Ma grossesse à Shanghai

Ma grossesse à ShanghaiJe m’appelle Pauline, j’ai 31 ans, je suis depuis 3 ans et demi a Shanghai. Je suis arrivée avec un nourrisson de deux mois et j’ai eu une deuxième grossesse en Chine. Je suis maintenant l’heureuse maman de Constance 3 ans et demi et d’Auguste 10 mois. J’ai donc eu mon premier bebe en France et mon deuxième en Chine, j’ai donc pu comparer.
Suivi
J’ai fait tout mon suivi de grossesse en Chine, j’ai été suivie dans un hôpital sino-Canadien avec une gynécologue chinoise, qui a fait ses études aux États-Unis, donc parlait Anglais (mais la plupart des médecins dans les hôpitaux internationaux parlent anglais). Bien se renseigner avant une éventuelle grossesse, sur l’hôpital et la gynécologue à avoir.
Il y a les hôpitaux internationaux, qui sont pour la plupart niveau 2 /3. S’il y a une prématurité, on nous conseille d’accoucher dans les hôpitaux chinois, qui ont tout le matériel nécessaire.
Je trouve que le suivi de grossesse en Chine est très bien, ressemble à celui en France mais un peu plus médicalisé, les chinois ne prendront aucun risque et veulent se protéger.
J’ai eu un rendez vous tous les mois avec ma gynécologue, le 8ème mois, rendez-vous tous les 15 jours et le  dernier mois toutes les semaines. Par contre, les chinois comptent une semaine de grossesse en moins : 39 semaines au lieu de 40 semaines en France
Par contre il faut insister pour se faire suivre pour la toxoplasmose.
Contrairement à la France, c’est le gynécologue qui nous suit, qui nous accouche .
Césarienne et coût
Le taux de césarienne est élevé en Chine, plus rapide, ils peuvent programmer et puis c’est plus cher ;))
Par contre il faut avoir une très bonne mutuelle et du direct billing
Le conjoint peut être présent, même pour des césariennes.
J’ai accouché par voie basse, pas eu le temps qu’on me pose la péridurale, pourtant l’anesthésiste était dans la salle . . .
Pour ce qui est des préparations à l’accouchement, il y en a mais faut encore payer (pas compris dans le package) mais on trouve du yoga prénatal ou des cours d’aquagym mais en dehors de l’hôpital.
Suivi post accouchement
Le suivi post accouchement est moyen, heureusement que c’était mon deuxième bebe, car aucune explication sur comment laver le cordon, les yeux, donner le bain…
Pour l’allaitement, ils sont pro-allaitement, une sage femme américaine m’a remontré des positions d’allaitement et heureusement car les infirmières/ sages femmes chinoises, ne sont pas douées pour ça .
Pour la garde des enfants, c’est « ayi » ( nounou) car pas de crèche avant 18 mois.
Ah oui conseils :
Les Chinois font à la naissance les vaccins de l’hépatite B et BCG, a nous ils nous laissent le choix, moi, personnellement, je ne l’ai pas fait. Donc bien se renseigner.
Voilà j’espère vous avoir « éclairé » sur l’accouchement a Shanghai.
Par Pauline
Un autre témoignage de 2015

J’ai vécu mon 1er accouchement en décembre 2010 à Shanghai en Chine. L’idée d’accoucher en Chine ne m’a jamais dérangée car il existe de très bons hôpitaux internationaux et j’étais plutôt sereine sur les soins que mon futur bébé et moi-même pourrions recevoir.

Après quelques questions à de jeunes mamans françaises, une gynécologue est vite apparue comme incontournable. Je recommande d’ailleurs vivement d’avoir pour 1er réflexe de s’adresser à sa communauté pour être guidée vers un médecin. On a tendance à ne pas vouloir dévoiler sa grossesse au début donc le mieux est de s’y préparer en questionnant les mamans avant !

