S’expatrier avec son enfant, quelques embûches pour un beau résultat

S’expatrier avec son enfant – Témoignage de NathalieNathalie est partie s’expatrier à Rome pour son travail. Elle a embarqué avec elle dans cette aventure son mari et sa fille. Cette dernière était en CE2 quand la décision a été prise.

Nathalie revient aujourd’hui sur ce que ce départ a représenté pour sa fille et comment il a fallu qu’elle s’adapte au Lycée Français.

 

La douloureuse annonce du départ

Au commencement, l’annonce de notre départ à Rome a été difficile. Surtout parce que ma fille ne voulait pas quitter ses ami(e)s, ses cousins et ses cousines. L’idée de partir avait été évoquée en douceur depuis un certain temps lors de nos discussions familiales. Néanmoins l’annonce fut un choc pour elle. La force de sa réaction, surtout, nous a surpris. C’était un peu contre toute attente pour moi car elle n’avait pas vraiment réagit négativement auparavant, lors de l’évocation d’un possible départ. Oui mais voilà, c’était devenu du concret !
 
Cette réaction a créé par mal de questionnements pour moi, me faisant même parfois douter du bien fondé de la décision de partir. On sait comment réagir face à ses propres émotions mais on se sent beaucoup plus démuni face à celles de ses enfants !
 
Puis, passées les premières larmes, le sentiment est heureusement devenu plus positif, avec un mélange d’excitation et de craintes.
 

Des premiers mois difficiles au Lycée Français

L’évocation d’un Lycée Français était rassurante. Ainsi, au moins, la langue ne serait pas un problème. Mais au Lycée Français de Rome, une grande majorité des élèves est italienne. Et ils se fréquentent depuis la maternelle. Ainsi, alors que nous pensions que notre fille évoluerait dans un environnement francophone, beaucoup d’enfants parlaient italien tout le temps entre eux, dans la cours de récréationLes cours eux, bien sûr, étaient en français. Les premiers mois ont donc été beaucoup plus difficiles pour ma fille que ce à quoi nous nous attendions en terme d’intégration.
 
C’était en effet un peu brutal de se retrouver ainsi plongée dans une nouvelle culture, une nouvelle langue, un nouvel environnement et une nouvelle cuisine, aussi délicieuse soit-elle ! Il aura fallu attendre janvier-février pour voir la situation se normaliser, avec les premières amitiés qui se créent et pouvoir la sentir plus à l’aise à l’école.
 

Garder le lien avec la famille et les amis

Pour notre fille, nous avons fait le choix dès le début de garder le lien avec la famille et les amis. Nous sommes donc revenus très régulièrement en France. Ainsi la première année en Italie, nous sommes revenus en France à toutes les vacances scolaires.
 
Nous faisions cet effort afin de montrer que partir ne signifiait pas perdre quoi que ce soit. Au contraire, il était possible de garder un lien très fort avec ceux qu’elle aimait tout en vivant une nouvelle expérience. Garder ses amis et s’en faire de nouveaux, nous voulions lui montrer que les deux étaient possibles.
 

Les bénéfices de l’expatriation

Finalement, ma fille s’est bien faite à la vie en Italie. Au bout de quelques mois, elle avait de supers ami(e)s. Les liens tissés sont très forts car les enfants surinvestissent la relation amicale, la dimension « famille » étant un peu plus réduite du fait de l’éloignement. Et elle a beaucoup progressé en italien mais aussi en anglais. Elle a gagné en ouverture sur le monde et sur d’autres cultures. Rencontrer des enfants qui parlent parfois trois, quatre, voire cinq langues est une expérience extraordinaire ! S’approprier une nouvelle culture, « son » nouveau pays, est une magnifique découverte. Elle a aussi compris lors de sa deuxième année qu’elle pouvait elle aussi jouer un rôle pour aider de nouveaux enfants à s’intégrer. Elle a été vraiment sensibilisée sur ce sujet !
 
En fin de compte, à notre retour deux ans seulement après, elle aurait bien aimé rester plus longtemps.
 

Une capacité d’adaptation renforcée

Quand nous sommes rentrés en France, ma fille entrait au collège. C’était donc encore une nouvelle école avec beaucoup d’enfants qu’elle ne connaissait pas, un nouveau rythme. J’appréhendais donc un peu cette rentrée.
 
Mais, forte de son expérience en Italie, elle était finalement beaucoup mieux armée que je ne le pensais pour gérer ce nouveau changement. En plus, en France, elle n’avait plus à faire face à la barrière de la langue. 
 
Grâce à l’expatriation, elle a énormément gagné confiance en elle !
 
Nathalie N.

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