Ma maternité à Katmandou

népalCes 20 dernières années je les ai vécues dans 12 pays différents. Et ma famille s’est construite au fil de ces expatriations. Ma première grossesse, je l’ai faite au Népal en 2000.

A l’heure où mes amies voyaient leurs ventres en 3D et en couleur, les images de ce qui se passaient dans le mien devaient être comparables à celles des années 70 : un gros flou gris avec une ombre (LOL). Mon médecin était ravi, moi émerveillée, bien que je n’y voyais rien. J’étais heureuse et je comparais mon ventre énorme avec les jeunes femmes Népalaises qui avaient, elles, un tout petit ventre. Mon médecin sur place m’avait organisé une évacuation médicale d’urgence pour que mon bébé naisse en sécurité à Bangkok. Tout était organisé, pourtant la situation politique sur place a brutalement changé et l’employeur de mon mari m’a mise dans un avion pour Paris à 7 mois de grossesse.

 

C’est là que j’ai déchanté. Les hôtesses dans l’avion ont été particulièrement désagréables, je devais me débrouiller seule avec mes bagages et mon gros ventre. Heureusement que mon voisin m’a aidée et rassurée, Katmandou-Paris c’est très long ! L’échographe parisien a été particulièrement odieux à la vue de mon dossier médical me disant que j’étais tout à fait inconsciente d’être enceinte au Népal !!!! Le gag.

Les obstétriciens et cliniques ne concevaient pas que je vienne les voir à 8 mois de grossesse, me conseillant d’aller aux urgences en appelant les pompiers le jour J… Pas facile pour un premier accouchement ! Mais je ne me suis pas laissée démonter, j’ai finalement trouvé une super maternité qui m’a accueillie avec respect et dignité et un obstétricien avec beaucoup d’expérience qui avait lui-même souvent voyagé à Katmandou dans ses jeunes années et qui s’est fait plaisir en regardant mon dossier. Il m’a quand même assignée à résidence avec interdiction de traverser le périphérique parisien, (j’avais des velléités de rendre visite à ma famille et à mes amis un peu partout en France) et il a bien fait car mon petit bonhomme est arrivé avec 1 mois d’avance.

 

Mon deuxième enfant est lui né en Afrique du Sud, ce fut moins rocambolesque, bien que je sois arrivée seule et en voiture à la maternité.

 

Ce que je retire de tout cela, c’est que ces deux maternités à l’étranger, loin des conseils et de l’hyper information française, m’ont permis de les vivre en plein conscience et en toute sérénité. Je me faisais confiance et je m’écoutais, j’étais en charge de ce qu’il m’arrivait et ce fut une très bonne façon de commencer mon rôle de maman. Je les ai allaités car, dans les pays où je vivais, la question ne se posait pas, le lait maternel était rare et très cher, donc il fallait que je compte sur moi-même. Plus tard, quand mes enfants ont été malades, j’avais confiance en moi pour les soigner et je n’avais pas le choix, car SOS Médecin n’existe pas dans les pays où nous avons vécu. Durant mes grossesses je ne comprenais pas toujours ce qu’il se passait car tout était en anglais, et à ce sujet, j’ai découvert que selon les pays le calcul de la durée de la grossesse est différent.

Nathalie.

Coach for Expatriate : www.nddcoaching.com

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Ma vie à Katmandou, par Paquita

 

 

 

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