Travailler en Suisse

Vous arrivez en Suisse et cherchez du travail ? Voici quelques conseils !

suisse

Démarches pour travailler en Suisse

Sans travail, pas de cotisations, sans cotisations, pas de chômage, sans chômage, pas d’ORP l’office régional de placement. Il apparaît donc plus facile paradoxalement d’arriver en Suisse de l’étranger :

  • soit chassé chez vous par un cabinet de placement,
  • soit détaché par une entreprise française ou autre installée en Suisse, que de chercher du travail sur place, même en étant parfaitement en règle, en tant qu’accompagnante d’un conjoint par exemple.

A noter que la proximité n’émeut pas l’autochtone, elle aurait même tendance à le faire se méfier davantage de vous. Il faut dire que le pays a été tellement fermé historiquement. Les accords bilatéraux avec l’Europe/AELE ne datent que de 2014 et sont en phase de renégociation. Ainsi des plis ont été pris que nous autres Européens aguerris depuis des années ne comprenons pas. Quand on vous dit « on ne vous connaît pas », cela veut dire, passez votre chemin.

Vos diplômes en Suisse

Les suisses vous disent souvent que « les diplômes étrangers ne leur parlent pas » et qu’ils préfèrent leurs formations locales avant de vous prendre en entretien. Ce que beaucoup font à terme s’ils sont obligés de rester sur place. Il n’est donc pas rare de voir des médecins devoir reprendre des études « suisses », ou des diplômés de grandes écoles repasser les certificats locaux de compétences, avec le prix que cela coûte en plus. Sachez que les permis B dans leur esprit ne sont pas encore tout à fait des permis « faits pour travailler ». Ils préfèreront des gens aux permis C (5 ans de résidence en Suisse ou mariés à des suisses) ou carrément des frontaliers, pour leur confier des postes qu’ils n’auront pas pu donner à des Suisses en priorité.

Pourquoi c’est si difficile pour les Français ?

Il est vrai que les Français n’ont pas bonne presse auprès de leurs collègues suisses. En y regardant plus près, on remarque que les Allemands et les Italiens ont cette même mauvaise presse. La raison ? Les montants des salaires. Plus élevés en Suisse, ils attirent de nombreux Allemands et Français frontaliers ou non. Certains allant jusqu’à accepter des salaires plus bas, et créant ainsi une sorte de « dumping » salarial. Alors les relations ne sont pas toujours faciles.

Mais les suisses vous disent souvent que « les diplômes étrangers ne leur parlent pas » et qu’ils préfèrent leurs formations locales avant de vous prendre en entretien. Ce que beaucoup font à terme s’ils sont obligés de rester sur place. Il n’est donc pas rare de voir des médecins devoir reprendre des études « suisses », ou des diplômés de grandes écoles repasser les certificats locaux de compétences, avec le prix que cela coûte en plus. Sachez que les permis B dans leur esprit ne sont pas encore tout à fait des permis « faits pour travailler ». Ils préfèreront des gens aux permis C (5 ans de résidence en Suisse ou mariés à des suisses) ou carrément des frontaliers, pour leur confier des postes qu’ils n’auront pas pu donner à des Suisses en priorité.

Karine, il y a quelques années témoignait : « Les Suisses savent qu’ils ont 5 ans pour vous dégoûter de rester chez eux à prix d’or en plus. Beaucoup ne se privent pas d’enfreindre les lois anti-discriminations qui existent bien pourtant par des remarques « on vous connaît vous les français… », ou les surnoms du coin « les frouzes» sont destinés à entretenir ce climat peu serein entre les deux populations qui ne sont séparées que par les murs de gestions publiques différentes qui créent des fossés culturels immenses. Le jour où vous ne travaillez plus pour celui qui vous a fait venir. Mieux vaut que ce soit vous qui l’ayez décidé en étant déjà réembauché.
Car il vous faudra avancer votre certificat de travail, papier de départ obligatoire dans la législation qui permet à un employeur de dire à l’autre ce qu’il en pense avec des phrases plus ou moins codées entre responsables RH.
Sans certificat, les employeurs ne veulent pas prendre de risques dans le vide et embaucher une personne qui n’a pas fait ses preuves ailleurs avant. S’il n’est pas suisse ou le copain d’un copain. »

👉 Lire aussi : Mutation en Suisse ou en Belgique : retour ou nouvelle expatriation ?

