Carmentxu, portrait d’une dinosaure de l’expatriation

Carmentxu, portrait d'une dinosaure de l'expatriationCarmentxu se définit comme une dinosaure de l’expatriation. Parce qu’elle a commencé jeune et parce qu’elle a rarement eu l’occasion de poser ses malles en France. Pour femmexpat, elle nous raconte sa vie d’expatriée. Comment être femme, épouse et mère quand on a déménagé plus de vingt fois ? Et jusqu’à quel point les choses ont-elles changé aujourd’hui ? A vous de nous le dire en lisant ce témoignage plein de sincérité.

Je suis née le 1 er mai 1968 à Dax dans les Landes. Je viens donc d’avoir 50 ans. Je serai donc officiellement « Vintage », une petite antiquité. Pourtant je dis depuis quelques années déjà que je suis une dinosaure parmi les femmes expatriées. Car je doute que des jeunes femmes puissent ou acceptent de suivre le même parcours que le mien. Et même si je ne regrette rien, c’est tant mieux…

Ma mère est d’origine basque espagnole et mon père basque français. Suivant les conseils des instituteurs de l’époque, ma mère ne m’a parlé qu’en français afin d’éviter que ma sœur ainée et moi ne mélangions l’espagnol, le basque et le français.

Très jeune, je rêvais de voyages et d’amour.

Heureusement pour moi, je n’avais par contre pas vraiment l’ambition de faire une grande carrière. Mais je ne pensais pourtant pas pour autant être comme ma mère, mère au foyer…

Carmentxu, portrait d'une dinosaure de l'expatriation
Carmentxu enfant.

Après avoir passé mon Bac D à Bayonne, j’ai donc fait un BTS Agricole Industrie agroalimentaire à Auch. J’ai ensuite suivi à Bordeaux une formation d’agent international d’aide au développement (autrefois nommé Bioforce et maintenant Ifaid ).

J’ai rencontré mon mari à Bordeaux.

Un doryphore (c’est ainsi que les Basques appellent les Bordelais, ndlr) qui faisait son service militaire. Je suis ensuite partie quelques mois travailler pour une ONG au Burundi puis à Sao Tomé. Durant ces séjours, mon amoureux a été embauché par Schlumberger et il a très vite muté à Abu Dhabi. Or nous ne pouvions pas y vivre ensemble sans être mariés. Amoureuse mais réaliste, je savais qu’une relation longue distance ne pourrait pas fonctionner. J’ai donc accepté de l’épouser et j’ai démissionné.

Notre mariage n’a vraiment pas été le plus beau jour de ma vie. En effet, il a fallu l’organiser dans l’urgence, beaucoup de stress et d’inconnu.  J’avais à peine 23 ans et 3 jours après notre mariage, nous sommes partis avec juste deux valises à Abu Dhabi.

J’étais devenue « Denis’s wife » et je découvrais la vie de femme expatrié du milieu pétrolier.

Mon anglais était plutôt médiocre.

Et je me souviens encore pointer du doigt en disant « I want that » au supermarché. Nous avons acheté une antenne parabolique, énorme, avec laquelle nous captions quelques chaines anglophones et TV5. Comme ma maman, j’ai essayé d’améliorer mon anglais en regardant la télévision/ Les chaines anglaises, c’est amusant. A l’époque, je regardais surtout les Talk-Shows d’Oprah.

Au début j’ai travaillé dans le laboratoire d’analyse d’une usine agroalimentaire.

Un salaire médiocre, un travail répétitif. Mon désir d’avoir un bébé a très vite été là et ma grossesse aussi.

Je suis rentrée accoucher à Bayonne. Et trois semaines après la naissance de Xavier, le 3 mai 1993, nous étions de retour Abu Dhabi.

Loin de nos familles, sans internet, je me souviens du livre « j’élève mon enfant » de laurence Pernoud.

Il m’a bien rassuré parfois. Pensant retourner en France au bout de deux ou trois années, nous avons décidé d’avoir un autre enfant assez vite. Puis je pensais retrouver un travail…

Loïc est né à Abu Dhabi en mai 1995.

