

C’est important d’accepter d’avoir le moral dans les chaussettes. Comme tous les expats aux quatre coins du monde, je me demande quand est ce que je vais revoir ma famille et mes proches en France, au Japon, à Singapour,. Je m’autorise à ressentir ces émotions de tristesse, déception, frustration, inquiétude pour pouvoir avancer.

Et surtout je m’autorise à rire de cette situation car cela fait du bien au moral. Il y a d’ailleurs des tas de vidéos, images rigolotes qui circulent et cela détend vraiment l’atmosphère de savoir que nous sommes toutes dans le même bateau.

 

Clé numéro 2 : S’organiser en conséquence

Du fait que les deux conjoints soient coincés à la maison, cela permet de se relayer avec le conjoint en théorie.

En pratique, cela n’est pas si évident pour ma part car étant entrepreneure, je suis censée être maître de mon emploi du temps et le gérer comme je l’entends. Alors que mon mari est employé d’une entreprise et doit donc être présent à des réunions avec ses collègues, faire du reporting,… De plus, les enfants viennent me réclamer plus naturellement.

Aussi, il faut dire que le conjoint travailleur a souvent des horaires à rallonge car il travaille avec différentes équipes et différents fuseaux horaires. De plus, ses responsabilités peuvent l’amener à « devoir montrer l’exemple » aux équipes locales.

 

Cette nouvelle situation de confinement en famille demande un ajustement pour toute famille et surtout pour la famille en expatriation où le conjoint travailleur passe souvent beaucoup de temps au travail. (cela dépend des pays et de la culture d’entreprise bien sûr)

Le fait d’avoir mon mari à la maison me fait parfois espérer qu’il aura plus de temps pour gérer les tâches ménagères ou s’occuper des enfants. Même s’il fait de son mieux pour aider, il n’a pas de choix que de passer la plupart de ses journées, enfermé dans notre bureau, afin de pouvoir avancer sur son travail.

Je suis donc comme beaucoup de femmes expatriées en ce moment : en charge de l’animation des activités à la maison et au maintien d’un calme acceptable pendant les appels et réunions virtuelles de mon mari.

Ceci dit, je m’estime chanceuse car dans certains pays, comme le Japon qui est également mon pays (celui de ma mère et où j’y ai grandi), c’est malheureusement encore très souvent le « devoir » de la femme de gérer les enfants. Ici aux USA, le Papa a une place très importante dans l’éducation et la participation aux activités des enfants.

Mon mari peut se permettre d’ajuster son emploi du temps au travail si besoin pour les enfants.

 

Comme tout le monde est dans le même contexte, ce n’est pas si grave si les enfants débarquent tout à coup derrière l’écran

Pour ce qui est des activités à faire aux enfants, on essaie de varier les activités au maximum :

  • travail,
  • activités extra-scolaires,
  • en extérieur (quand c’est encore possible dans vos pays d’expat) – Ici, dans certaines villes en Floride, on peut encore accéder aux plages alors on en profite.

Si on est à court d’idées, on peut demander aux autres mamans ou chercher sur Internet. Par contre, il est important de ne pas se culpabiliser si on ne se sent pas de fabriquer une nouvelle armoire ou refaire le jardin.

 

Il ne suffit pas de se dire que l’on va prendre du temps pour soi. Il faut aussi le programmer, comme si les enfants étaient à l’école.

Par exemple, si en temps normal je fais du sport une ou deux fois par semaine, le but est de le maintenir. Par exemple, hier j’ai couru avec ma fille qui faisait du vélo à côté. Cela l’amusait de m’encourager. 

 

Clé numéro 3 : Les opportunités existent dans les difficultés

Le moment est venu de :

  • travailler sur sa patience avec les kids et le mari ;
  • renforcer la complicité dans le couple car on doit être empathique l’un envers l’autre et se relayer comme on peut; C’est d’autant plus important en expatriation où l’on fait vraiment partie d’un cocon familial.
  • se rapprocher de nos enfants :
    • se tenir au courant de ce sur quoi les enfants travaillent en classe (pendant l’année, je dois avouer que je « survole » pas mal – vous avez dit maman indigne ?! -) Puis-je utiliser l’excuse que les méthodes d’enseignement en France et aux USA ne sont pas les mêmes ?
    • s’intéresser à leurs activités extra-scolaires : piano (mon mari est l’artiste de la famille), le théâtre et la danse (c’est moi car j’aime ça), le sport (nous deux car on en profite pour en faire en même temps : le footing pour moi, le tennis pour mon mari)
    • prendre du temps de qualité et en profiter pour organiser des activités en famille : slyme (la pâte à modeler dégoûtante à la mode), du jardinage, ranger, ..
  • pratiquer la gratitude : je suis inquiète pour ma famille en France et au Japon mais je suis rassurée de les savoir en bonne santé et de pouvoir garder le contact grâce à Facetime, Whatsapp, Marco Polo… Lorsque j’étais enfant expatrié au Japon (j’ai vécu à Tokyo de 6 à 15 ans), je communiquais avec ma famille en France par envoi de lettres et d’envoi de vidéos VHS.
  • travailler sur sa résilience et flexibilité: beaucoup d’entre nous ont dû changer nos plans, annuler des voyages pour retrouver nos familles, faire face à des annulations de visites de proches dans notre nouveau pays d’accueil, ou des évènements organisés à l’école des enfants. Par exemple, ici aux USA les enfants ont un vrai emploi du temps de ministre. Mes filles ont des cours de danse, piano, vietnamien, cours de soutien en maths et lecture. Tout ceci est annulé, alors il faut trouver des alternatives. 

 

Nous voilà pour une fois, moins stressés par le temps car on a l’impression d’avoir tout notre temps.

Les journées sont longues en effet ! Plus de stress pour se coucher à tout prix à 20h, pas de rush le matin pour arriver à l’école, pas besoin de se speeder pour les lunch boxes à préparer en catastrophe,.. On peut enfin prendre le temps de découvrir des choses : quand ma fille fait mes placards et découvre mes bijoux. Cela est l’ocasion de partager des souvenirs, et de faire le tri.

 

En conclusion, ces mesures de confinement, de distances sociales, et de restrictions de voyages ne font qu’agrandir l’isolement que nous pouvons ressentir en expatriation.

Cependant, je suis moi-même surprise de lire toutes les opportunités qui résident finalement dans cette situation. Tout challenge est une opportunité pour grandir. Et je pense que dans cette aventure, ce sont surtout nous, les parents, qui allons grandir.

Soyons bienveillants envers nous-même car nous faisons ce que nous pouvons. Tâchons de nous organiser afin de consacrer du temps à nos enfants. Mais aussi pour continuer à faire ce qui nous anime en tant que personne.

Et restons positifs car rien n’est permanent dans la vie. Profitons de chaque instant que nous offre l’expatriation où nous pouvons observer nos enfants s’épanouir.

 

Yuko DeneuvilleYuko Deneuville – coach de l’Expat Coach Academy

Expatriée au Japon, Angleterre, Chine et aujourd’hui aux USA.
Coach certifié (CPC) par l’Institute for Professional Excellence in Coaching (iPEC) aux Etats-Unis.

Ses spécialités : Management interculturel, transition internationale, aide à la carrière pour les conjoints expatriés.
Pour la contacter : Yuko.deneuville@expatcoachacademy.com

Des questions ? Contactez-nous !
contact@expatcommunication.com 

 

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