Ma maternité à New York, USA

maternité usaJe suis arrivée à New York il y a 4 ans et j’ai depuis accouché de deux petites princesses américaines (à ce jour 2 ans et 8 mois). Une fois notre premier bébé conçu, les grandes recherches ont commencé.

Money

Tout d’abord, la question du coût d’un accouchement à New York. J’avais lu sur internet que ça oscillait entre 30 000$ et 50 000$! Après vérification, les chiffres, bien qu’effarants, se sont avérés exacts. Il a donc fallu faire des recherches sur la prise en charge par l’assurance santé. Nous étions couverts par la CFE grâce au travail de mon mari, mais avec un plafond de 12 000$ pour l’accouchement. Je me suis donc inscrite à l’assurance de mon travail, une assurance locale américaine (CareFirst Blue Cross Blue Shield), qui me couvrait à 100% pour la grossesse et l’accouchement. Vu l’accumulation des coûts démentiels (+- 400$ par visite chez la gynéco + 45 000$ pour l’accouchement), ce fut un très bon investissement.

Doctor

Une fois cette question réglée, il a fallu trouver un gynécologue, qui était ‘in network’, c’est-à-dire qui avait des accords avec l’assurance, afin de ne pas devoir avancer d’argent. Les gynécos n’accouchent en général que dans un hôpital. Le bouche à oreille est toujours un bon moyen de trouver un docteur, à condition que ça marche avec l’assurance (ce qui n’était jamais mon cas). Une autre option est de se référer aux témoignages en ligne (voir site Yelp) et de tester. Je suis allée dans un premier cabinet qui avait 5 docteurs différents. Je n’ai pas aimé l’idée de pouvoir être accouchée par un docteur que j’avais vu deux fois dans ma vie. J’ai donc trouvé un autre endroit avec seulement deux médecins. Attention : si on vous réfère quelqu’un et qu’il s’agit d’une cabinet avec plusieurs personnes, vérifiez que tous les docteurs sont bien dans le cabinet (une des copines avait quelqu’un de génial mais le jour de l’accouchement, il n’était pas de garde et elle a fini charcutée par un collègue).

Césarienne – C-section

Vers 20 semaines, j’étais très stressée par le taux de césarienne. Ça n’a fait que se renforcer lorsque j’ai trouvé en ligne les statistiques officielles des hôpitaux à New York, puisque le mien, Lenox Hill, faisait partis des pires (un accouchement sur trois pour un premier bébé). J’ai donc insisté, à chaque fois que j’ai eu des consultations, que je ne voulais pas de césarienne (sauf si le bébé ou moi étions en train de mourir). J’ai également fait des recherches et trouvé qu’il existait des « doulas« , des sortes de coachs/accompagnatrices à l’accouchement. Les statistiques montraient que le taux de césarienne chutait drastiquement en leur présence. J’ai en trouvé une qui me plaisait, et ce fut une excellent décision.

Suivi

Les consultations ont lieu tous les mois au début, puis tous les 15 jours puis toutes les semaines. Une infirmière prend vos ‘vitals’ puis le médecin vient vous voir. Une mini échographie est réalisée à chaque fois (par l’infirmière ou le médecin, ça dépend de votre cabinet) et l’entretien dure 2 minutes chrono. C’est une bonne idée d’avoir vos questions préparées à l’avance parce que vous n’avez pas le temps de réfléchir en si peu de temps. En plus de ces rendez-vous, trois échographies approfondies ont lieu à l’hôpital vers 12 semaines, 20 semaines puis vers 36 semaines.

