On habite « là-bas ». On part vivre ailleurs, quelques mois, quelques années, on est expat, puis un jour, on revient. Aude Ceccarelli a vécu dans 6 pays et 3 continents. Elle en a fait un livre. « Côté Hublot », son troisième ouvrage paru aux éditions Olizane aborde l’idée du voyage, de l’expatriation, du départ, loin, et aussi du retour chez soi.
Une vie de voyages
Anne est née d’une mère une hôtesse de l’air et d’un père cadre à Air France. Par l’entremise de ce personnage de fiction, l’auteur retrace sa propre expérience en tant que fille de travailleurs du ciel, qui la marquera pour toujours : sa vie se passera entre deux vols et sera faite de valises, d’avions, d’aéroports et d’expatriations.
Le livre débute par des départs, de France, quand la petite fille voit sa maman partir en courrier. Expatriée au Japon avec ses parents, elle décrit ses longs voyages en avion, soit par la route polaire, avec une escale à Anchorage, soit par la route sibérienne, en survolant l’URSS.
Après le Japon, il y a une improbable expatriation au Cameroun, des allers-retours avec l’Italie, une vie trépidante à Bombay, une expérience professionnelle au Kazakhstan et enfin un retour – à Paris.
D’escale en escale, la petite fille d’hôtesse de l’air devient une jeune femme, puis à son tour une expatriée et une mère.
Son hublot, fenêtre sur le monde, est un prétexte pour explorer les pays dans lesquels elle a vécu, ses états d’âme, ses questionnements et la réalité des expatriés qui s’ouvrent vers d’autres cultures.
Vivre longtemps loin de son pays d’origine implique des questions d’identité et d’intégration
Dans ces chroniques aériennes, paysages, souvenirs et émotions défilent côté hublot, des années 1980 à nos jours. L’avion, et en particulier le Boeing 747, acteur du rapprochement des frontières et des hommes, y occupe une place de choix. Toute une époque où prendre l’avion est encore un privilège. Les hôtesses, admirées par les passagers, formaient une équipe joyeuse et soudée. Mais bien que les infrastructures et l’aviation commerciale soient de plus en plus standardisées, elles laissent pourtant filtrer beaucoup sur la culture d’un pays et c’est par petites touches que l’on découvre ceux dans lesquels elle a vécu.
Au fil du récit, dans lequel tout expatrié se reconnaîtra, il y a bien sûr les rencontres, les expériences de vie, les découvertes, mais aussi les heures d’attente dans les aéroports, les valises trop chargées qu’on trimballe partout, la famille et les amis restés en France.
Comment se construit-on en grandissant loin de chez soi ? Qu’emporte-t-on quand on part habiter « ailleurs » ? Que laisse-t-on derrière soi ? Et quand on revient, alors ? Au fond, que reste-t-il de tous ces départs ?
À son retour d’expatriation en Asie centrale, après une carrière dans le marketing, Aude Ceccarelli s’est reconvertie dans l’écriture. Elle a publié un premier récit de voyage sur le Kazakhstan aux éditions Olizane puis en 2019 un témoignage sur la douloureuse question du deuil périnatal, aux éditions du Cherche Midi.
Son récit « Côté Hublot », sur fond d’infrastructures aéronautiques, tente de répondre à ces questions autour de l’expatriation. Nous vous conseillons d’embarquer avec elle, si vous aimez voyager !
Et vous, que ramenez-vous de vos expatriations ?
L’ouvrage est disponible chez l’éditeur ainsi que dans de toutes les librairies de France, Belgique, Suisse ou en ligne via Amazon.
Pour commander et lire les livres d’Aude Ceccarelli :Côté hublot – édition Olizane, Collection Objectif Terre, 212 pages (mars 2020). – 15 € Vingt-neuf semaines et des poussières d’étoiles, édition Cherche Midi, 176 pages (mars 2019). – 17 € Kazakhstan chroniques vagabondes, édition Olizane, 192 pages (avril 2017). – 15 € |
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