Un an après le début de la pandémie qui touche le monde entier et redistribue les cartes de l’expatriation et de l’organisation du travail, il devenait urgent de faire le point ! C’est la vocation de cette première enquête du baromètre de l’expatriation 2021.
🤔 Comment les expatriés vivent-ils cette situation, quel est l’impact sur leur moral ?
Grâce à vous, nous avons recueilli près de 1000 réponses à cette première enquête qui a été relayée dans plus de 92 pays. Cette large diffusion nous permet ainsi de dresser un constat fort et une analyse précise du moral des expatriés.
Voici en avant-première, pour vous amis expats, les résultats de cette grande enquête.
Entre FATIGUE et RÉSILIENCE
« Nous nous sommes adaptés à la situation pour éviter de sombrer et pour que les enfants reprennent espoir sur l’avenir. »
Nous savons que l’expatriation rime avec adaptation et encore une fois, nous ne pouvons que constater que cela s’avère vrai. Le moral des expatriés et conjoints reste correct avec de fortes disparités entre les hommes, les femmes, les collaborateurs et les conjoints (tous sexes confondus) et la zone géographique d’expatriation.
➡ Sur une échelle de 1 à 100, le moral de l’ensemble des répondants est de 61.
Un niveau en forte basse car c’est au moins inférieur de 20 points du résultat mis en évidence dans les précédentes études.
« Au jour le jour » semble être la devise des expatriés aujourd’hui ; une preuve de résilience dans ce contexte en évolution permanente.
« Situation où l’on ne sait plus quelle est la situation. »
« Globalement nous allons bien. L’absence de perspectives, de voyages, de pouvoir aller en France, de voir des amis nous manquent. Et certains jours, cela pèse plus. »
Ce qui apparait clairement, c’est la différence entre le collaborateur/collaboratrice et les conjoints
➡ Les collaborateurs (hommes et femmes) ont un moral plus élevé que les conjoints : 64 contre 55.
Le fait d’être aux commandes de l’expatriation est un atout pour rester optimiste et surtout garder les manettes de la suite de la mobilité.
A contrario, le conjoint est dans une situation plus passive, il maîtrise moins les données. Nous aborderons la vision du conjoint plus en détail après analyse de notre enquête de ce mois-ci, qui leur est consacrée.
La zone géographique d’expatriation est elle-même révélatrice de cette disparité de niveau de moral 
➡ Comme indiqué sur la carte, deux continents semblent plus agréables à vivre et le moral des expatriés y reste plus élevé : l’Afrique et l’Amérique du Sud.
Est-ce plus facile au soleil ? Exception notable : la France recueille un niveau de moral de ses expatriés particulièrement élevé, avec un score à 70/100.
L’impact sur le rythme de travail a un effet inversement proportionnel sur le moral. Travailler moins signifie souvent une perte d’emploi ou une réduction d’activité due au contexte sanitaire.
Le télétravail recueille également des scores bas pour le moral. Le besoin de relations sociales se fait de plus en plus sentir.
« Suite au télétravail, je travaille plus que d’habitude et mélange ma vie privée et professionnelle. »
« Le flux d’informations et les interactions mis en place depuis maintenant près d’une année (réunions en ligne, emails, téléphone etc…) ne remplacent pas le contact véritable (présentiel). »
« Je ne m’attendais pas à avoir une telle envie de retrouver un bureau et des locaux professionnels pleins de collègues ! »
La confiance en l’avenir est un indicateur fort qui retient notre attention.
➡ Le niveau est bas : 42/100.
Ce manque de visibilité à court terme, 6 mois, montre bien que le moral des expatriés et conjoints à un instant T peut s’avérer correct, mais l’ensemble des indicateurs ne sont pas au beau fixe.
Nous prenons rendez-vous avec vous pour reprendre la température de l’expatriation dans 6 mois.
Pour conclure, nous retiendrons que les expatriés oscillent entre fatigue et résilience. Le paradoxe de cette situation est flagrant : évoluer au jour le jour sans pouvoir se projeter vers l’avenir.
Combien de temps cela va-t-il durer ? Amis expats, vous voyez que vous n’êtes pas seuls. Prenez soin de vous. Toute l’équipe de FemmExpat est mobilisée pour vous aider à vivre au mieux cette période exceptionnelle.
« Quotidiennement, je me réinvente pour survivre. »
« L’inquiétude provient de l’absence de perspective. »
Notre enquête sur les conjoints expatriés, qu’ils travaillent ou non dans leur pays d’expatriation, nous apportera un éclairage supplémentaire pour analyser cette situation.
Together, we care for expats
Sabine Garnier-Posez
Après des études et une carrière professionnelle en économie et expertise comptable, Sabine s’expatrie en famille, d’abord au Maroc, Brésil, Allemagne et est aujourd’hui à Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Elle s’engage bénévolement dans différentes activités avant de se former au coaching professionnel, à l’accompagnement et à la gestion de projets en expatriation. Sabine a également rejoint Expat Communication comme Chef de Projet du Baromètre de l’Expatriation.
Alix Carnot
Passionnée par la question du couple expatrié et celle de la carrière des conjoints, Alix a été expatriée dans 4 pays avec sa famille. Après une carrière en management et people development elle est directrice associée d’Expat Communication et créatrice du Job Booster Cocoon. Elle est également l’auteur de Chéri(e) on s’expatrie, guide de survie à l’usage des couples aventuriés.
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