Tu fais quoi dans la vie ?

tu fais quoi dans la vie femmexpatC’est une petite phrase en apparence anodine. Une de celles qui permettent de briser la glace lors d’un dîner avec de nouvelles têtes. Une de ces phrases à laquelle vous répondiez sans tellement y penser avant. 

Arrivée à Tachkent ou Columbus depuis huit mois, votre vie de web marketeuse ou infirmière en France vous semble bien loin : « Tu fais quoi dans la vie ? »

 

 

Haro sur le « Femme de » !

Bon d’accord, soyons honnête, ce n’est pas la première question que l’on vous pose en expat. Surtout que dans près de 90 % des cas, la femme suit son conjoint. Du coup, on part souvent du principe que vous êtes « femme de ». Ce qui énerve déjà un peu quand c’est vous qui avait emmené toute votre petite famille au bout du monde. Mais aussi quand vous êtes « conjoint suiveur » (on peut revenir plus tard sur le non glamour apathique de cette étiquette) !

Oui parce que, « femme de », ce n’est pas une activité n’est-ce pas ? Non, nous ne sommes pas « femmes de » ou de simples « conjoints suiveurs » ! Comme si cela résumait notre vie en expatriation… D’abord parce certaines poursuivent leur carrière en expat. Ou la réinvente carrément. Ensuite parce que ne pas avoir d’activité rémunérée, ne signifie pas avoir une vie sans aucun sens ni labeur.

 ➡  Retrouvez ici les premiers résultats du baromètre 2021 sur la place du conjoint expat en 2021

 

Questions de femmes à femmes

Alors, dites-moi si je me trompe, mais en général dans les milieux expatriés, aux femmes on leur demande plutôt : « Tu es là depuis combien temps ? ». Histoire de savoir si ça vaut la peine qu’on sympathise ou si, comme tu pars cet été, vaut mieux ne pas investir dans une amitié. Au mieux, je peux glaner quelques bons plans éprouvés.

Et que dire de cette question qui revient malheureusement (trop ?) souvent : « Ton mari travaille pour quelle boîte ? ». Avez-vous remarqué combien en expat, la « femme de » a limite l’impression de faire partie de la société de son mari ? Pourtant aux dernières nouvelles vous n’avez pas encore été embauchée par Total, Renault ou Orange n’est-ce pas ?

Alors, quand enfin vient la question qui nous intéresse aujourd’hui, on en est presque décontenancée…

 

Tu fais quoi dans la vie ?

En quelques dixièmes de secondes, notre vie d’avant défile. Les réunions, les cahiers des charges, les deadlines intenables… « Moi, je suis… » Et on enchaînait sans sourciller sur une vie pro plus riche que celle d’une ministre. Ou pas. Mais là n’est pas la question.

Du coup, là, on hésite à parler du temps passé à essayer de comprendre les rayons du supermarché. De son manque de sens de l’orientation quand il s’agit de se rendre au café rencontre de Notre Ville Accueil. Des heures de cours de portugais sans arriver à faire une phrase. De ce moment de solitude chez le poissonnier, quand on a demandé du maquereau dans notre plus beau turc. Qu’on n’a pas choisi le bon mot dans le dictionnaire. Et que le commerçant a eu du mal à comprendre où on voulait en venir avec nos histoires de proxénètes…

 

Noyer le poisson ?

Alors, on a parfois tendance à vouloir noyer le poisson (rien que le maquereau, déjà). Notre vie ne ressemble à rien de ce que nous avions imaginé. Pertes de repères, loin des amis et de la famille, et souvent une perte de l’indépendance financière.

A la question « Tu fais quoi dans la vie », la première réponse qui nous vient à l’esprit est alors une espèce de grand vide intersidéral, un trou noir puissance dix où votre vie aurait disparue, un RIEN en lettres plus grosse que Hollywood en haut de sa colline.

Du coup vous avez tendance à répondre vite fait sur votre boulot d’avant. Et à changer de sujet au plus vite. En retournant la question par exemple. Ce qui risque de vous déprimer si cotre interlocuteur-trice a justement une vie équilibrée et bien remplie à vous faire pâlir d’envie.

 

On n’a pas les deux pieds dans le même sabot !

Rappelez-vous notre idée de départ. Vous êtes arrivée depuis quelques mois. Et quoi que certaines veuillent bien laisser croire, nous passons toutes par une phase d’adaptation plus ou moins compliquée.

Vos enfants vont à l’école tous les jours. Vous arrivez à faire vos courses. Vous commencez même à communiquer dans la langue du pays. Bref, vous y voyez un peu plus clair. Alors « tu fais quoi dans la vie ? » « Moi je viens de m’installer et là je découvre le pays. »

Envie de projets, de changer de carrière ? La réflexion, c’est aussi une activité. Rien que d’en parler vous permettra d’ouvrir des portes que vous en soupçonniez pas ! Essayez.

« Tu fais quoi dans la vie ? »

« Je réfléchis à monter un projet. »

Vous le sentez, la discussion ne peut pas s’arrêter là.

Ensuite votre projet, c’est à vous de voir. Se former, être bénévole, travailler ? En expat, les choix sont vastes !

 

Maité

 

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