Un accouchement sans péridurale ni complication dans un hôpital avec une sage-femme écossaise.

Je me souviens d’avoir entendu hurler des femmes qui accouchaient. Il semble que c’était normal pour les femmes arabes. Dès le lendemain de l’accouchement, sans même avoir été examinée par une gynéco, je suis retournée chez nous.

La seule fois où j’ai demandé de l’aide a une infirmière, elle m’a répondu que, comme j’avais déjà eu un bébé, je n’avais pas besoin de son aide. Un nouveau-né et un enfant de 2 ans en pleine forme. Les coliques, le mari qui travaille six jours sur sept… Ce fut très dur les premiers mois.

C’était la crise en France, nous avons donc repoussé notre retour et décidé de continuer l’expatriation.
Eté 1995, transfert à Doha au Qatar.

Nous sommes restés deux ans à Doha. J’y ai cherché du travail mais en vain. J’ai trouvé un employeur Qatari qui me proposait de travailler bénévolement… Pour lui, je n’avais pas besoin de salaire puisque mon mari gagnait sûrement bien sa vie.

Nous avons pris des cours  de plongée sous-marine avec un Club de plongée British.  Nous avions employé une « housemaid » indienne qui vivait chez nous. Et je vivais la vie de femme expatriée en faisant partie de l’association Doha Accueil. J’ai appris à jouer au Mah Jong.

Je me souviens d’une soirée où la femme d’un colonel nous avait invités à une soirée où plusieurs Françaises pensaient que mon mari était Mr Txu. Car je ne me présentais que comme étant « Carmentxu ». C’était d’autant plus amusant qu’elles découvraient ainsi que notre nom de famille avait une particule. Pourtant, déjà, j’étais bien plus fière de mon prénom et de mes origines basques que de mon nom d’épouse, Lajoumard de Bellabre.

Eté 1997, transfert au Caire.

Un pays plein de contrastes, une culture extraordinaire, la pauvreté, la saleté aussi… J’ai appris quelques bases d’arabe, rejoué le jeu en m’inscrivant de suite à Caire Accueil et en participant à quelques activités de femmes expatriées.

Les garçons allaient à la maternelle et en crèche. Je découvrais beaucoup de choses avec des visites culturelles, des rencontres avec les mamans d’amis de mes fils.

Je pense avoir fait le deuil de trouver un travail à ce moment-là, ainsi que celui de rentrer en France.

Ne cotisant pas à la sécurité sociale française, nous avons décidé de rester expatriés en cotisant sur le plan de retraite privé de Schlumberger. Ca signifiait accepter de bouger. Et pour moi de m’occuper des enfants.

Denis travaillait encore six jours sur sept et ne comptait pas ses heures… Puis, en 1998, il y a eu la crise pétrolière. Et en peu de temps, beaucoup de licenciements, sans ménagement.

Nous avons su le lendemain de Noël que nous devions quitter le Caire.

Heureusement, nous avions acheté une petite maison en France. Nous sommes rentrés en février, avec juste quelques valises, sans savoir si Denis retrouverait un poste ailleurs.

Je passe sur la façon dont le patron égyptien de Denis s’y est pris. Nous avions déjà compris que les lois du travail n’étaient vraiment pas celles de la France. La culture égyptienne est certes parfois fascinante mais souvent sans pitié.

Internet n’en était qu’à ses débuts pour nous. Je suis donc restée seule avec les garçons en France pendant que mon mari faisait des rotations en Libye. Les instituteurs du village où sont allé les garçons me disaient que très vite, ils s’étaient adaptés. Moi, pas vraiment…

Finalement nous sommes repartis à Dubai à l’été 1999.

Juste une année. Dubaï était déjà une belle ville. Mais nous n’y sommes restés qu’un an. Eté 2000 transfert à Houston.