Préparation à l’accouchement et déclenchement

Stréssée par le taux de césarienne et les accouchements très médicalisés dans mon hopital, j’ai fait une préparation à l’accouchement avec ma doula, lu des tonnes d’article, regardé plein de vidéos sur youtube, pour être prête le jour J. Et pour me sentir en confiance de dire à ma gynéco d’aller se faire voir si elle insistait pour une césarienne. Pour mes deux bébés, j’ai entendu parlé de déclenchement avant ma ‘due date’ (le déclenchement augmente fortement le risque de césarienne et la plupart de mes copies déclenchées ont des accouchements dramatiques). Ça m’a stressée et énervée, mais je leur ai dit qu’elles pouvaient annuler, parce que de toute façon, vu qu’il n’y avait pas de raison médicale particulière, je ne viendrai pas (les deux fois les bébés sont finalement arrivés avant). Je recommande fortement de se renseigner sur toutes les complications possibles pour être en position de prendre des décisions le jour J. Avec la douleur, on ne cherche pas forcément à aller aux fonds des choses et on accepte les décisions des gynécos les yeux fermés. Or dans un pays où les soins de santé sont un véritable business, il faut pouvoir « se défendre », et pour cela il faut avoir des connaissances.

Rebondissements

Pour mon premier accouchement, le docteur avait recommandé de venir lorsque j’avais des contractions toutes les trois minutes. Ma doula recommandait également d’aller le plus tard possible pour reculer la péridurale pour ne pas ralentir le travail. Et bien quand on a des contractions toutes les trois minutes, on souffre déjà depuis quelques temps (entendez 12 heures)! Je suis arrivée à hôpital et bébé est sorti seulement deux heures après. Du coup, ce fut sans péridurale… (et ça ne fut pas aussi horrible que ça en a l’air).

La fois suivante, j’avais des instructions claires de venir toutes les 5 à 7 minutes. Ça n’est jamais arrivé. Confortablement installée dans mon bain, je suis passée des contractions toutes les 8-10 minutes à toutes les 3 minutes, et quatre contractions plus tard, bébé était dehors… J’ai donc accouché toute seule dans ma baignoire avec le téléphone coincé contre mon épaule et le monsieur de 911 qui me disait quoi faire (mon mari étant téléphone avec le docteur dans le selon). Il y a eu une minute hyper stressante où le bébé n’a ni pleuré, bi bougé, ni respiré, puis elle a respiré et crié et tout allait bien. C’est donc en ambulance, bébé à bras, que je suis arrivée la deuxième fois à l’hôpital (je vous rassure, ce n’est pas commun).

Rééducation périnéale

Concernant la rééducation du périnée, il faut savoir que c’est une pratique presque inconnue aux USA. Je ne connais qu’un endroit où il est possible de le faire à New York: Renew Physical Therapy. Cet endroit, surnommé le ‘spa du vagin’, est absolument génial! C’est calme, relaxant, avec de super kinés. La rééducation est la fois ‘manuelle’ et avec une sonde. Il est également possible de faire du ‘cold laser’ si une cicatrice est douloureuse. J’ai appris qu’ils s’occupent également des soucis prénataux et qu’ils ont des tables spéciales pour les gros ventres (j’irai d’office pour mon mal de dos à ma prochaine grossesse). Bonne chance pour essayez d’expliquer à vos copines américaines de quoi il s’agit (et à quel point c’est important), elles pensent que vous prenez ‘des cours de sexe’.

Congé mat’

Les USA sont une honte concernant le congé maternité. A New York, elle n’en existe tout simplement pas. Il existe toutefois une fois une loi qui permet de prendre jusque 12 semaines de congés pour s’occuper d’un membre de la famille, mais il est non-rémunéré. Travailler dans un endroit qui a des ‘normes européennes’ est donc ici un sacré avantage.

Garde des enfants

Concernant la garde de l’enfant, cela dépend d’un quartier à l’autre. La daycare est moins cher a à Brooklyn qu’Manhattan, mais dans tous les cas les montants sont effrayants. Ils peuvent aller jusque 3 000$/ mois dans l’Upper East Side pour un temps plein (8h à 18h). Beaucoup de femmes arrêtent de travailler parce que leur salaire est moindre ou égale au prix de la crèche. Celles qui retournent au travail le voit donc soit comme un “investissement”, soit sont plus âgées avec une bonne carrière et gagnent déjà bien leur vie. Une autre option peut être la nanny, qui vaut vraiment la peine lorsqu’on a plusieurs enfants, surtout d’âge rapproché. Pour en trouver une, le site care.com peut vous aider.

Voilà. Chères amies expat à New York, j’espère que tout ceci peut vous aider… Bonne chance !

Camille

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