Une formation de plus, réel besoin ou fuite en avant ?

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Parmi les options qui s’offrent lors d’une transition professionnelle, reprendre une formation peut représenter un choix judicieux. Ou être une bonne façon de repousser la difficulté à plus tard en s’offrant une énième parenthèse avant de plonger enfin dans le grand bain.

En expatriation ou au retour, pas facile de discerner si l’on est dans le premier ou dans le second cas. Voici quelques éléments pour avancer dans votre réflexion.

6 bonnes raisons pour se former en expatriation

Voici des cas ou une formation est utile ou indispensable. Nous les avons classés du plus évident au plus discutable :

  • Pour obtenir une certification indispensable pour exercer mon métier. Que ce soit pour devenir médecin, avocat, expert-comptable ou coach, légalement, il faut valider un diplôme ou une accréditation. Et ce sésame est souvent spécifique pour chaque pays. Dans ce cas, longue pause ou déménagement signifie reprise de formation.
  • Pour apprendre un nouveau métier, changer de secteur, reprendre un poste après une longue interruption, là aussi, il n’y a pas beaucoup de discussion. La seule difficulté est de choisir où et comment se former.
  • Pour mettre à jour mes compétences. Que ce soit en langue, en digital, dans votre métier, il est essentiel de s’arrêter de temps en temps et de faire le point sur l’évolution des pratiques dans votre domaine. Votre employabilité est votre responsabilité. Une semaine par an pour se former semble être un bon objectif pour ne pas se retrouver un jour obsolète.
  • Pour progresser dans la langue du pays. Au-delà des cours de langue, une formation dans la langue du pays peut-être une bonne option. Au-delà du niveau C1, les progrès sont lents. Une formation de type master ou MBA peut-être une bonne façon de s’habituer à travailler dans la langue locale.
  • Cette solution aura aussi l’avantage de fournir un accès au marché de l’emploi local. Grâce aux cours et aux études de cas, vous serez immergé dans le tissu local. L’accès aux professeurs, aux intervenants et aux autres élèves sont autant de façon de développer votre réseau.
  • Enfin, ce peut-être une question de légitimité. Sur certains marchés, certaines formations peuvent être attendues par les employeurs ou les clients, même si c’est de façon tacite. En Italie, dans l’industrie, un diplôme d’ingénieur est souvent une condition pour atteindre les niveaux les plus élevés. Aux Etats-Unis, ce sera un MBA. Dans l’audit international, un diplôme d’expertise comptable. Dans l’Administration française, à un certain niveau, l’ENA est quasiment le seul sésame.

Mais attention, dans les périodes de doute et de remises en cause qui entourent une recherche d’emploi, beaucoup ont tendance à surévaluer ces avantages de la formation et à imputer leurs difficultés à une formation insuffisante.

Alors intéressons-nous tout de suite au risque de « sur-formation »

3 mauvaises raisons pour reprendre une formation en expatriation

  • « Cela me rendra confiance en moi ». Certes, c’est possible. Mais cela risque aussi de vous éloigner plus longtemps encore du marché. Il faut donc s’interroger sur les raisons de ce manque de confiance et voir comment un peu de pratique pourrait y remédier. Ou replonger dans l’analyse de nos réalisations pour en faire émerger nos réussites.
  • « Pour me perfectionner ». La raison est valable, à condition d’être mesurée. Dans beaucoup d’activités, le « métier » vient avec le temps et l’entraînement. On voit tant de coachs multiplier les certifications ! Le bon sens est pourtant souvent plus utile que les outils.
  • « Ainsi je serai légitime ». Attention ! Vous abordez la pente glissante et savonneuse. Dans bien des cas, vous êtes déjà légitime grâce à votre expérience et convainquant si vous êtes convaincu de l’être.

Lire aussi : Réussir sa formation à distance

La frontière est donc délicate entre sur-formation et nécessaire actualisation des compétences. Voici quelques pistes pour poser la limite.

3 bonnes questions à se poser

  • Pour qui et en quoi cette formation est-elle utile ? Pour l’Etat car c’est obligatoire ? Mes clients ? Un employeur ? Les bénéficiaires de mon métier ? Pour moi ?
  • Quelle est la valeur ajoutée d’une formation par rapport à un apprentissage sur le terrain, ou à des lectures ?
  • Combien de temps pour avoir un retour sur investissement, en incluant les coûts directs de formation, mais aussi la période non travaillée.

Une attention particulière est nécessaire pour les entrepreneurs

En effet, dans les temps morts lorsque les clients se font plus rares, il est fréquent de se remettre en question. Et si c’était parce que je ne suis pas assez bon ? Pas assez à jour ? Pas assez légitime. Entraînez-vous à reconnaître ces saboteurs et à leur opposer une vraie réponse. Peut-être est-ce plutôt l’offre qu’il faut revoir, ou tout simplement faut-il persévérer dans la prospection alors que ce n’est pas forcément votre tasse de thé.

Si une baisse d’activité est par nature un bon moment pour se former puisqu’on en a enfin le temps, il vaudrait mieux se souvenir quand tout va bien de ce que nous évoquions plus haut : que l’on soit entrepreneur ou salarié, il semble nécessaire de passer au moins une semaine par an à se former. C’est une des meilleures façons d’éviter les pannes et il est plus facile de maintenir la vitesse que de relancer la machine.

Portrait Alix Carnot

Directrice Associée chez Expat Communication et auteur de « Chéri(e) on s’expatrie : guide de survie à l’usage des couples aventuriers ».

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