La rentrée scolaire est souvent une période assez sensible, tant pour les parents que pour les enfants. Chacun se prépare à reprendre ses activités scolaires, professionnelles et quotidiennes. Cette idée de reprise sous-entend le besoin de retrouver ses marques, ses habitudes et son rythme de vie d’avant la coupure estivale. La rentrée porte alors une connotation de retour en arrière, c’est revenir à ce qui a été délaissé. C’est la reprise post-coupure, comme si une interruption avait figé le cours normal de nos actions. Or, la période estivale n’est pas une parenthèse insignifiante sur notre organisme et sur notre état d’esprit. Que nous soyons parti ou non en congé, notre environnement change et le rythme se ralentit souvent. Un probable espace d’évasion physique et mental s’installe, avec une possibilité de repos revigorant. Le souci est alors de réussir à capitaliser l’énergie de l’été sans se retrouver submergé par l’engrenage d’un quotidien accaparant. Il s’agit de continuer à prendre soin de soi, des siens et de ses obligations, sans négliger ses besoins physiques et psychologiques. Une transition en douceur permet de garder les bénéfices de l’été, tout en se préparant à l’arrivée de l’automne. Elle permet aussi de rester efficace sous la pression des engagements divers de la rentrée. Cette transition peut se faire à travers cinq exercices quotidiens à effectuer pendant une période de trois semaines minimum, ce qui correspond au temps nécessaire pour que le cerveau adopte de nouvelles habitudes.
1/ Augmenter son activité physique.
Notre corps a besoin de maintenir une activité quotidienne et régulière. Cette activité peut être douce ou plus soutenue, l’important est de rester en mouvement. Selon le Dr Joan Vernikos, chercheuse à la Nasa, on a autant besoin de bouger que de boire, se nourrir ou dormir pour lutter contre le vieillissement prématuré. Alexia Cornu, coach sportive, précise qu’une heure de marche rapide par jour, ou 10.000 pas pour les plus courageux, permet le maintien d’un corps en bonne santé. Et pour les adultes sédentaires, cela entraine une amélioration significative du quotidien : baisse des risques cardio vasculaires, perte de poids, régulation des triglycérides, augmentation de l’endurance, sans oublier diminution de l’anxiété.
2/ Se nourrir sainement en réduisant les aliments sucrés.
Pour garder davantage d’énergie tout au long de la journée il est préférable de réduire sa consommation de produits sucrés. En effet, en mangeant des aliments sucrés, le pancréas déclenche une libération importante d’insuline pour réduire le pic de sucre dans le sang, ce qui provoque alors une chute de ce taux de sucre et cause fatigue, irritabilité ou baisse des capacités de concentration. Alexia Cornu préconise de boire un litre d’eau par jour en dehors des repas. De plus après 17h, il est préférable de consommer uniquement des légumes en évitant les féculents, les sucres et les matières grasses. Si l’estomac se manifeste, il est recommandé de compléter le diner avec des protéines du type viandes blanches, poissons blancs ou œufs.
3/ Se relaxer en prenant conscience de l’instant présent.
Alors que tout va trop vite et que nous nous focalisons sur des objectifs à atteindre, nous négligeons souvent de vivre le moment présent. Nous passons alors à côté de nos besoins, de nos émotions et de nos différentes stimulations sensorielles. Les risques sont de s’installer dans un état de stress permanent et de subir des baisses de moral tant notre course en avant est exigeante. Selon Jon Kabat-Zinn, chercheur à l’origine des études sur la pleine conscience, nous accordons tant d’importance aux pensées et aux actions que nous en oublions de faire des pauses pour apprécier l’instant présent. Il est donc important de s’arrêter volontairement au cours de la journée pour méditer, respirer profondément et prendre conscience de notre environnement sensoriel.
4/ Se faire plaisir pour être bienveillant envers soi-même et envers les autres.
Il n’est pas toujours aisé que de s’offrir des petits plaisirs sans culpabiliser. Or, s’accorder une satisfaction personnelle c’est aussi faire preuve d’auto-empathie. C’est prendre conscience de ce qui est bon pour soi et être en accord avec ce qui nous est bénéfique. C’est également cultiver son épanouissement et son bien-être psychologique ce qui favorise une meilleure écoute des autres et plus de générosité. Et puis se faire plaisir nous fait sourire, ce qui provoque la sécrétion de neurotransmetteurs ayant des effets directs sur notre humeur positive. De cette manière, savourer chaque jour son plaisir, aussi simple soit-il, c’est augmenter son degré d’optimisme général.
5/ Se connecter avec sa gratitude pour améliorer son bien-être.
Selon certaines études, il faudrait trois pensées positives contre une négative pour construire son bien-être. Exprimer sa reconnaissance, sa gratitude et des paroles positives envers nos proches permettent de se mettre dans un état d’esprit d’ouverture aux autres, de tolérance et de pensée positive tout en relativisant nos frustrations. Nous focalisons alors notre attention sur ce qui va plutôt que ce qui ne va pas. Chaque soir, poser par écrit dans un journal de gratitude ce pour quoi ou pour qui nous éprouvons de la gratitude nous offre alors l’opportunité de revisiter notre journée sous un angle positif.
En pratiquant ces différents exercices quotidiens, nous prenons soin de nos besoins tant physiques, psychiques qu’émotionnels. Nous nous mettons dans les meilleures conditions pour nous lancer dans une rentrée dynamisante et efficace. La rentrée n’est pas une reprise mais un renouveau sous le signe du bien-être.
Par Magdalena Zilveti Manasson
Magdalena est psychologue-coach, psychotherapeute dans le New Jersey, USA (www.thenomadcenterforcounseling.com) et l’auteur d’un livre sur les dessous psychologiques de l’expatriation « Réussir sa vie d’expat. S’épanouir à l’étranger en développant son intelligence nomade » aux éditions Eyrolles.
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