Motivation et persévérance quand on travaille à l’étranger

Motivation_et_perseverance_quand_on_travaille_a_letrangerPendant la recherche d’emploi, l’horizon se limite à un manque fondamental : travailler ! Alors je cherche et je trouverai ce projet qui me manque tant, qui me manque taaannnt…. Tel un mirage, le job miroite au loin. Quand nous l’aurons trouvé, notre vie sera enfin équilibrée.

Sauf que…

Sauf que, nous avons recommencé à travailler. Et en fait ce n’est pas si facile !

Sauf que… et si entretenir la motivation et nourrir la persévérance lors de notre vie professionnelle à l’étranger, était un défi bien plus réel qu’on ne veut bien l’exprimer ?

Partons du début, si vous le voulez bien. Car tout se joue là finalement :

Quels sont mes drivers ?

Qu’est ce qui me motive tous les jours, tous les matins, dans ce que j’ai entrepris professionnellement, sous n’importe quel statut que ce soit ?

Motivations et persévérance quand on travaille à l’étranger.png

43% souhaitent travailler pour avoir un projet bien à eux : liberté de choisir, liberté de créer, liberté de son emploi du temps, etc… Ah liberté, je chéris ton nom ! La voie royale à toute activité à l’étranger, surtout quand on a trouvé « le projet » ou le « job » qui nous colle à la peau et qui équilibre notre vie personnelle et notre vie professionnelle. [1]

La motivation n°1

La question financière ? Soit elle est incontournable, et quoi qu’il en soit, il faut faire rentrer de l’argent tous les mois. Alors quelque fois il faudra serrer les dents, car même si ce n’est pas le job dont on rêvait, il n’y a pas trop le choix, et comme tout un chacun, il faudra persévérer. Mais de toutes les façons, on ne se pose pas beaucoup de questions, car les chiffres parlent d’eux-mêmes. C’est ça ou on est un peu en galère.

Motivation n°2 : avoir une continuité dans le CV en expatriation. 

Voici une motivation qui est très forte au début. Avoir une expérience à l’international, « ça pose, dans un CV », se dit-on, tout ragaillardi par cette perspective. Oui, mais cette belle motivation peut s’essouffler quand on se rend compte que le poste pour lequel on accepte de se lever tous les jours est clairement deux niveaux en dessous de celui que l’on avait en France et pour un salaire trois niveaux plus bas.

Commence alors un travail dans notre cerveau : « Comment mettre cette expérience en exergue sur mon CV au retour ? » « Ne suis-je pas en train de passer à côté d’autre chose ? Pour qui ? pour quoi ? » Et on n’a pas encore évoqué les galères d’enfants en vacances toutes les 6 semaines !

Motivation n°3 : la reconnaissance sociale

Parfois, c’est aussi pour la reconnaissance sociale : pour pouvoir dire « non, je ne suis pas conjoint d’expatrié, mais j’ai moi-même mon activité professionnelle ». Vous savez bien, ne pas devenir tout rouge dans les dîners au moment du fameux « et tu fais quoi toi ? » Sauf qu’en expatriation, on a un mélange bien plus savant de conjoints qui travaillent, de ceux qui ont une activité plus ou moins contraignante, et de ceux qui ont fait le choix de ne pas travailler.

Alors finalement on se rend compte petit à petit -à moins d’avoir un job tip top – que le besoin de reconnaissance sociale s’atténue. Entendez-vous l’appel du bien-être ? Et l’autre qui vient de se lancer dans une formation qui a l’air bien plus motivante ? Et juillet qui se profile avec le retour au bercail alors que moi, je suis coincé ici ! Comment persévérer dans une activité qui nous convient moins tout à coup ? Ça tiraille !

Enfin, en expatriation, une autre motivation que l’on souligne dans le « travail », c’est de faire partie d’une équipe. Se retrouver avec d’autres personnes, pour échanger. Avoir une vie professionnelle et sociale !

Cultiver la persévérance

En tant que conjoint, on a de grandes chances d’avoir soit un contrat local, soit de rejoindre une petite structure en free-lance, soit de monter sa propre entreprise. Cela demande finalement beaucoup plus d’énergie que prévu. Les débuts (comme les débuts d’un Amour !) on est tout feu tout flamme ! C’est génial, on organise son temps, on est tellement fier d’avoir trouvé, qu’on nous ait fait confiance. On va enfin retourner au bureau et se sentir intégré.

Pourtant, ce n’est pas parce qu’on est à l’étranger que tout est plus facile qu’avant : les sujets sont les mêmes, les obligations aussi, et tenir un emploi du temps qui devient serré et quelque fois aussi contraignant qu’avant nous laisse un peu perdu ! Tout ça pour ça !

Et c’est encore plus vrai pour ceux qui créent leur activité. Monter une structure ou un projet, c’est grisant, les faire démarrer c’est enthousiasmant, les faire grandir, c’est comme les enfants à l’adolescence ça passe par des hauts et des bas, mais il faut tenir bon. C’est souvent le moment où en expatriation, on accepte moins tout ce qui se révèle prenant. Parfois cela peut aller jusqu’à nous apparaître soudainement comme insurmontable… « Le jeu n’en vaut pas la chandelle » entend-on alors. Sauf que…

Sauf qu’abandonner ne nous rend pas service

Pourquoi ? Parce qu’un abandon est toujours mauvais pour notre réputation, mais surtout pour notre estime de nous-même. Or en expatriation, l’estime de soi est un capital fragile à protéger. Et vidons la coupe jusqu’à la lie, chez Expat Communication, on n’a pas envie, mais alors vraiment pas envie, que les conjoints expat passent pour des dilettantes car on se bat pour montrer leurs talents et leur courage. Alors avant de nous lancer dans tout projet à l’étranger (job, bénévolat, entrepreneuriat), mesurons bien notre motivation.

Jusqu’au moment où même en essayant d’être courageux, la situation s’avère intenable. Inutile de mourir en bon petit soldat, la persévérance en bandoulière. Il faut parfois lâcher. L’expatriation, c’est aussi apprendre à évaluer notre résistance, notre degré de persévérance et surtout notre vraie motivation !

1 Source : baromètre Expat Communication 2017 sur l’impact de l’expatriation sur la famille.

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