S’expatrier et quitter… sa fille

quitter sa filleUne expat qui s’annonce quand les enfants sont partis du bercail, c’est du renouveau pour le couple, mais c’est aussi quitter ses enfants et sa ou ses filles…

Etre mère expatriée et… quitter sa fille

Se séparer de sa ou de ses filles peut être un choix quand votre fille veut poursuivre ses études dans le giron hexagonal après plusieurs années de vie en expatriation.

« La séparation fut extrêmement difficile… Nous pouvions nous voir à Noël et pendant l’été, les retrouvailles à chaque fois furent mémorables… Elle savait que quoi qu’il arrive elle pouvait compter sur moi, je pensais à elle tous les jours… les années ont passé… et un jour, un problème de santé, je suis rentrée en deux jours, j’ai quitté mon emploi en pouvant être licenciée, je m’en suis voulue de ne pas avoir été là pour prévenir voir les choses venir… Cinq ans après je me dis qu’on s’en est bien sorties , nous avons toujours ce lien très fort entre nous, mais elle est extrêmement indépendante… Maintenant le problème va se poser pour notre fils. Non, il ne fera pas la même chose, soit nous rentrons soit il reste mais pas de séparation !»

Les liens restent solides, on va à l’essentiel, on reste à l’écoute, on a simplement rallongé beaucoup le cordon ombilical qui fait le demi-tour de la terre.

Quitter sa fille peut ne pas être un choix, mais la conséquence d’une expatriation où elle ne peut pas suivre. Non seulement, elle quitte la maison, mais la mère part loin de la France, c’est la fin d’une cohabitation de presque 20 ans. Le début de vie vraiment adulte pour la fille.

La communication est au cœur des nouvelles relations entre les mamans expatriées et les filles restées en France. Elle prend pour chacune d’entre elles des façons différentes d’expression.

Vivre sans sa fille

Vivre sans sa fille, c’est tout d’abord rompre avec le quotidien.

« Les avis trop vite exprimés, disparus, les coups de gueule à chaud, avalés, la mauvaise humeur, les petites réflexions quotidiennes, tous ces affrontements relationnels sur lesquels se forge le caractère de sa fille qu’on a laissée à peine sortie de l’adolescence, ont disparu. C’est merveilleux !! oui et non. Non, parce que une fois seuls à deux, dans un pays où l’on doit prendre ses marques on aimerait avoir certains jours à dire -range ta chambre, décroche de l’ordi, baisse un peu ta musique de sauvage, libère la ligne téléphonique-… la mère est partie sans perte ni fracas, en espérant avoir laissé au port un caractère forgé »

Mais c’est ne pas pouvoir l’emmener tout de suite dans toutes ces découvertes que l’on fait à l’étranger, d’une boutique typique à une ballade un peu exotique, que l’on aimerait partager tout de suite, et dans la vie de tous les jours.

« Les papotages de « filles » avec ma fille me manquent… c’est vrai que même si quelquefois ce n’est que du papotage qui on dit ne sert à rien sauf à se faire du bien » et puis aussi quand on se retrouve seule avec son homme et qu’il n’y a plus de présence féminine à la maison « quand il y a un événement à souhaiter, on se sent un peu plus seule car il y a des choses que l’on ne peut pas demander à un homme, la part de sensibilité qui est mise par une fille dans la préparation n’est plus là, et ce n’est donc plus la même chose »

Communiquer avec sa fille

C’est Internet qui a révolutionné la communication entre mères et filles. Quand les mères sont expatriées, elles se sont mises rapidement à l’outil informatique, manient le mail, msn, les albums photos.

« Il suffit d’apprendre à diviser les fenêtres msn, de multiplier les appels et mails, mais la distance nous donne du temps pour profiter de chacun, mesurer leur évolution et de leur raconter votre nouveau chez nous. Il y a aussi le petit-fils que l’on regarde grandir avec bonheur sur l’écran informatique. Merci Bill non ce n’est pas le prénom du petit-fils ! »

« Nous n’avions pas Internet quand ma fille est partie alors nous communiquions par téléphone et par courrier… Un fil invisible nous reliait au téléphone, je sentais le moindre problème »

La séparation peut aussi induire de nouvelles bases dans la communication

« Notre fille de tempérament plutôt sombre… une fois quittée, elle a bien pris sa vie en main et à notre grande surprise les coups de téléphone étaient super chaleureux très longs alors que ce n’est pas une bavarde : une autre fille… »

On fait aussi plus attention à ce que l’on dit ou ne dit pas.

« Il est très dur de les sermonner pour telle ou telle chose par mails ou téléphone ou alors en prenant les formes car avec l’éloignement on a plus de pudeur à le faire » « Mais le meilleur dans tout cela ce sont les retrouvailles, en quelque lieu que ce soit, car nous ne sommes quand même pas que ces purs esprits, ni des machines informatiques ».

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