A Oslo, Cécile Moroni : rire de l’expat

Cecile moroni

Elle fait rire des milliers de Norvégiens, des centaines de Français en Norvège et le mois dernier, elle a remporté un Trophée des Français de l’étranger… Quand FemmExpat l’a rencontrée, ça a été un coup de foudre aussi. On vous dit pourquoi !

Parce que Cécile Moroni, c’est d’abord une bombe d’énergie et de vitalité

On lit dans ses yeux la ténacité et la persévérance, la force de celles qui ont tout quitté par amour. De celles qui ne sont pas parties pour un boulot ou le rêve de meilleures conditions de vie. Non pour Cécile, la seule raison de son départ en Norvège, était l’amour.

« Quand tu es lovepat, se rappelle Cécile, c’est toute ta vie qui change en un coup. C’est vertigineux ! Mais mon départ était préparé : j’ai rencontré mon mari alors que j’étais en échange en Allemagne, puis je suis retournée en France, j’ai travaillé 3 ans pendant que lui finissait ses études, ce qui m’a laissé le temps d’apprendre le norvégien… Ensuite, je ne voulais pas arriver sans boulot sur place. La Norvège, c’est un pays cher, je n’avais pas envie d’être au chômage. J’ai donc cherché en amont. Ça n’a pas été facile, j’ai envoyé des dizaines de candidatures, en anglais, jusqu’à ce que mon mari m’aide à écrire mes lettres en norvégien. Et là, ça a pris. »  

Elle intègre donc la direction marketing de Carlsberg, puis celle de Nespresso, en tant que directrice.

Comme nous, elle ziguezague dans les méandres de l’interculturel au quotidien

« C’est à la fois épuisant, parce qu’on est toujours dans l’adaptation… mais c’est tellement enrichissant ! » résume Cécile. Dès son arrivée en Norvège, l’humouriste se nourrit de ces différences culturelles. Elle anime un blog « Martine chez les blonds » pour raconter à ses potes restés en France son quotidien.

« Il y a une fascination chez beaucoup de Français pour la Scandinavie : leur goût pour la nature, la façon dont ils vivent ou élèvent leurs enfants. Très vite, j’ai voulu prendre le contre-pied de ces mythes. Même si beaucoup sont vrais, j’avais à cœur, dès le début de mon aventure ici, de les décortiquer. »

C’est pour cette raison qu’on rit du début à la fin de son spectacle que les Norvégiens adorent :

« il faut dire qu’il y a aussi cette fascination pour la France chez les Scandinaves ! Alors pour les Norvégiens, je m’amuse à décortiquer tout ça aussi. Aujourd’hui, je me sens très française en Norvège et en France, je ne me sens plus vraiment française…. un peu comme un Indien dans la ville, je réalise que je n’ai plus les codes. ».

Ça vous parle ?

Parce que comme beaucoup d’entre nous, elle a eu du mal à trouver sa place professionnelle en expat

Elle en a même parlé dans un TEDx à Oslo l’année dernière, lors une intervention qui visait à faire comprendre les difficultés rencontrées par les étrangers, de rentrer dans le marché de l’emploi norvégien.

« J’ai connu tout ça… par exemple, moi j’ai fait prépa + Essec, mais ici, personne ne sait ce que c’est ! Et puis, les codes culturels sont vraiment différents : au début je rentrais du boulot et je disais à mon mec ‘non mais t’as vu ce mail : comment il me parle ?’ alors qu’en réalité, je n’avais pas les codes. Ce n’est pas si facile… Mais ce n’est pas tout : on pense souvent que les Scandinaves sont les ‘best in class’ de la parité… mais la réalité, c’est qu’il  n’y a que 17% de femmes dirigeantes d’entreprises en Norvège. Une loi imposant un quota au sein des CA va bientôt être votée, mais j’avoue que ça a été un petit choc pour moi. On réalise que ce plafond de verre existe ici aussi. »

Parce que l’expat a été le déclencheur de cette nouvelle vie

Est-ce que c’est le manque d’opportunités qui est à l’origine de la reconversion de Cécile dans le stand up ?

« Pas vraiment. La scène, c’est mon side project depuis des années. J’avais d’ailleurs fait un an au cours Florent à Paris, et puis j’ai tout le temps fait de l’impro et du théâtre en Norvège. J’adore ça, je me suis mise au stand up en norvégien, et ça pris. Et puis un jour, un metteur un peu connu me repère et me dit, ‘je pense que tu es mûre pour un show en solo’. On a donc travaillé ensemble sur la mise en scène. A l’époque je venais d’être nommée CEO d’une PME dans le secteur de la beauté et ça ne collait pas trop. Ça a donc été le momentum, l’alignement des étoiles, appelez ça comme vous voulez. Au départ, je m’étais dit, je prends 6 mois off pour faire du stand up… Je ne suis jamais revenue à mon poste, ma place n’était plus là-bas. »

En quelques mois, Cécile monte son spectacle, fait de la télé, se fait connaître rapidement. En parallèle, elle propose ses services d’animation aux entreprises : conférences, séminaires, événements,… « garder un pied dans l’entreprise est primordial pour moi ». Cécile intervient sur des sujets comme le leadership au féminin, les challenges interculturels, etc. Et ça marche, son agenda est booké pour quelques mois. Son regard, 13 ans après son départ de France ?

« L’expatriation m’a offert le bon terrain pour faire vivre ma passion. Si j’étais restée à Paris, les choses auraient été différentes. »

Parce que comme nous, elle a besoin de rire de notre folle vie d’expat

Et nous, chez FemmExpat, on a eu super envie de la soutenir dans ce projet. Alors pour vous, sur Instagram et Facebook, elle lance des capsules sur les réseaux sociaux qui racontent notre quotidien de folle vie de FemmExpat. On n’en dit pas plus, et vous laisse découvrir tout ça dans quelques jours #folleviedefemmexpat, et on compte déjà sur vous pour un max de partages !

Pour retrouver Cécile Moroni rendez-vous sur

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