« Joyeux Bazar » est un nouveau podcast qui s’intéresse aux personnes ayant une double culture.
Dans chaque épisode, diffusé un mercredi sur deux, une personne, connue ou anonyme, partage son expérience d’identité multiculturelle et explique comment, dans tout ce bazar identitaire, elle a pu se construire et devenir elle-même.
Au fil des épisodes, ce podcast entend réconcilier identités et racines dans un monde plus ouvert et diversifié !
15 minutes pour relier le singulier à l’universel
Une spécificité du podcast « Joyeux Bazar » est qu’il s’intéresse à toutes les origines. Alexia Sena, française et camerounaise, créatrice du podcast s’explique :
Chez mes invités, on entend l’Allemagne, l’Algérie, la France, le Vietnam, le Togo mais on entend surtout la quête de soi, l’héritage et la transmission, les imbroglios, la résilience… Des choses qui résonnent chez tous les humains.
Dans ce podcast, on écoute donc ceux et celles qui, ayant grandi en Occident, nés de parents métisses, se cherchent dans notre époque si mondialisée et fermée à l’autre.
Qu’ont-ils en commun ? Pourquoi ont-ils quitté la France ? Quel lien entretenir avec le pays de leurs ancêtres ?
« Joyeux Bazar » recueille des témoignages singuliers pour ne pas oublier l’appartenance à une double culture, la transmission identitaire aux enfants, l’attachement aux traditions et aux valeurs.
On rit, on pleure, on s’étonne, bref, c’est le bazar
Des épisodes sont volontairement courts et rythmés (15 à 20 min). L’atmosphère mêle bonne humeur et réflexions plus profondes à l’image même de la double culture.
C’est emmêlé, inconfortable, délicieux, ça pique, ça blesse, ça chatouille, parfois tout ça en même temps.
- La saison 1 (jusqu’à fin juillet) présente 12 parcours variés, dont une mini série de 5 épisodes autour des liens entre identité multiculturelle et trajectoire professionnelle.
- Le mois d’août comprendra deux épisodes hors-série l’un qui compile les temps forts de la saison, l’autre qui raconte à la première personne l’éloignement familial lorsque le virus rôde et les frontières sont fermées.
- La saison 2 débutera en septembre et explorera davantage le voyage et l’ailleurs.
Ni d’ici ni d’ailleurs
A l’origine du podcast, Alexia Sena, une jeune Française née à Paris de parents camerounais. Partie vivre au Cameroun à 5 ans, Alexia revient dix ans plus tard en France, seule, pour y suivre ses études. A ce moment-là, elle se coupe de son identité camerounaise :
Pour moi qui ne fréquentais personne de la diaspora, c’était plus simple de tenter de ressembler aux gens autour de moi, que de devoir gérer les deux identités ensemble.
Le questionnement surgit bien plus tard, en 2013 lorsqu’elle devient maman et se demande alors ce qu’elle va bien pouvoir transmettre à sa fille métisse.
En 2017 la famille part vivre au Cameroun pour un an, une façon pour elle de renouer avec les racines. Mais le choc est violent :
Je cherchais ma camerounité perdue, et tout me renvoyait à ma francité. Je n’avais pas les codes : j’ai été rejetée autant que j’ai rejeté, je m’y suis sentie aussi bien que mal. Ce pays m’est douloureux et précieux.
Au bout d’un an, elle revient en France, en ayant bien compris qu’elle n’était plus vraiment de là-bas, et qu’elle serait toujours de là-bas.
L’accumulation de moments «lost in translation» fait donc partie intégrante de ce qu’elle est. C’est très intéressant et ça fait très mal, c’est très riche et c’est très fragile. Ce n’est ni bien ni mal, ni mieux ni pire que la vie du voisin. C’est juste différent et complexe, et ça va beaucoup mieux depuis qu’elle l’a accepté et intégré.
Joyeux Bazar est disponible sur Itunes, Spotify, Anchor et autres plateformes. Un nouvel épisode est mis en ligne un mercredi sur deux. >> Premiers épisodes à écouter ici : https://joyeuxbazarpodcast.com/ecouter/ |
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