Anne, artiste à New-York – Quand l’expatriation fait revivre une passion de jeunesse

Anne-artiste-a-New-York-Quand-l-expatriation-fait-revivre-une-passion-de-jeunesseAnne de Villemejane est arrivée aux Etats-Unis en 1999. Cette expatriation au long cours a, dès le départ, fait revivre sa passion de jeunesse pour l’art. De Boston à New-York, elle a développé ses techniques, s’est tournée avec succès vers la sculpture et, surtout, a réussi à se faire connaître. Alors, pour femmexpat, elle revient sur son très beau parcours d’expatriée.

Je m’appelle Anne et je suis originaire de la région parisienne. Je réside actuellement dans le Westchester, à une demie heure au nord de New York. Mais je vais bientôt déménager à Manhattan. Je suis une femme dans la cinquantaine et j’ai trois enfants qui ont 21, 19 et 12 ans. Les aînés avaient 2 ans et 6 mois à notre arrivée aux USA. Aujourd’hui, ils font leurs études dans des universités américaines, après un parcours en école bilingue à Boston et New York. Le dernier, lui, est né sur le sol américain.

Du marketing à l’art

J’ai fait une école de commerce à Rouen et un DESS de marketing/publicité au CELSA (Sorbonne). Ensuite, je suis rentrée au marketing chez L’Oréal, puis Lesieur. J’ai finalement intégré Bourjois (groupe Chanel). Puis j’ai déménagé à Londres en 1992 pour suivre mon mari. J’y ai alors été directrice de la marque pendant sept ans. En 1999, nous avons déménagé à Boston. Dès lors, j’ai choisi de me consacrer à plein temps à ma passion de jeunesse. Je suis donc devenue peintre sculpteur.

Aujourd’hui, nous avons un statut de résidents permanents. Nous sommes ainsi installés pour de longues années aux USA.

J’ai toujours eu envie de faire de l’art

Quand j’étais jeune, j’ai pris des cours de peinture dans un studio privé d’artiste pendant des années. Cependant, mes parents m’ont incité à faire une école de commerce. Pendant mes années en marketing, j’ai passé mon temps à travailler avec les créatifs d’agences de pub et de packaging. Et j’ai apprécié l’aspect créatif de mon travail. En arrivant à Boston, j’attendais ma green card. Alors, j’ai profité de ce bref moment d’inactivité pour reprendre les pinceaux.

Très vite, j’ai pu exposer mes toiles à l’Art Expo de New York avec d’autres artistes français (2000). J’ai vendu mes peintures et j’ai rencontré un artiste et galeriste italien, Lorenzo Cascio. Il est dès lors devenu mon mentor. Remarquant le coté 3D de mes peintures (je peignais des taureaux sur toile de jute avec du ciment), il m’a incitée à sculpter. Et il même fait fondre ma première sculpture en bronze à Gènes. J’ai compris assez vite que c’était une voie qui me convenait et me passionnait.

Donner toutes les chances à ma reconversion dans l’art

Afin de donner toutes les chances à ma reconversion dans L’art, j’ai pris un grand nombre de cours et de formations en dessin et photographie, mais aussi, et principalement, en sculpture (fonderie/soudure etc.). J’ai pu profiter pour cela des excellentes écoles d’Art qu’offre Boston : la Museum School, Massachusetts College of Arts, Harvard Center for the Arts, etc. Cela m’a permis de maitriser parfaitement toutes les techniques et étapes de fonte d’une sculpture en bronze.

A Boston, j’ai mis à profit mon expérience en marketing pour développer mon site web et organiser mes premières expositions collectives dans le cadre des open studios de ma ville.

A mon arrivée à New York j’ai été contactée par une française, Nathalie Rigaud qui avait lancé ARTISHOW

C’était un concept de sélection d’objets et d’expériences qu’elle présentait dans sa maison sur deux ou trois jours. Douée pour le design (elle est d’ailleurs devenue une designer réputée à Lyon depuis), sa maison devenait le centre d’attraction du Westchester. Elle y a présenté mes sculptures. Surtout, elle les a vendues. Puis le bouche à oreille a joué très vite. Des collectionneurs m’ont introduite auprès d’un de leurs amis galeriste.

A partir de ce moment, j’ai travaillé avec des galeries 

J’ai eu des expositions à Paris, au Moyen-Orient et j’ai exposé dans des foires importantes aux USA, telles que SCOPE New York, Art Wynwood, Art Palm Beach, SOFA Chicago, etc.

J’ai également organisé plusieurs expositions collectives d’artistes dans le Westchester et Manhattan en m’appuyant sur les réseaux français locaux (école, newspaper, etc.) : Westchester Open studios, NY Art Collective…

Mon parcours a finalement été assez naturel

Il a trouvé un développement organique. La multiplication des rencontres a joué très favorablement dans le développement de mon activité. Cependant il faut aussi savoir être patient. Car le développement des compétences peut nécessiter du temps. Et il ne faut pas avoir peur d’un échec ou d’un ralentissement temporaire. Cela fait partie de l’histoire de tout développement professionnel, notamment dans le domaine de l’art.

Si vous souhaitez lancer votre activité, il ne faut pas attendre

Les risques sont souvent minimaux et votre communauté est bienveillante. Ainsi, dans l’ensemble, elle soutient les projets qui se lancent. Enfin, il faut parler de votre projet autour de vous.  Pour cela, vous pouvez vous inscrire à des groupes de connexion locaux, tels que French founders à New York par exemple. Et surtout ne pas hésiter également à contacter les communautés locales et sortir du cercle franco-français.

L’expatriation m’apporte une formidable ouverture sur l’extérieur

Elle me donne l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau tous les jours. J’ai le sentiment d’avoir une culture différente à partager avec les communautés locales.

Anne de Villemejane

Propos recueillis par Alexandra Baxter, à New York.

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