Vivre à Monterrey au Mexique

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Tranche de vie d’une expat à Monterrey au Mexique.

C’est en juillet 2015 que j’ai pour la première fois mis les pieds à Monterrey. J’allais avoir 28 ans et mes cours de Master débutaient quatre jours après. Il s’agissait d’un semestre d’échange. Je m’y suis véritablement installée un an plus tard mais je l’ignorais encore à ce moment.

L’arrivée à Monterrey, Mexique

J’ai d’abord été marquée par l’extrême chaleur bien que je m’y attendais.

Monterrey est connue au Mexique pour ses étés caniculaires. J’ai également été impressionnée par l’« anarchie » du paysage urbain alternant zones industrielles, universités, places commerciales, favelas et quartiers luxueux, le tout encerclé de massifs montagneux. J’ai tout de suite noté le contraste social très saisissant.

De plus, j’ai immédiatement mesuré la nécessité d’avoir une voiture.

Partout je voyais de larges routes, dépourvues de trottoirs et avec des transports en communs rudimentaires et pas forcément sécurisés. Enfin, où que j’allais, les gens étaient très chaleureux même si les Mexicains du nord sont réputés être d’abord plus difficile. Les Français étant en règle générale plus distants, il était naturel que je trouve les locaux très ouverts.

Une ville méconnue des Européens

Monterrey est la capitale de l’Etat de Nuevo León et est située à deux heures de la frontière américaine.

C’est la troisième ville la plus importante du pays après Mexico, la capitale, et Guadalajara. Elle compte 1 109 171 habitants mais l’ensemble de son espace métropolitain en comprend en réalité plus de 5 millions.

C’est une métropole moderne en pleine croissance, à la fois industrielle et universitaire.
Vivre à Monterrey au Mexique
© Hélène Carillo

Elle est le siège d’entreprises mexicaines majeures telles que CEMEX, FEMSA (l’embouteilleur le plus important de la marque Coca Cola) ou encore le grand groupe industriel ALFA. C’est donc une ville qui concentre une large part de l’activité économique du pays. A titre d’exemple, sa commune voisine, San Pedro Garza Garcia, est la municipalité la plus chère d’Amérique Latine.

Bien que ville majeure du Mexique, elle est méconnue des Européens car très peu touristique. En raison notamment des problèmes de sécurité survenus en 2010, générés par les cartels. Mais la ville est désormais bien plus sûre et la nature environnante attire les amateurs d’activités de plein air.

Monterrey, ville très américanisée mais proche de la nature

En termes d’inconvénients, je dirais que Monterrey est une ville un peu trop américanisée à mon goût. C’est une ville récente où on trouve peu de vestiges du Mexique colonial et le fait de devoir toujours se déplacer en voiture me pèse. Déambuler comme nous pouvons le faire dans les capitales européennes me manque également.

Je suis par ailleurs gênée par la pollution.

Elle est le résultat de la circulation conjuguée aux déchets industriels et à la chaleur. La conscience écologique reste largement à développer.

Enfin, je trouve que l’offre dans les commerces y est très standardisée. Il s’agit de magasins de chaîne qui laissent peu de place à la créativité.

Néanmoins, Monterrey a aussi certains avantages telle que la proximité avec la nature et les montagnes.

Il est aisé de s’extraire de la ville en faisant de la randonnée, de l’escalade ou bien du canyoning.

En outre, j’aime beaucoup l’offre qui existe en termes de petits-déjeuners. Où que l’on aille dans la ville, la grande majorité des restaurants propose de copieux desayunos variés : œufs cuisinés de mille et une façons, tacos mañaneros (tacos typiques que l’on mange le matin), pancakes, fruits frais et autres plats mexicains sont un véritable enchantement.

Informations pratiques à retenir

  • Logement (les quartiers où il fait bon vivre)

La commune de San Pedro est réputée pour être la plus sécure mais c’est aussi la plus chère.

A titre indicatif, le loyer moyen s’y élève à 31 000 MXN, soit 1 355 € pour un appartement d’environ 130 m2. Si l’on envisage de louer quelque chose de plus petit, il faut savoir que c’est presque impossible. Car les logements sont tout simplement grands à Monterrey et au Mexique en général.

Malgré son coût San Pedro concentre toutes les commodités. La zone de Chipinque offre la proximité de la montagne. Le quartier de Centrito est l’un des rares endroits où il est possible de marcher et l’on y trouve de nombreux bars et commerces. Enfin, la zone de Valle Oriente propose des appartements neufs à proximité d’un parc, très bien connectés au reste de la métropole.

La commune de Monterrey est plus accessible économiquement.

Le loyer moyen y est de 17 800 MXN, soit 778 € pour une superficie moyenne de 94 m2. La zone TEC autour de l’université du Tecnológico de Monterrey est animée et jeune. Mais pour ma part, je préfère le quartier du Paseo Residencial qui jouxte la zone de Valle Oriente. Elle n’appartient pas à San Pedro mais est toute proche et bénéficie d’une certaine tranquillité.

Il me semble important de souligner que le salaire moyen dans la région est de 10 360 MXN mensuels soit 453€. Beaucoup de personnes bénéficient d’un salaire plus élevé mais cela donne une idée du niveau de vie local et des écarts entre classes sociales.

  • Transport / Circulation / Conduite

Il est nécessaire d’avoir un véhicule pour se déplacer à Monterrey.

Le métro ne couvre qu’une infirme superficie de la ville et les bus sont irréguliers et peu sécurisés. Si l’on n’a pas de voiture, il existe l’application Uber qui est pratique et très abordable.