Petite anecdote, je suis restée seule avec les garçons pour qu’ils finissent leur année scolaire à Dubaï. Et, sûre de moi, je me suis occupée du déménagement, la clôture des comptes, ventes de voitures et autres… Quelques heures avant notre départ vers l’aéroport, Xavier, très excité par le départ et  le voyage en avion, a glissé sur la rampe d’escalier et est tombé la tête la première sur les marches en marbre de l’escalier. L’amie qui nous conduisait à l’aéroport nous a donc en urgence amené à l’hôpital. Il a donc eu des points en plus d’une radio. Nous sommes arrivés juste à temps à l’aéroport. Seule avec mes fils et notre chat, complètement sonnée, les vols Dubaï-Paris, puis Paris-Biarritz ont été particulièrement stressants…

Les voyages longs courriers seule avec de jeunes enfants, c’est très dur.

Des nuits blanches, le stress d’oublier quelque chose, de devoir calmer ses enfants qui ne tiennent pas sur place. Et à l’époque il n’y avait pas encore d’écrans TV ou de jeux. L’équipage des vols Air France étaient peu aidant et les Français dans l’ensemble  peu patients avec les enfants. Je m’attirais souvent plus de sympathie avec mon chat…

Nous sommes rentrés en France pratiquement tous les étés.

Nous avons acheté une petite maison dès la naissance de Loïc. Après un voyage éprouvant, il fallait « remettre en route » la maison inhabitée durant l’année. Ménage, courses pour remplir le frigo puis visite de la famille et des amis… Ce n’était pas des vacances pour moi.

Naïvement, j’ai cru qu’en évitant de me plaindre et en étant positive sur nos diverses expériences, découvertes et rencontres d’expatriations, je rassurerais nos familles.

Des années plus tard, j’ai réalisé que les Français sont plus à l’aise lorsqu’on se plaint. Montrer le mauvais côté des choses évite bien des jalousies. Nos expériences ne les intéressaient que très peu, et de moins en moins au fil des années.

En plus, pour des Français, ne pas travailler revient un peu à ne pas avoir de position sociale.

Eté 2000, arrivée à Houston.

Et 2 mai 2001, naissance de Damien, qui est donc américain et français.

Nous sommes restés quatre ans à Houston.

Eté 2004  transfert en Libye, à Tripoli.

C’était juste après la levée de l’embargo.

Nous avions cette fois un container qui est arrivé de Houston avec des centaines de cartons estampillés de drapeaux Américains. Des travailleurs journaliers africains les ont déchargés, en portant certains sur la tête.

Les déménagements, j’en ai fait vingt-et-un je crois.

Au début, nous n’avions pas nos meubles personnels. On bougeait donc juste nos affaires personnelles. Se loger n’était pas toujours facile. Car il fallait trouver rapidement un logement avec des budgets serrés. Et on dû changer souvent d’un appart à un autre durant la même expatriation.

J’ai donc une méga expérience concernant les cartons !

Reconstruire son nid n’importe où.

J’avoue que, même si cela est très stressant surtout avec de jeunes enfants, voire une maison se vider, savoir que l’on peut se détacher de ses meubles et autres durant quelques semaines ou mois apporte une certaine satisfaction. On réalise que ce n’est que du matériel et qu’on pourra reconstruire son nid, n’importe où.

A chaque transfert, le plus important est de trouver une place pour nos enfants dans des écoles et une maison. Puis de s’adapter à un nouvel environnement. Et à chaque fois, il faut positiver et rassurer les enfants. Cela a beaucoup soudé notre famille et notre couple.

Donc, la Libye, deux années, c’était dur.

Des coupures d’électricité quotidiennes, tout était écrit en arabe, pas grand-chose à faire et une ambiance entre expats pas toujours bonne.

La conduite était pire qu’en Egypte. Pourtant, j’ai aimé bien des aspects de cette expatriation,.

Les Libyens étaient gentils. Nous avons fait de très beaux voyages dans le désert du Sahara, les oasis, les sites romains, les villages troglodytes des Kabyles etc.

Nous avions une énorme maison très kitch avec une ridicule petite cuisine.

Des fontaines d’eau électrique, d’énormes colonnes grecques, des portraits de Kadhafi et des cadres avec des versets du coran dorés, des vitres opaques jaunes…. Le propriétaire a vite compris que je ne partageais pas ses goûts en matière de décoration.

