Recherche d’emploi en expatriation : s’occuper de son moral est primordial

Fin de l’hiver en Europe, et place aux giboulées de mars. Vous savez, ces périodes de forte instabilité et qui alternent bourrasques, éclaircies, fortes précipitations. En bref : instabilité. Et pour nous en expat, surtout quand on cherche encore notre projet professionnel, c’est un peu la même chose. Alix Carnot, directrice associée d’Expat Communication assiste souvent aux formations chez Expat Communication. Pour elle, rien n’est plus important, dans une période de transition professionnelle, et de bourrasques en tout genre, que de garder le moral.

Les montagnes russes émotionnelles de la recherche d’emploi en expatriation

En partant en expatriation, on abandonne ses vieux habits, on découvre un nouvel environnement, on se réinvente. Il est souvent nécessaire de chercher un nouveau projet professionnel, de lancer une entreprise ou de se redessiner une nouvelle vie. Corinne Tucoulat, co-fondatrice d’Expat Communication et Expat Coach le souligne souvent, cela s’accompagne d’une période de montagnes russes émotionnelles.

Comme chaque semaine, pendant nos formations et nos accompagnements chez Expat Communication, j’ai pu écouter des témoignages d’expatriés et je me suis dit que la gestation d’un projet suscite autant d’instabilité qu’une grossesse. Et pour cause !

Ce que j’ai entendu cette semaine ?

  • C’est quand même hallucinant que je ne sois pas capable de savoir ce que je veux !
  • C’est trop cool, j’ai rendez-vous avec un gars qui connaît quelqu’un qui travaille avec le boss de L’Oréal ici, je l’ai mon job, je l’ai, je l’ai, je l’ai !
  • Cela fait trois mois que je suis arrivée, je n’ai toujours pas obtenu un entretien ! Je perds mon temps, c’est nul !
  • Je ne me sens pas bien, j’ai mal au cœur et juste envie de dormir.
  • Ce matin à la maison, chacun en a pris pour son grade. Ils sont vraiment difficiles en ce moment !
  • Je suis arrivée chez vous, je riais, maintenant je pleure, et en même temps, je ris. Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
  • De toute façon je suis une imposteur, quand j’étais en poste, je faisais illusion mais maintenant ça se voit bien !
  • Ok, je sais bien tout ça, mais au fond de moi, j’ai peur. Peur à en paniquer. Ca me réveille la nuit !

Bon ok, mis bout à bout, ça fait beaucoup, mais c’est clair qu’une journée avec des expatriées qui cherchent leur projet tient autant des giboulées de mars que des états d’âme des femmes enceintes !

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S’occuper de son moral est tout aussi nécessaire que des conseils techniques de recherche d’emploi

La nature nous offre un bel exemple. Que fait la chenille qui va devenir papillon ? Elle serait une telle proie si elle restait aux yeux de tous, dans les affres de sa mutation ! Prudente, elle se mure dans un cocon de soie pour s’y transformer en paix. Chez Expat Communication, nous en avons déduit l’idée du Job Booster Cocoon et nous l’appliquons dans tous nos accompagnements.

En période de transition, de quel type de cocon a-t-on besoin ?

  • De support émotionnel
  • De bienveillance et de compliments
  • D’encouragements
  • De sommeil
  • De temps

C’est ce que raconte cette jolie métaphore que m’a raconté une participante du Job Booster Cocoon :

« Si on veut accélérer la mutation du papillon, si on ouvre le cocon avant qu’il ne le fasse lui-même, en voulant l’aider, on le tue. Pour casser son cocon, il faut que ses ailes soient fortes. C’est bien fait, la nature, car pour voler, il faut que ses ailes soient fortes aussi. Donc si on casse le cocon avant qu’il n’ait la force de le faire lui-même, il ne peut pas voler et il est en danger ».

👉Lire aussi : Gérer sa transition de carrière étape par étape. Étape 1 : préparer le terrain

Prendre le temps de mûrir son projet

Voilà donc un dernier point nécessaire pour tous les papillons qui voudraient voler le plus vite possible de leurs propres ailes en expatriation : la sagesse.

Minute, minute, il faut du temps pour mûrir son projet, affuter ses plans, trouver son énergie, changer de rôle et de posture. On a vu plus haut que bien des symptômes font penser à ceux de la femme enceinte. Il faut 9 mois pour faire un bébé. C’est quasiment incompressible. Il faut plusieurs mois pour mûrir un projet. Et cela ne peut pas se faire sans émotions. Au départ, la gestation d’un projet se fait de façon imperceptible. L’impatience et la nervosité sont des signes de ce travail inconscient. Jusqu’à l’éclosion finale et le triomphant « mais c’est pourtant évident, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ! ».

Alors écoutons-nous et respectons notre rythme ! Si nous sommes dans un cadre porteur, inutile de s’impatienter sur notre lenteur, nos peurs, nos doutes.

Pour en savoir plus sur le Job booster Cocoon, assistez à l’une de nos prochaines réunions d’information 

Alix Carnot

Alix Carnot

Directrice Associée chez Expat Communication, l’éditeur de FemmExpat.
Auteur de Chéri(e) on s’expatrie, guide de survie à l’usage des couples expatriés.

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