Le style de conduite peut s’avérer un peu folklorique lorsque l’on n’est pas habitué.

Avec moins d’une dizaine d’heures de conduite obligatoires pour passer le permis localement, on peut aisément imaginer que les exigences ne sont pas très élevées. Doublage par la droite, absence de clignotant et non-respect des vitesses font partie du quotidien. Il faut donc être vigilant.

A noter que la majorité des voitures sont automatiques et non manuelles.

  • Magasins / Supermarchés, adaptation à l’alimentation locale

Il existe trois grandes principales chaînes de supermarché : deux américaines (HEB, Wallmart) et une mexicaine (Soriana). Elles sont très bien achalandées et on y trouve globalement de tout, y compris de quoi cuisiner des plats bien français si l’on éprouve le mal du pays. En revanche l’offre en termes de produits végan est plus limitée et surtout très chère. Enfin, si l’on cherche des produits plus spécifiques le magasin La Castellana (qui est avant tout un caviste) ainsi que le rayon gourmet du Palacio de Hierro sont des options intéressantes.

En ce qui concerne l’alimentation locale, elle est essentiellement constituée de frijoles (haricots), d’avocats et de tortillas ainsi que de viande. Monterrey est en effet connue pour ses fameuses « carnes asadas » qui ne sont autre que des barbecues. La cuisine est par ailleurs en général épicée. Se repérer face au large éventail de salsas (les sauces) peut prendre un peu de temps. Mais la cuisine mexicaine, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, est bien vaste et mérite d’être explorée.

  • Autour des enfants (les écoles, le rythme scolaire, les activités extra-scolaires, etc.)

Le rythme scolaire est différent si on le compare à la France. Les journées débutent en effet à 7h15 et s’achèvent à 14h, pause déjeuner incluse. Si les établissements disposent généralement d’une cafétéria, il n’y a cependant pas de cantine. Les enfants doivent donc apporter leur déjeuner (lunchbox). Diverses activités, sportives et artistiques, sont proposées l’après-midi au sein de l’école.

Il faut savoir enfin que les écoles publiques disposent de peu de moyens. Il est donc souvent nécessaire de se tourner vers une école privée. Or cela peut devenir rapidement cher (autour de 6000 MXN mensuels soit 263 € minimum). A noter que ces écoles privées dispensent généralement un enseignement en anglais.

Il n’y a pas d’école française à Monterrey : le lycée français est situé à Mexico.

  • Loisirs, sport/Activités du week-end

Il existe un grand nombre de loisirs à Monterrey. Pour les amateurs de course à pied, des courses sont organisées presque tous les week-ends. Le yoga est également une pratique très courante. Mais l’on trouve également des salles de sport, des cours de danse, de boxe, des clubs de cyclistes ou des associations de sport collectif (foot, basket…). Les possibilités sont riches !

Les parcs naturels autour de la ville, tels que Chipinque, la Huasteca ou la Estanzuela, offrent l’opportunité de faire des randonnées. Il existe notamment beaucoup de canyons à explorer. Emotions fortes garanties !

Vivre à Monterrey au Mexique
© Hélène Carillo

Enfin, le centre-ville regroupe plusieurs musées d’art et d’Histoire du Mexique. Il est à cet égard possible dans certains d’entre eux de prendre des cours de peinture ou de dessin. A proximité de ces institutions culturelles, le Barrio Antiguo, quartier colonial et coloré du centre, est très animé le dimanche.

Où rencontrer des Français ou des expatriés à Monterrey au Mexique ?

Il n’existe pas d’antenne FIAFE (Fédération Internationale des Accueils Français et Francophones d’Expatriés) comme c’est le cas à Mexico. Mais il y a une association : l’AFFM (Asociación de Familias Francófonas de Monterrey). Par ailleurs, il existe également un bureau de l’ambassade française dont le siège est à Mexico.

Mon blog : « A French in Mexico », à la découverte du Mexique

Hélène Carillo- A French in Mexico

J’ai décidé de lancer mon blog pour différentes raisons.

Premièrement, je suis passionnée par l’écriture.

Et j’éprouve un immense plaisir à élaborer des articles. J’apprécie tout particulièrement la créativité du blogging, l’écriture mais aussi les photos et la mise en page.

Je suis de plus motivée par le partage.

Je considère mon blog comme une fenêtre ouverte sur le monde de laquelle j’envoie plein d’informations sur la vie au Mexique et par laquelle entrent les internautes curieux d’en savoir plus sur la culture mexicaine.

Hélène Carillo Mexico
© Hélène Carillo
J’avais initialement commencé le blog en anglais.

D’où son appellation « A French in Mexico ». Mais depuis que j’ai opéré une transition vers le français, j’ai plus de lecteurs désireux de plonger en terre mexicaine. Mes articles touchent aussi bien les traditions mexicaines que l’expatriation en tant que telle, les voyages au Mexique (et ailleurs) ou encore la thématique des couples mixtes (je suis moi-même française mariée à un Mexicain).

Grâce au blog, je suis entrée en contact avec de nombreux autres blogueurs expatriés.

Et je prends part au rendez-vous mensuel Histoires Expatriées qui a été lancée par Lucie du blog L’Occhio di Lucie et expatriée à Venise. Chaque mois, nous écrivons un article autour d’un thème commun en lien avec l’expatriation, ce qui est d’une richesse infinie.

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Hélène Carillo

Auteure du blog A French in Mexico

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