Prise de poste en Thaïlande

Avoir un poste en Thaïlande, voilà une belle opportunité qui s’ouvre pour vous… Le pays est beau, prend souvent des allures de carte postale, et sa capitale Bangkok, fait preuve d’un dynamisme à l’image de l’Asie. La Thaïlande est le pays du sourire et d’une cuisine raffinée, tout cela fait bien rêver.

Mais redevenons plus terre à terre, et voyons comment gérer au mieux une prise de poste en Thaïlande, sachant que les 90 premiers jours vont être cruciaux pour la suite.

Peaufiner sa préparation

En amont de la prise de poste, il est essentiel d’avoir une vision et une compréhension très claire du poste lui-même, de l’environnement dans lequel on devra mener à bien sa tâche ( culture de l’entreprise et situation) , et de ce que l’on attend de vous en termes d’objectifs.
Se préparer inter-culturellement : votre environnement pourra être franco-thaï uniquement, ou alors avec aussi d’autres étrangers. Si vous travaillez pour une société étrangère, vous aurez à gérer plusieurs cultures en même temps.
Se préparer aussi physiquement : savoir gérer son stress et ses émotions, son impatience car en Thaïlande on doit apprendre à prendre son temps.

Les premiers pas

En premier lieu, il faut savoir que les Thaï sont très attachés à tout ce qui vient du cœur. Aussi bizarre que cela puisse paraître dans un environnement professionnel, si vous gagnez le cœur de vos collaborateurs, vous allez ainsi acquérir pour longtemps leur confiance et leur solidarité.

Alors comment s’y prendre ?

Tout d’abord comme nous le disions précédemment, si vous vous êtes bien préparé, il vous faudra prendre le temps de les écouter, et de bien les comprendre. Pourquoi cela va-t-il prendre un peu de temps ? Tout simplement parce que vous allez échanger en anglais, et que cette langue est de part et d’autre une langue étrangère. Donc attention aux mots ou phrases mal comprises.
La patience n’exclut pas l’exigence. Vous énoncez clairement ce que vous attendez d’eux, mais c’est seulement quand ils auront bien compris qu’ils auront envie de vous suivre.
Montrez aussi mais de façon habile, que vous avez une expertise, une vision, une capacité, et une valeur ajoutée qui justifie votre présence.

Pourquoi vous n’avez que 90 jours ?

Parce que si vous obtenez des « quick wins » bien visibles pour eux, ils vous respecteront. Si vous passez la barre des 90 jours avec succès, vous avez passé la période la plus complexe… Mais rien n’est perdu si vous n’êtes pas encore à votre top.

L’évolution dans le temps

Après un bon coup d’accélérateur pour commencer, pour lequel vous aurez toute l’énergie nécessaire gagnée lors de votre préparation, il s’agit de tenir au long cours.
Passée la première période, et la confiance gagnée, vous pouvez vous montrer très volontaire, et très clair sur les objectifs, en les emmenant avec vous.
Votre accompagnement va consister à les aider par le dialogue (prenez votre temps …) à s’approprier une démarche qui leur permette dans l’avenir de trouver la solution tout seul.

Le Thaï n’est pas un homme ou une femme de process, comme nous européens, mais une personne qui a besoin qu’on lui explique, et surtout son supérieur, ce qui est à faire et comment le faire. Une fois acquis la connaissance, il saura ensuite vous suivre dans vos projets. Vous pourrez alors passer à la vitesse supérieure, et ne pas hésiter à les challenger.
Concernant le comportement le Thaï va beaucoup plus accepter d’un « farang* » certaines attitudes mais attention à ne pas dépasser les bornes.

Voici concrètement ce qu’il faut :

FAIRE
–  Adopter une communication claire et succincte. Ne pas se perdre dans de longs discours ;
– Respecter les personnes et demander leur avis. Soyez humbles et non prétentieux. Ne pas critiquer quelqu’un devant le groupe ;
– Savoir parler aussi à l’homme, et pas seulement au collaborateur. Créer de l’empathie est la clé de la réussite ;
– Saluer les personnes en arrivant ou en les croisant ;
– Si une situation de crise se présente, reprendre la main énergiquement et donner des directives.

NE PAS FAIRE
– Critiquer quelqu’un devant tout le monde ;
– Isoler l’individu du groupe ;
– Penser qu’un oui est un « oui je vais le faire, ou j’ai compris », c’est un « oui je t’ai entendu », donc s’assurer que la personne a bien compris et faire du follow-up ;
– S’énerver, hausser le ton, crier, ou faire des gestes brusques.

Attention pour autant aux stéréotypes : chaque homme est différent et unique, quelque soit son origine.
Maintenant que vous avez quelques clés pour réussir votre prise de poste, sachez qu’être manager en Thaïlande c’est la meilleure école de leadership, alors à vous de jouer !

Farang* : Nom que l’on donne aux étrangers européens en Thaïlande – pour la petite histoire ce terme vient du mot thaï : farangset qui veut dire « français » !
Autre version… les farangs sentent la goyave verte ( Farang en Thai) d’où leur surnom.

Interview réalisé par Sabine David auprès d’Anne-Marie Machet.

Retrouvez toutes les infos pratiques liées à la Thaïlande sur notre site FemmExpat

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