Écrans et expatriation : des ressources

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D’un côté, des statistiques sur les dangers des écrans, de l’autre, l’indispensable équipement de nos enfants expatriés. Entre les deux, nous, parents expats, avec nos interrogations, ou parfois, nos luttes quotidiennes familiales sur le sujet des smartphones. Rentrer dans un débat sur l’équipement des enfants n’est pas notre but aujourd’hui. Surtout auprès de familles expatriées dont les réalités, les besoins en communication et l’intégration des ados dans une culture étrangère, diffèrent de celles d’autres jeunes. Faisons simplement le point sur les ressources, nombreuses et de plus en plus efficaces.

Voici des chiffres que vous avez sans doute croisé mais qu’il est important de redonner de temps en temps. En France, 86% des 8-18 ans sont inscrits sur les réseaux sociaux en 2023 d’après une étude réalisée par l’institut Audirep en juin 2023 pour l’Association e-Enfance/3018. Si les chiffres frôlent respectivement les 93 % (Collège) et les 96% (Lycée), ils atteignent en primaire déjà 67%.

Le 6 février dernier a eu lieu le Safer Internet Day organisé dans quelques pays dans le monde. L’occasion pour nous de remettre à jour certains articles et de compiler pour vous : ressources et outils utiles. N’hésitez pas à nous écrire si vous en connaissez d’autres !

Une première protection : retarder l’âge de l’équipement de nos enfants en smartphones

« J’aurais adoré vivre à une époque où les smartphones n’existaient pas, mais je détesterais être la seule à ne pas en avoir » dit cette jeune fille de 14 ans, un peu comme un cri du cœur, et un gros signal pour nous parents.

Disons le tout de suite : pour nous, parents expats, la question est parfois un peu plus compliquée… Nous sommes d’une part soucieuses d’une intégration la plus rapide possible de nos enfants dans leur établissements, en expatriation ou au retour en France. Ou nous souhaitons encore que nos enfants gardent le lien avec les copains du bout du monde.

En réalité, pour de nombreux enfants, le besoin impérieux de détenir un smartphone vient surtout de la pression du groupe.

C’est la raison pour laquelle quelques initiatives courageuses ont vu le jour : en France, le groupe Facebook « Parents unis contre les smartphones avant 15 ans » réunit 18000 personnes et propose de partager des ressources et des témoignages sur le sujet. Vous avez sans doute également entendu parler de l’initiative de ce village dans le pays basque espagnol pour interdire les téléphones aux enfants ou cette action en Irlande (voir cet article qui donne toutes les sources).

Est-ce que les choses bougent un tout petit peu… ? Bonne question, qui aurait déjà le mérite d’être discutée en famille, si vous êtes concernée par la question de l’équipement de l’un de vos enfants.

Et si besoin, voici quelques d’arguments en plus …  

  • Bill Gates a interdit l’usage des smartphones à ses propres enfants avant 14 ans (source : France-Info)
  • Ça pollue (Brochure de l’Ademe à télécharger ici)
  • Les réseaux sociaux sont interdits par la loi pour les -de 15 ans (La loi) et WhatsApp interdit pour les – de 16 ans.
  • Cela provoque des troubles du sommeil, des difficultés de concentration, une baisse de l’acuité visuelle.
  • Les risques de harcèlement y sont plus nombreux, de même que l’exposition à des images violentes et pornographiques…

Source : Le bon usage des écrans

Alors, une fois ce « couteau à cran d’arrêt » (voir le post récent de Julie Renauld, qui anime des ateliers sur le sujet en région parisienne) glissé dans la poche de votre enfant, que faire ? Fermer les yeux et « faire confiance à nos enfants » ?

Rappelez-vous l’an dernier, FemmExpat avait interviewé Magdalena Zilvetti-Manasson, psychologue aux USA sur le sujet : « Ce qui est important, c’est de comprendre qu’ils ont besoin de nous pour dompter cet outil. »

Deuxième étape : paramétrer l’équipement lui-même

Rappelons en premier lieu que l’appareil de votre enfant peut être limité par ses parents. En temps d’écran, en contacts et en achat d’applis. Bien entendu, cela ne concerne pas les apps comme WhatsApp, mais constitue déjà un bon début. (pour Apple, par exemple )

Mais on peut également paramétrer un peu les Privacy Settings de WhatsApp : ne pas être intégré à un groupe sans accord préalable, blocage de la géolocalisation…

Vous pouvez ensuite installer diverses applications pour limiter l’usage du smartphone :

Lire aussi l’article de Marianne de l’appli Corneille, qui indique quelques logiciels espions…

Enfin, et surtout… « Aidez vos ados à dompter leurs algos »

Ce sont des messages que vous avez sans doute croisés ces derniers jours dans les médias : l’heure est à la responsabilisation des enfants sur leurs pratiques en ligne.

En effet, si on peut retarder l’achat d’un smartphone, il ne sera jamais trop tôt pour éduquer et installer des réflexes vertueux chez nos enfants. En premier lieu sur les groupes de discussion, parmi lesquels WhatsApp et sur lequel les applications de contrôle parental n’ont pas ou peu de prise.

Quelques pistes :

  • Instaurer un dialogue de confiance – et surtout des messages de protection. On peut par exemple décider de faire le point tous les soirs pour discuter de ce qu’il s’est passé dans la journée sur les réseaux, les groupes. N’oubliez pas que votre enfant a besoin de sentir qu’il est protégé.
  • Communiquer sur le fonctionnement des outils eux-mêmes. Sur WhatsApp : mettre en garde sur les groupes de discussion : même si les autres membres ne sont pas des contacts, ils pourront toujours voir les messages qu’un enfant publie dans le groupe, et l’enfant peut voir les leurs.
  • Challenger votre enfant pour responsabiliser ses pratiques sur les réseaux sociaux. Regardez à ce propos la vidéo postée sur le compte instagram d’Internet sans Crainte.
  • N’oubliez pas de communiquer sur le 3018, le numéro et l’appli contre le cyber harcèlement. Le 3018 est accessible du monde entier par Tchat via l’Appli 3018 ou via 3018 Messenger ou par email. https://e-enfance.org/numero-3018/besoin-daide/

Plus de ressources pour les parents

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