Mais le plus dur était le manque de connexion internet, les supermarchés où, parfois, on me proposait de faire mes achats avec une lampe de poche faute d’électricité. Pas de vente d’alcool, on a donc fait notre propre vin et alcool de riz.

Je rêvais de retourner dans un hypermarché en France…

Eté 2006 transfert au Caire.

C’était moins de 10 ans après notre première expatriation là-bas. Nous avons immédiatement ressenti la montée de l’islamisme extrémiste. On ne voyait plus de femme égyptienne sans voile et beaucoup de femmes portaient le niqab.

Retour dans une culture très particulière où l’on ressent bien qu’on est perçu comme des privilégiés dont on cherche souvent à tirer profit. Même si on comprend, cela reste souvent dur, surtout pour Denis qui travaillait avec une grande majorité d’Égyptiens…

Eté 2007 retour à Dubaï, pour deux années.

Dubaï avait changé, la ville était plus grande, plus faste et luxueuse. Mais sous le vernis du luxe, un état dictatorial. Des anecdotes, là encore, j’en ai plein. Je crois que le plus dur a été de nous trouver un logement, nous sommes arrivés au moment où l’immobilier boumait. Or la compagnie ne voulait pas adapter les budgets à l’inflation galopante et Denis devait partir en déplacement.

Une fois de plus, j’ai dû assumer, les cartons, les rentrées de garçons etc. Seule.

Nos voisines étaient des Russes et a priori des prostitués. La police de Dubaï a voulu les déloger mais n’a rien trouvé de mieux que de couper l’électricité des quatre maisons du lotissement. Sans électricité, plus de clim ni d’eau ou presque. Nous avons donc logé dans un hôtel pendant 3 jours. Et nos voisines devaient avoir de très bons clients, car l’électricité leur a été remise en même temps que nous.

Par contre, quelques semaines plus tard, la police est venu inspecter notre logement pour être certaine que nous étions une seule famille et bien mariés. Le policier autoritaire et impatient me menaçait de couper l’électricité si je ne montrais pas immédiatement les documents (passeports, certificats de mariage, visas de résidences).

Eté 2009 , retour à Houston, quatre années.

Nos deux aînés y ont passé leur bac. Xavier est ensuite parti faire un Bachelor d’ingénieur en électronique à Mc Gill puis Loïc à Concordia. Tous les deux ont voulu étudier là-bas, dans des universités anglophones. Et aucun d’eux ne semble vouloir travailler et vivre en France.

Eté 2013 transfert à Rio, enfin a Barra da Tijuca.

A Rio, nous n’avions plus que notre petit dernier avec nous. Alors, pour éviter de changer de calendrier scolaire, il est allé dans une école américaine. Son niveau en anglais était effectivement suffisant.

Encore une grosse galère pour se trouver un logement.

Nous ne sommes plus tout jeunes et refaire toutes les démarches administratives brésiliennes nous pèse. Mais le pays et la ville nous plaisent. On prend des cours de portugais et on profite des vacances pour visiter. Bref, on s’adapte.

Mais la boîte de Denis lui propose un poste au siège avec une superbe promotion difficilement refusable…

Eté 2014 re Back to Houston, pour la troisième fois.

Ce n’est pas vraiment la joie. Plus de place dans le lycée où nos garçons ont passé leur bac. Alors on change de quartier, grande banlieue à Katy. Comme toujours, on doit vite trouver, s’installer, s’adapter.

Notre ainé est parti de Montréal vers Stockholm faire un master qu’il termine.

Puis il y a eu la crise pétrolière, la pire qu’on a dû traverser. Denis est devenu un pro du surf sur les vagues de licenciements !

Et moi dans tout ça ?

Je suis toujours restée simple, sans chercher à paraître ce que je ne suis pas. Mon franc-parler, même si j’ai appris à me modérer, n’est pas vraiment de mise dans la communauté des expatriés.

Je compare souvent la politique sociale des expatriés aux jeux télévisés tels que Koh Lanta (Survivor aux Etats Unis).

 Il y a des groupes, des alliances et des stratégies. Des personnes influentes peuvent en « éliminer » certains. J’exagère peut-être un peu, mais il y a de ça.

