Expat tu es, expat tu resteras…

Expat-tu-es-expat-tu-resterasCela fait deux ans que Julie a repris sa vie d’avant…

Deux ans que sa vie d’expat a pris fin.

Un matin brumeux de septembre, un Boeing 747, en provenance de Jakarta, s’est posé sur l’asphalte d’un aéroport parisien. Julie est descendue, un peu groggy, deux enfants et un mari business man-jetlagger, sous le bras.

Vingt-quatre mois déjà que sa petite famille respire l’air de Paris, déguste des croissants chauds le dimanche, passe ses mercredis après-midi à flâner dans le parc des Buttes Chaumont. Deux ans d’impatriation, plus ou moins facile.

Sept-cent trente jours de coups de mou, de coups de folie, de coups de vie.

Passer les retrouvailles enthousiastes avec la famille et les amis, les galères administratives, le quotidien a repris ses droits. Le temps s’écoule et cette vie-là s’éloigne peu à peu. Pourtant, quelque part, Julie n’est jamais totalement redevenue la même. De sa vie d’expat, de sa vie d’avant, Julie en garde un tatouage indélébile qui a transformé son ADN.

Oui, c’est certain, la Julie d’aujourd’hui n’est pas celle qui, cinq ans plus tôt, prenait le large, le sourire aux lèvres et la peur au ventre.

Julie fut expat et le sera toujours, et voici pourquoi !

 

Julie sait se réinventer

Il y a cinq ans, Julie a vécu une nouvelle naissance. Elle a tout quitté pour un pays dont elle ne connaissait rien, ou presque. Elle a dit adieu à sa famille, à ses amis, à une carrière prometteuse. Enthousiaste et un peu craintive, elle s’est lancée à corps perdu dans l’inconnu.

Dix-sept heures d’avion plus tard, Julie, et son cher et tendre, posent les pieds sur le sol bouillonnant de l’Indonésie. Ici, tout sera différent : langue, religion, culture, administration, gastronomie. Julie découvre, alors, ce que veut dire perdre ses repères, devoir reprendre ses marques, réinventer son identité et sa vie.

Oui, ça Julie le sait et ne l’a pas oublié.

 

Julie n’a plus peur

De rien ! Elle a gagné en audace et en confiance en elle. Alors qu’elle était persuadée de ne pas y arriver, Julie a réussi. Pendant que monsieur travaillait, voyageait, était sans cesse débordé, Julie, elle, assurait : déménagement, école, blues des enfants, nouveau boulot, nouveau business, nouvelles copines.

Ce fut parfois douloureux, souvent stressant et effrayant, mais Julie l’a fait. Elle en est fière et il y a de quoi ! Aujourd’hui, Julie entreprend, gravit des montagnes et se lance des défis. Plus rien ne lui fait peur !

 

Julie a besoin d’expats dans sa vie

Julie ne peut plus se passer des autres. Mais pas uniquement de ses voisins, de ses collègues ou de ses amis d’enfance. Non, Julie a besoin de ceux qui partent, de ceux qui reviennent, de ceux qui parlent plusieurs langues, de ceux qui ont la bougeotte.

Julie a besoin d’expats dans sa vie. Des anciens, des futurs, des actuels. De ceux qui savent, et qui comprennent son amour pour la France, et son envie d’ailleurs. Ceux qui acceptent ses vagues à l’âme, sans jugement, et qui rigolent, complices, de ses petits tracas, comme à Jakarta. Oui, de ce cercle-là, Julie ne pourra plus jamais s’en passer.

 

Julie est devenue un connecteur

En partant, Julie a perdu son réseau, qu’il soit amical ou professionnel. Elle n’a pas eu le choix. Par instinct de survie, ou simplement pour prendre sa vie en main, et réaliser ses projets, Julie est devenu un connecteur.

De cette expatriation, elle garde en elle cette certitude que les synergies sont nécessaires, à toutes les plus grandes réalisations. Julie a appris qu’ensemble, nous sommes plus forts, et même à plus de dix mille kilomètres de sa patrie de cœur, Julie continue de créer des liens, de construire des ponts.

 

Julie garde en elle cette envie d’ailleurs

Et parce qu’au final, Julie n’est jamais vraiment rentrée de son expatriation, qu’un petit bout d’elle même est resté là-bas à Jakarta, Julie garde secrètement au fond d’elle, l’espoir de repartir, de retenter l’aventure, de remettre un peu de piment dans cette vie.

Et si vous vous rendez chez elle, vous trouverez dans l’armoire de Julie une valise, juste au cas où. Mais non, Julie adore la France et ne repartira pas. C’est toujours ce qu’elle dit, lorsqu’on lui pose la question. C’est d’ailleurs mieux pour tout le monde, n’est-ce pas ? La carrière de monsieur, la sienne, et puis il y a les enfants. C’est mieux pour eux d’être ici.

Si, si, Julie l’assure, ils ne repartiront pas…. Enfin pas tout de suite.

 

 

Et vous, expat forever vous-aussi ?

 

 

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