Nous avons demandé à notre partenaire My French Physio, expert de l’accompagnement pendant la grossesse et la préparation à l’accouchement de nous en dire plus.
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Dans cet article vous trouverez les conseils d’Elodie, kinésithérapeute spécialisée en pré et post natal et maman expatriée de 2 enfants, pour mieux gérer son accouchement grâce à la respiration. Souvent nous oublions l’importance de la respiration car nous avons trop de choses auxquelles penser avant l’arrivée de bébé. Cette astuce va vous aider le Jour J pendant le travail. Il est important de vous faire accompagner par des professionnels afin de bien préparer votre accouchement et post-partum. My French Physio propose un suivi via des rendez-vous ou des cours en ligne (en français et anglais), un vrai atout pour les femmes qui sont à l’étranger ou dans une région isolée.
La respiration lors des premières contractions
Tout d’abord, il faut garder en tête que le but est de trouver une harmonie entre la pression abdominale et le diaphragme afin de maintenir la sphère bassin-dos-ventre équilibrée et réduire les douleurs.
Inspirez calmement par le nez, et soufflez bouche ouverte sans pincer les lèvres. Répétez cette respiration plusieurs fois tranquillement en essayant d’aller un peu plus loin à chaque respiration. Inspirez en gonflant le ventre, les cotes, la poitrine jusqu’aux clavicules puis soufflez le plus longtemps possible. Essayez d’inspirer sur 10 secondes puis soufflez sur 10 secondes également.
Gentiment, associez une légère contraction du ventre comme pour rentrer dans un pantalon trop petit lors de l’expiration.
La respiration freinée lors de la poussée
Il n’y a pas si longtemps que ça, on nous disait qu’il fallait respirer en bloquant la respiration en fin d’inspiration afin de faciliter la poussée (que cela soit pour la poussée d’accouchement ou la poussée défécatoire). Or, aujourd’hui nous savons que le diaphragme abdominal et le diaphragme pelvien (celui constitué par les muscles du périnée), fonctionnent ensemble en parallèle.
Cela veut dire que, lors de la poussée, afin de laisser le bébé sortir du bassin à travers le périnée, ce dernier doit être relâché au maximum. Si au contraire nous bloquons la respiration lors de l’inspiration, le périnée se bloque et bébé trouve ce dernier “obstacle” à franchir fermé.
En effet le plancher périnéal est complexe : plus on pousse dessus, plus il va se contracter et se distendre ne facilitant pas le passage du bébé et créant des séquelles pour la suite.
L’idéal serait donc de pousser en expiration freinée. Le principe est d’utiliser la force expulsive des abdominaux en la dirigeant correctement vers le bas, sur un périnée relâché. Pour résumer, il est important d’avoir une respiration forcée, sinon la résultante des forces sera dirigée vers le haut et non vers le bas.
Comment faire la respiration freinée ? Conseils pratiques
Il y a plusieurs possibilités pour freiner la respiration :
- Si vous avez eu la chance de pratiquer la méthode ABDO-MG pendant la grossesse, vous pourrez utiliser le sifflet avec sa résistance maximum.
- Dans le cas échéant, un ballon de baudruche fera aussi l’affaire (voir même le poing fermé).
Pour augmenter cette pression bien dirigée, vous devrez souffler en contractant la gaine abdominale (le transverse de l’abdomen), un peu comme pour rentrer le ventre lorsque l’on veut enfiler un pantalon un peu petit.
Ainsi, il y a une pression importante sans contraction des diaphragmes (ni abdominal, ni périnéal) donc plus d’obstacle au passage du bébé, et grâce à la contraction du transverse de l’abdomen la pression n’est plus dirigée vers l’avant mais vers le bas.
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