Devenir guide dans les musées

Devenir guide dans les muséesDevenir guide dans les musées de l’étranger ? C’est possible !

 

Vous n’avez pas de formation en Histoire de l’Art en France ou dans le pays où vous résidez, vous n’avez jamais travaillé dans le « Monde de la Culture » ? Vous voulez découvrir l’histoire, la culture, l’art local ? L’Art vous passionne ? Bonne nouvelle, il est possible de vous former pour devenir guide dans certains musées à l’étranger.  Karine Lespinasse Sabourault nous partage ses expériences de guide bénévole au Musée National de Bangkok (NMV guide) et au musée Dali (Dali Museum docent) en Floride.

EV : Bonjour Karine, avant de vous former au métier de guide, quel a été votre parcours professionnel ?

K : Après des études en gestion de l’information et en ingénierie linguistique, avoir réalisé une thèse et travaillé pendant 3 ans à l’INA, j’ai rejoint l’université de Paris VIII St Denis pour former les documentalistes et les responsables de centres de documentation. Arrive alors ma première expatriation : mon conjoint est muté à Shanghai. J’ai pu mettre à profit mon expertise en devenant responsable de la médiathèque de l’Alliance française, puis en travaillant dans une bibliothèque universitaire sino-anglaise toujours à Shanghai. Après 8 ans en Chine, départ pour Bangkok. Rapidement j’ai compris qu’il me serait difficile de pouvoir y trouver un travail salarié et dans mon métier d’origine.

Capture d’écran 2016-08-18 à 17.04.40

EV : C’est à ce moment-là que vous avez eu l’opportunité de vous former pour devenir guide au Musée National de Bangkok?

K : Effectivement, j’avais entendu parler de cette possibilité de devenir guide bénévole pour le Musée National de Bangkok. Alors, je me suis lancée dans cette formation.

EV : Quelles sont les conditions pour devenir guide au Musée National de Bangkok?

K : Il faut prendre contact avec les responsables de la formation (aussi bénévoles et que je salue au passage!), suivre une formation d’octobre à juin. Ceci vaut pour les guides francophones. Les Allemands, Japonais et anglophones gèrent leurs formation et calendrier différemment. C’est absolument passionnant.

  • Le premier trimestre : on assiste à des conférences réalisées par des guides francophones sur la culture, les religions, les arts et l’histoire de l’Asie du Sud-Est et plus particulièrement de la Thaïlande.
  • Au deuxième trimestre, il faut réviser et faire un exposé de 10 minutes sur une thématique ou une pièce du musée devant les autres personnes qui suivent la formation. Et continuer à engranger les connaissances !
  • Enfin au troisième trimestre, il faut mener une série de recherches et de présentations devant la promotion: une conférence sur un sujet de son choix, une salle du musée puis la moitié du musée. Enfin, une visite complète avec des « vrais touristes » représente l’examen final hautement redouté et attendu !

Cette formation a un coût minime. Tous les guides étrangers qui réalisent les visites en français, anglais, allemand, ou japonais au musée sont bénévoles ; pour un ressortissant étranger, c’est une exception culturelle en Thaïlande, réservée aux NMV, que de pouvoir être guide. Pour en savoir plus, je vous recommande le site de l’association des Volontaires du Musée National (NMV).

EV : Que vous a apporté cette formation ?

K : C’est une aventure intellectuelle extraordinaire ! Le musée est gigantesque et les collections magnifiques. Cette formation demande un investissement important pour intégrer la masse de connaissances ! Lorsqu’au bout d’un an, mon conjoint m’a annoncé que nous partions pour la Floride, je me suis renseignée sur les possibilités d’être guide dans un musée. Et le musée Dali de St Petersburg offre la même approche…

EV : Comment devient-on guide bénévole au Musée Dali en Floride ?

K : C’est un parcours avec différentes étapes. En premier lieu, j’ai passé un entretien avec le conservateur en charge de la formation. J’ai ensuite suivi une formation hebdomadaire avec de nombreuses lectures, des quizz, des devoirs réguliers, des interventions de guides expérimentés. Au bout de 6 mois, j’ai passé ma soutenance en présentant 3 œuvres. Le musée étant ouvert 7 jours sur 7 avec 5 à 15 visites quotidiennes, il faut un important volant de guides ! Enfin, le musée requiert qu’on fasse de la formation continue en venant à au moins 6 conférences, présentations, projections… par an. Pour en savoir plus sur le Musée Dali!

EV : Un dernier message ?
K : Mon regard a changé sur l’art, la peinture. C’est un véritable enrichissement personnel. Et quelle satisfaction quand vous voyez l’émotion des visiteurs que vous accompagnez devant une œuvre, qu’ils viennent vous remercier ou vous applaudissent !

« Alors si cette expérience vous tente aussi, renseignez-vous dans les musées près de chez vous pour devenir aussi guide bénévole ! Et une humble révérence aux guides professionnels qui font un métier formidable. »

Pour toute informations complémentaires, vous pouvez contacter Karine:

Capture d’écran 2016-08-18 à 17.04.40Karine Lespinasse Sabourault,
MDC à l’université Paris 8-Vincennes St Denis,

Autres articles dans la catégorie

  • Echangez avec d’autres expats !

  • Nos conférences en ligne

  • Podcast

  • Agenda

  • Rejoignez-nous sur Instagram !

  • Le guide de la carrière internationale

    Piloter sa carrière à l'international : le guide à destination des expatriés, des chercheurs d'emploi et des entrepreneurs !

    Notre site vous intéresse ?
    Ne partez pas sans vous inscrire à notre Newsletter !

    Chaque mardi, le mail qui prend soin des expats !
    Un boost de bonne humeur et de conseils.

    Rejoignez-nous !