L’intégration en entreprise (onboarding), comment faire pour que cela se passe bien ?

onboardingNouvelle vie, nouveau départ, nouvel employeur. En entreprise, le processus d’intégration, aussi appelé « onboarding » est une étape essentielle, pendant laquelle vous passez de « candidate » à « collaboratrice ». Et en expatriation, comment cela se passe-t-il ? Le tour de la question, et quelques pistes pour que cela se passe au mieux, avec Verónica de la Fuente, Expat Coach chez Expat Communication et experte en questions RH et interculturelles.

 

 

Quand l’onboarding fait partie de la culture d’entreprise

C’est le cas de nombreuses sociétés qui ont l’habitude de recevoir des équipes au fort turnover international. Ici, pas de crainte à avoir sur votre intégration. Elle est prévue et inclue dans une procédure pas à pas, bien rodée, préparée par une direction des Ressources Humaines bien au fait des résultats qu’implique une bonne intégration.

On note que c’est également le cas pour des société high-tech, et même certaines start up, qui ont intégré les processus d’onboarding dans leur politique RH, conscientes de la nécessaire rétention de leurs talents, et de la motivation des équipes.

L’avantage pour vous ? Vos futurs collègues ont l’habitude de recevoir des nouveaux venus.

Noémie se souvient :

« En Irlande, j’ai eu un excellent accueil dans toutes les entreprises où j’ai été, avec un réel souci de mon bien-être au sein de l’équipe. »

On le voit dans les courbes décrivant le vécu de l’intégration, cet accueil en entreprise, quand il est prévu, est un jalon essentiel à la réussite des premières semaines en expatriation. 

Toutefois, même si l’accueil est prévu dans la société où vous arrivez, cette intégration est parfois compliquée localement, selon votre pays d’accueil.

Quand l’onboarding ne « vient pas » tout seul

Malheureusement, même si de nombreuses sociétés ne manquent pas de créativité en matière d’onboarding, cette réalité n’est pas toujours partagée par les expatriés.

Julie raconte par exemple :

« Au Gabon : j’ai été bien accueillie par les autres expats, par contre côté locaux, cela a mis du temps….: j’étais une femme, très jeune, blanche. J’ai dû prouver que je n’avais pas été mise là pour rien, les locaux allaient se plaindre sans arrêt à mes chefs pour savoir pourquoi j’étais là moi jeune femme blanche à la place d’une gabonaise. »

Verónica de la Fuente explique : 

« Là, on est par définition en position d’outsider. Avec tout ce que cela implique dans le regard des autres : « pourquoi lui et pas mon collègue local ? », « et s’il était plus compétent que moi ? » »

Comme dans tout processus d’intégration, affronter le regard des autres est un challenge, mais en expatriation, il s’accompagne d’un double effet « out » puisque vous arrivez à la fois de l’extérieur, et de l’étranger.

Passer de l’outsider à l’in-group : un challenge à relever

Être en charge de son propre onboarding, c’est devoir soi-même venir casser des barrières qui sont plus lourdes, du fait de l’expatriation. Le témoignage de Véronique, sur le Groupe Facebook FemmExpat résume ce que vivent de nombreux expatriés dans leur intégration professionnelle :

« Le seul pays où cela a été très dur c’est en République Tchèque. L’accueil a été froid. Il a fallu que je travaille deux fois plus dur pour prouver pourquoi j’étais là. Dans mon cas, il s’agissait d’une entreprise tchèque, donc le seul moyen a été d’apprendre la langue pour communiquer. Beaucoup d’entreprises internationales à Prague ou ailleurs en République Tchèque ont une intégration beaucoup plus simple. Mais dans ce cas précis, mon expérience a montré qu’apprendre la langue et communiquer dans la langue était le seul moyen d’intégration.

Mais ce n’est pas tout. C’est là que j’ai réalisé que le rapport d’équipe consensuel et collaboratif type américain qui a fait toute ma carrière ne fonctionnait pas vraiment non plus. En tant que manager, il a fallu être plus directif et autoritaire. Ce fut notamment une expérience difficile pour moi à cause de cela. C’est à l’encontre de ma personnalité. Après dix ans au Canada puis pour Amazon et un système très collaboratif, ce système tchèque m’a perturbée et déstabilisée. »

Verónica de la Fuente, expat coach, propose quelques pistes pour faciliter votre onboarding en expatriation:

  • Comprendre comment installer la confiance

La première chose à faire, c’est d’étudier et de comprendre comment installer une relation de confiance avec vos collaborateurs. Observez : par quel biais, établir la confiance ? Est-ce que c’est en prouvant mes compétences ? En montrant une attitude plus ouverte ? Un contact plus chaleureux ? En travaillant d’abord les relations ? Chaque culture met l’accent sur des éléments différents.

Les décoder, c’est déjà avancer sur votre intégration.

  • Connaître les codes culturels de son entreprise avant son arrivée

C’est très souvent en entreprise que ces habitudes culturelles sont les plus souvent visibles : distanciation, niveau de familiarité, rapport à la ponctualité, rapport au « non », à la hiérarchie, à la balance vie pro/vie perso…

Donc prenez le temps de bien vous imprégner en amont de la culture. En montrant que vous connaissez les codes, en ne faisant pas d’impair à votre arrivée, vous gagnerez sans doute du temps sur cette étape d’acceptation puis d’intégration.

La langue aussi, et à minima, l’effort d’apprendre la langue, est bien apprécié et récompensé.

  • Adopter une attitude d’ouverture, d’humilité

Bien des choses seront inconnues et déstabilisantes, comme le mentionne Véronique dans son expérience en République Tchèque. Le savoir, c’est déjà adopter une posture d’humilité à votre arrivée. En d’autres termes, être ok avec le fait d’être « confortable dans l’inconfort ».

Il ne s’agit pas de rester paralysé par le doute mais d’être conscient de ce que nous ignorons. Chaque décision sera prise dans la conscience que des incompréhensions culturelles, sont possibles.

Et souvent, ce que vous avez interprété comme de l’indifférence, un désengagement ou de l’agressivité peut provenir d’une différence culturelle.

 

  • Trouver un mentor …

Il est important, dans le processus de compréhension et d’adaptation à votre nouvelle culture organisationnelle, de pouvoir compter sur le soutien d’une personne de l’entreprise ou de l’organisation. Un mentor, qui vous accompagnera dans ce processus…

 

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veronica de la fuente

Veronica de la Fuente – Genève

Chilienne, expatriée à São Paulo et Genève. Coach Senior accrédité ICF, formé par Integrate Coaching Institute au Brésil.
Spécialiste du coaching interculturel, certifié COF par Phillippe Rosinski. PNL, Constellations et Coaching Systémique. Pour découvrir son parcours et ses articles, rendez-vous ici !

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