Le milieu de femmes expatriées qui ne travaillent pas n’est pas toujours très ouvert.  Pour garder un équilibre, en plus des voyages dans et autour de nos différents pays, j’ai toujours pratiqué diverses activités comme la plongée, la marche, et le bricolage. Point de croix, bijoux, vitrines miniatures, puis le scrapbooking, les cartes et diverses décorations papier et vinyle. J’ai suivi divers groupes puis forums.

Finalement, j’ai ouvert un blog (www.scraptxu.com).

Et depuis peu, je m’amuse a souvent « signer » certaines de mes personnalisations de tee-shirt et autres avec un « Mrs Txu ».

Carmentxu, portrait d'une dinosaure de l'expatriation
Avec un tee-shirt Mrs Txu
Bricoler, créer, c’est ma bulle de bien-être.

C’est une façon de préserver les souvenirs de nos voyages, du temps qui passe mais aussi de m’amuser en faisant des T-shirts et autres personnalisation de planches en bois, verres etc.

Il y a eu aussi la décision de louer notre maison de vacances des landes en meublé saisonnier. Désormais nos garçons ne peuvent plus passer l’été là-bas. Et moi je m’occupe de la gestion des demandes via le site (Abritel Homeaway).

Nous n’avions pas du tout pensé que nous resterions si longtemps expatriés.

Nous n’avions pas prévu que nos fils ferraient leurs études en dehors de la France.

Nous avons appris à nous adapter à différentes cultures et situations. Surtout, nous ne pouvons pas prévoir notre avenir sur le moyen et long terme. Maintenant, nous ne savons pas non plus où se retrouveront nos enfants. Et nous ne savons même pas où nous passerons notre retraite.

On a appris à créer un chez nous un peu partout, à accepter les départs et se détacher physiquement de ceux qu’on aime.

Mais on ne sait plus vraiment où on veut vivre. Nous sommes décalés par rapport aux Français qui ne nous comprennent plus vraiment. Certes, nous avons certes une ouverture d’esprit par rapport aux diverses cultures. Mais nous sommes aussi très critiques et réalistes.

Nous avons aussi toujours beaucoup communiqué dans notre couple et avec nos enfants.

Denis a toujours su reconnaître que nous étions une équipe et que, sans moi, il n’aurait jamais pu faire une telle carrière.

Je ne me suis jamais sentie dévalorisé par lui et mes enfants. Au contraire, ils savent mieux que personne ce par quoi je suis passée. Ils reconnaissent que j’ai toujours pensé à leur intérêt avant tout. Enfin, je ne suis quand même pas une sainte…

Maintenant notre nid se vide. Alors on pense plus à nous. Et on se projette dans cette autre vie vers la retraite.

Etre expatriée nomade

Aujourd’hui, je doute que beaucoup de compagnies puissent encore financer le style d’expatriation qu’on a connu. Cela coute trop cher et les épouses veulent travailler. Je pense donc que c’est une époque qui se termine, d’où l’impression de me sentir une dinosaure.

Dépendance et manque de considération

En plus du manque de considération général, lorsqu’on est femme au foyer expatriée, on est aussi très dépendante de son mari. Alors si notre cher et tendre attrape le vilain virus que j’ai baptisé la « bite en feu », ou si nous attrapons un autre virus, nous n’avons souvent plus aucun revenu.

Un divorce est rarement simple, mais pour les femmes expatriées sans travail, ça devient rapidement dramatique.

Ne pas avoir le droit de se plaindre

Comme nous sommes dans un milieu pour la plupart très privilégié, on estime par ailleurs qu’on n’a pas à se plaindre. On a accepté donc, c’est à nos risques et péril !

Certes la vie d’une femme expatriée est parfois très enrichissante. Mais elle est loin d’être aussi facile et dorée qu’on veut le croire.

Non, ce n’est pas « Que du bonheur  » que d’être une femme expatriée !

Carmentxu

Carmentxu, portrait d'une dinosaure de l'expatriation

Témoignage recueilli par Maïté Mougin

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