Mon premier supermarché en expat

Mon-premier-supermarche-expat-UNE femmexpat 559x520Chère FemmExpat, te voici arrivée dans ton nouveau pays. Tout te semble un peu étrange, excitant et effrayant à la fois. Tu ne comprends pas grand-chose à ce que disent les gens dans la rue. Tu resterais bien tranquille chez toi à finir de t’installer. Et pour celles qui bossent, le travail demande déjà beaucoup d’efforts d’adaptation.

Et pourtant… Il va bien falloir aller faire les courses !

Une grande enseigne ?

Donc tu vas devoir choisir où aller. Tu vas souvent commencer par le supermarché du coin. Avec un peu de chance, tu retrouveras une enseigne française que tu connais bien. Tu t’y rendras en confiance, prête à retrouver tes repères. Et en effet, parfois, les différences avec la France sont minimes. Alors, chère expat, savoure ta chance !

Parce que souvent, à l’autre bout du monde, ces enseignes que tu penses bien connaître, n’ont plus de français que le nom. C’est comme ça que tu vas trouver deux immenses rayons de riz (en sacs de 5 kilos) dans un Super U de l’île Maurice ou des montagnes de morue séchée dans ton Carrefour au Portugal.

D’un autre côté tu peux directement essayer les grandes enseignes locales et avoir de bonnes surprises.

Comme Sabine qui découvrit avec plaisir dans son Tom Thumb de Dallas, un rayon boucherie où s’entassaient Cow Boy’s steaks et Cow Girl’s steaks, tous plus appétissants les uns que les autres (bon, il faut aimer la viande, c’est sûr – et attention aux hormones et conditions d’élevage ! ).

Ou comme Alix qui adorait son SevenEleven australien, ouvert 7 jours sur 7, 24h sur 24, où elle pouvait faire ses courses à n’importe quelle heure. Par contre, l’alcool y était vendu dans un rayon à part, sous clé, donnant l’impression à ceux qui achetaient une bouteille, d’être d’évidents alcooliques. On ne peut pas tout avoir.

Ou les petits commerces ?

Sinon tu peux faire comme Patricia à Singapour qui n’imaginait pas aller ailleurs qu’au Wet Market. Elle était ravie d’y emmener ses visiteurs pour leur montrer la vie locale. Eux avaient parfois un peu de mal à chausser des tongs pour ne pas tremper complètement leurs chaussures dans ce marché qui porte définitivement bien son nom.

C’est pourtant dans ces petits marchés de quartier que tu vas généralement trouver les meilleurs produits locaux, fruits et légumes frais. Même si tu ne sais pas toujours comment ils s’appellent, ni comment ils se cuisinent. Sans parler de toutes ces nouvelles odeurs, surprenantes, parfois désagréables. Mais qui font partie de l’ambiance de ton expat.

C’est dans ces commerces que tu trouveras de quoi te ravitailler local, et donc probablement plus responsable niveau bilan carbone – ça compte !

Choisir ses produits

La première étape quand tu feras tes premières courses, sera de comprendre ce que tu as devant les yeux. Tu risques au début de te retrouver avec du chocolat en poudre alors que tu avais pensé acheter du café. Et si, comme Patricia à Singapour, tu regardes un peu les étiquettes, tu peux chercher longtemps ton vrai beurre (et non celui dont la liste des ingrédients est plus longue que pour une moussaka) ou de la glace dont les deux ingrédients principaux ne sont pas l’eau et l’huile de palme. En Colombie, Audrey a du arpenter les 4 coins de Bogota pour dénicher l’unique boucher qui proposait du poulet non rincé à l’eau de javel… et ses copines ont pu profiter de la bonne adresse.

Tu peux être décontenancée par le choix d’huiles d’olive en Italie. Ou inversement désolée de ne pas trouver de laitages. Stéphanie se souvient encore de son premier retour en France alors qu’elle était à Mexico. Ses enfants n’en revenaient alors pas du nombre de yaourts différents qu’ils pouvaient trouver.

Habitude locales

Au-delà de ce que tu mets dans ton caddie, tu devras aussi t’habituer aux manières locales. Sophie a eu du mal à faire ses courses en arrivant en Chine, gênée par les gens qui la bousculaient sans s’excuser. Amélie n’emmènera plus sa maid faire les courses en lui proposant de prendre aussi ce dont elle pouvait avoir besoin. La note a été tellement salée que ça l’a motivée ensuite à faire ses courses toute seule.

A contrario, Anne-Laure regrette ces petites mains brésiliennes qui l’aidaient à mettre ses courses dans la voiture et ramenaient son caddie contre une pièce modique.

Quelques bons plans

Nombreux sont les pays où les laitages ne sont pas aussi répandus qu’en France. Et on en connaît beaucoup qui sont partis en Chine avec leur yaourtière et le plein de ferments lactiques.

Quand le pain est décevant, la machine à pain s’avère aussi être une bonne solution, ou la recette du pain à la cocotte, façon grand-mère. Débrouille débrouille !

Quant à ceux qui aiment le bon fromage français qui pue, sachez qu’il se congèle très bien (à condition de ne pas être dans un pays où il est interdit d’en importer) (et de le faire voyager sous vide !).

Enfin pour celles qui ne trouvent vraiment rien qui leur plaise au supermarché, vous pouvez toujours choisir la solution de Nathalie et aller au resto. Ainsi, fini la corvée de supermarché ! Bon c’est vrai que ça fonctionne surtout dans les pays où la vie n’est pas chère… et on finit souvent par avoir la nostalgie de la cuisine maison ou de la simplicité.

La solution idéale

Et bien non, la solution idéale n’existe pas.

Chère FemmExpat, il te faudra trouver tes nouveaux repères, t’habituer à mettre tes œufs en vrac dans les sacs plastiques comme Patricia en Chine. Remplacer les lardons par de la viande de bœuf séchée en Turquie. Prendre ton dictionnaire pour être certaine de ce que tu achètes. Faire l’impasse sur ta purée Mousseline et ton beurre salé. Te réjouir comme une enfant à Noël en trouvant des galettes Saint-Michel ou des P’tits Ecoliers. Et rentrer de tes séjours en France avec ton stock de foie gras mi-cuit sous vide.

Le plus drôle ? Quand, de retour en France ou dans une autre région du monde, tu retrouveras ces produits qui s’étalent aujourd’hui sur plusieurs rayons, cachés dans une petite épicerie exotique, tu auras une douce nostalgie qui te chatouillera le palais.

Maïté 

Petits tips :

  • Utiliser le mode appareil photo de Google Translate pour se faire une idée du contenu d’un paquet à l’étiquette indéchiffrable peut être d’une grande aide.
  • Essayer l’appli AroundMe pour repérer les commerces de proximité.

Mise à jour avril 2023

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