Malgré tout, un accouchement loin de chez soi, avec souvent un médecin qui ne parle pas notre langue maternelle, peut être source de stress.  On a beau parler anglais, on maitrise rarement les termes techniques, surtout en cas de souci ! Il est à mon sens impératif de se sentir bien avec ce médecin, apaisée et lui faire confiance à 100%.

C’était le cas avec ma gynéco qui avait l’habitude de s’occuper d’étrangère et qui connaissait donc nos habitudes.

(A titre d’exemple je suis aujourd’hui enceinte en Turquie où la surveillance médicale est quasi oppressante. A à peine 2 mois de grossesse, j’ai eu 5 échographies alors que tout va très bien ! Cette sur-médicalisation est difficilement compréhensible pour moi et me stresse beaucoup !)

Le suivi en Chine est beaucoup plus présent qu’en France mais ne m’a pas paru « trop ». Visite mensuelle mais pas d’échographie systématique. Il me semble que j’ai eu tous les tests qui sont habituellement fait en France (toxoplasmose, rubéole, glucose etc) mais sans excès, et le suivi est complet : tension, poids, mesure du ventre, dopler.

L’avantage en Chine c’est qu’il existe des « packages ». Vous achetez donc un package « grossesse » et vous savez déjà tout ce qu’il va être fait : nombre de visites, échographes, tests etc. Donc pas de surprise.

Concernant la préparation à l’accouchement, elle est quasi-inexistante. A peine une demi-journée (et encore, je crois que tous les hôpitaux ne la propose pas) consacrée essentiellement aux surprises de l’accouchement, notamment concernant l’allure du bébé à sa sortie qui ne ressemble pas forcément au bébé cadum des pubs !

Il est impératif aussi de connaître les habitudes du pays (péridurale, accouchement naturel) de façon à préciser rapidement ce que l’on souhaite. La Chine est un pays habitué à la programmation de l’accouchement pour effectuer une césarienne, ce qui arrange beaucoup de gynéco. Il faut donc être clair et ferme sur ce que l’on souhaite. Pour ma part ma gynéco était pro naturel, ce que je souhaitais aussi.

Les conditions de l’accouchement sont par contre merveilleuses comparées à la France ! Ces hôpitaux ressemblent à des hôtels de luxe ! Très grande chambre moderne avec salle de bain, TV écran plat, frigo, lit pour le papa, fauteuil d’allaitement et on oublie la nourriture d’hôpital, on choisit dans des menus de restaurant et on nous livre ! L’accouchement, si naturel, se déroule dans la chambre, le lit étant également un lit d’accouchement.

Tout est au petit soin, beaucoup d’infirmières sont à notre disposition et prête à prendre le bébé pour que la maman se repose, quitte à le ramener pour l’allaitement.

Mon accouchement en lui-même a été difficile et pour cause de souffrance fœtale et a dû finir en césarienne. Mais j’avais totalement confiance en ma gynéco et malgré l’agitation en chinois autour de moi, je n’ai pas stressé. J’ai accouché à minuit et ma gynéco est restée là toute la nuit pour vérifier que j’allais bien.

Je suis restée 4 jours à l’hôpital, même si j’aurais pu demander à sortir plus tôt, ce que j’ai trouvé très confortable et m’a permis de me reposer et « m’approprier » mon enfant et les bons gestes.

Mon suivi post-accouchement aussi été effectué par ma gynéco mais à noter qu’il n’y a pas de suivi de type aide à l’allaitement ou rééducation du périnée.

En revanche tout ça a un coût très élevé… et il est impératif de bien choisir son assurance, et suffisamment à l’avance, quand on prévoit d’avoir un enfant en Chine ! Mon accouchement à lui seul, sans le suivi des 9 mois, s’est élevé à près de 10.000 euros !

Bref, aujourd’hui à nouveau enceinte je regrette la compétence de ma gynéco et le confort des hôpitaux privés en Chine !

Magalie

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