Travailler à Barcelone pour les conjoints

 


En voyant mes amies si démoralisées à l’idée de ne pas pouvoir travailler à Barcelone, j’ai décidé de prendre ma plume ! Pour donner un autre éclairage du marché du travail catalan… vu depuis les sociétés d’outplacement, dans lesquelles je travaille, où nous aidons régulièrement des conjoints d’expatriés et des étrangers à trouver du travail.
Pas seulement pour encourager celles qui cherchent un travail, mais surtout parce que c’est la réalité que j’observe sur le marché.
Je voudrais développer trois messages :
1. Le marché catalan est extrêmement porteur pour les expatriés.
2. Il y a des techniques locales à connaître pour chercher du travail.
3. Il existe une gamme formidable de services d’aide à la recherche d’emploi, gratuits et payants

-1/ Le marché catalan est porteur, en particulier pour les étrangers.
Voici quelques données réconfortantes : les sociétés de réinsertion professionnelle déclarent que, parmi leurs candidats en 2006, la durée moyenne de recherche est de 6 mois pour les profils qualifiés et moins de 5 mois pour les moins qualifiés. 96 % d’entre eux ont trouvé du travail en moins de 12 mois.
Le marché du travail catalan est dynamique avec un taux de chômage très bas, oscillant entre 6 et 7 % (taux national, 8%) et un fort taux de création d’emplois.
Bien sûr, cette situation est variable selon les âges, les secteurs, les niveaux de qualification… Plus encore qu’ailleurs, la situation est meilleure pour les hommes que pour les femmes, pour les juniors expérimentés que pour les seniors.
Il y a une certaine pénurie de main d’œuvre dans beaucoup de secteurs (commerciaux, informaticiens, ingénieurs…).
Etant donné que le niveau moyen en langues étrangères est généralement faible, les polyglottes avec une expérience internationale ont un avantage certain.
Les professionnels du secteur de l’emploi signalent que les nouveaux venus bénéficient souvent d’un accueil privilégié. Cela peut tenir à la solidarité entre étrangers, à l’hospitalité méditerranéenne, à la crédibilité dont bénéficient les européens du « Nord » et notamment les Français, en Catalogne.
La rapidité avec laquelle les conjoints d’expatriés trouvent un emploi laisse souvent les Catalans sans voix. J’ajouterais une nuance pour les personnes peu qualifiées : les dernières études suggèrent que les arrivées d’immigrants pourraient maintenant excéder les capacités d’absorption de l’économie catalane. Les immigrants représentent actuellement environ un tiers des chômeurs.

Si vous voulez davantage d’informations, je vous recommande le site de l’INE l’Institut de Statistique espagnol, le Département de Travail de la Préfecture de la Catalogne et lasalle de Presse d’Adecco.

Néanmoins, indépendamment de la conjoncture, le facteur essentiel dans une recherche est la capacité à créer et concrétiser des opportunités.

-2. Un marché aux techniques particulières
Le fonctionnement et les acteurs de la recherche d’emploi sont globalement les mêmes ici qu’ailleurs. Les méthodes de la recherche d’emploi sont disponibles sur beaucoup de sites, comme celui de l’Institut National Epagnol d’Emploi, celui du leader de la recherche en lignewww.infojobs.net, celui de la rubrique emploi du Consulat de France à Barcelone ou encore, ceux de cabinets d’outplacement comme Creade ou MOA-BPI Group.
J’insisterai néanmoins sur quelques spécificités locales :
Dans la plupart des cas, un bon niveau dans la langue espagnole est évidemment essentiel. Le Catalan est obligatoire seulement dans l’administration Publique et certaines sociétés locales. Autrement, c’est un plus. En règle générale, dans les entreprises privées, plus le travail est qualifié et orienté vers l’international, moins le Catalan est utile.
Le statut d’autonome (autonomo) est particulièrement développé en Espagne. Il donne une grande flexibilité, mais implique des coûts fixes qui exigent une activité conséquente. C’est une solution intéressante pour ceux qui veulent travailler à temps partiel ou avec des horaires flexibles.
Une partie importante des emplois ne passent pas par le marché « officiel » ou sont pourvus en favorisant les candidats venus par relation. Ainsi la majeure partie de la recherche consiste à utiliser son réseau.

Certes, mais comment avoir un réseau des contacts lorsque l’on vient d’arriver ?
Les étrangers peuvent tirer bénéfice de beaucoup de services (voir ci-dessous), depuis les réseaux d’anciens élèves (Ryder’s Club, Anciens des Ecoles de Commerce à la Chambre de Commerce, Anciens des Sciences Po…), et toutes les relations quotidiennes, école des enfants, club de sport, …
Ces contacts doivent toujours être sollicités avec délicatesse.
Le truc : ne jamais aller demander « un travail », mais de « l’information et des contacts ». L’idée est de quitter chaque entrevue avec les noms d’au moins 3 personnes qui peuvent vous rapprocher de votre cible.
Lorsque vous prenez rendez-vous, rassurer votre interlocuteur en annonçant votre objectif et en insistant sur la brièveté de l’entretien (20 minutes ; un café). Et évidemment, toujours penser à remercier après et à tenir au courant la personne qui vous a reçu.
Environ la moitié des refus des candidats en Catalogne a pour origine la faiblesse des références ou l’insuffisance des recommandations que présentent les candidats. Deux fois plus que dans les autres pays européens.

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