Des différences culturelles qu’il ne faut pas ignorer

En temps que Français, on aurait tendance à croire que l’intégration professionnelle est facilitée par la pratique de la langue. Il n’en est rien ! Les Suisses sont culturellement assez éloignés des Français. Du point de vue de la communication, ils auront tendance à être beaucoup plus directs et préféreront annoncer des faits plutôt que de se perdre en explications. C’est un point à garder à l’esprit le jour où vous passez des entretiens pour un emploi en Suisse !

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Création d’entreprise

Les procédures de création d’entreprise sont assez simples en Suisse. En premier lieu les entreprises de type individuelles. Les entreprises individuelles dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas CHF 500’000 doivent tenir au minimum une comptabilité simplifiée qui ne comporte que les recettes, les dépenses et le patrimoine. En savoir plus.

Les embûches

Le plus dur sera de réussir à exister sans réseaux préalables dans un petit milieu où beaucoup de choses fonctionnent en circuit fermé pour tous les sujets (immobilier, emploi, contrats) via le bouche à oreille. Même s’il manque en Suisse beaucoup de choses qui existent ailleurs (biens de moyenne gamme en habillement, décoration des restaurants et des boutiques en dépit du bon sens, e-commerce et services de garde d’enfants). On se demande pourquoi tout reste figé dans si peu de modernité, et pourquoi ces services ne prennent pas comme ailleurs en Europe ?

Les solutions

La réponse est que pour avoir pu prospérer financièrement sans efforts en raison justement d’une fiscalité et d’un libéralisme au profit du créateur d’entreprise. La compétition étant faible et restreinte du fait des barrières à l’entrée sur un marché qui rejette l’étranger par tradition (le marketing en suisse, c est le swiss made et c est suffisant pour faire acheter ses produits). Le client suisse est d’abord patriote et peu critique, et par éducation se méfie des nouveautés, qu’il n’apprécie en voyageant à l’étranger.

Mais son sens de l’export est, à l’inverse, édifiant. Voilà le secret de ce petit pays qui ne laisse à personne le droit à l’ingérence dans son quotidien. Seules les multinationales et les grands groupes y ont l’ouverture d’esprit et la culture que vous trouvez habituellement dans les organisations qui savent se remodeler pour persister.

Conseil de Karine

qui a monté son affaire de conseil aux entreprises en matière de ressources humaines, de formation, et de management:

Ne venez que si vous êtes certains de pouvoir assumer de vous faire rejeter dans vos démarches pratiquement à chaque coup de fil. On ne vous connaît pas, et, comme tout fonctionne sans vous, « on » n’a pas franchement besoin de dépenser de l’énergie pour vous connaître mieux. Non tenaces corsetés s’abstenir.
Par contre, sachez que le secteur public y est votre ami. Vous ne serez pas harcelés par la police à chaque coin de rue, ni pris pour un délinquant par les impôts a priori. Les fonctionnaires sont après les financiers et les salariés de la chimie, les mieux payés du pays. Ils vous traitent donc bien en retour et par gratitude.

 Suggestion de lectures pour Travailler en Suisse :

-Blog de David Talerman, auteur du livre « Travailler et vivre en Suisse » (sur Amazon) https://blog.travailler-en-suisse.ch/
-Livre de Flo Regina, Italienne du Sud, qui raconte son expérience en Suisse : « Welcome to Switzerland Apparently » (sur Amazon)

Voici les principaux interlocuteurs :

– Chambre France-Suisse pour le Commerce et l’Industrie : www.cfsci.ch
– Fédération des entreprises romandes : www.fer-ge.ch

  • jobup.ch
  •  indeed.ch qui référencent toutes les annonces sont un bon moyen de voir ce qui s’y trouve.

Nos expat coachs basées en Suisse

veronica de la fuente

Veronica de la Fuente – Genève

Chilienne, expatriée à São Paulo et Genève. Coach Senior accrédité ICF, formé par Integrate Coaching Institute au Brésil.
Spécialiste du coaching interculturel, certifié COF par Phillippe Rosinski. PNL, Constellations et Coaching Systémique. Pour découvrir son parcours et ses articles, rendez-vous ici !

Helene Thierry

Hélène Thierry – Lausanne

Française, expatriée en Suisse. Être active professionnellement fait partie de votre équilibre expatrié.e ? Coach en développement professionnel, mon moteur est de vous permettre de (re)trouver votre dynamique pro pendant et au retour de votre expatriation. Faites de votre aventure une opportunité professionnelle aussi pour vous ! Pour découvrir son parcours et ses articles, rendez-vous ici !

Femmexpat vous conseille de lire :

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