Enseignement à distance : prioriser pour tenir dans la durée

Enfant Cours GriffonVoici l’heure de la fin de l’année scolaire…et avec elle, déjà, le temps de préparer la suivante, afin de partir en vacances l’esprit libre et d’aborder le mois de septembre sereinement. Dès le mois de juin, on boucle les inscriptions aux activités extra-scolaires, parfois avant même de connaître l’emploi du temps des enfants. Aux activités sportives ou artistiques, s’ajoute le maintien du français pour les petits expat’ qui vont à l’école locale…mais peut-être aussi des maths, et de l’histoire-géo pour mettre toutes les chances de son côté si un retour dans le système français se profile à l’horizon.
Halte ! Les milieux de l’enfance mettent en garde contre la surcharge des activités extrascolaires et rappellent les bienfaits du temps libre, et même de l’ennui.
C’est pourquoi il est essentiel de prioriser, pour que nos enfants restent des enfants et gardent le sens de l’effort dans la durée.

Le temps est une ressource rare

Jamais le temps n’est passé aussi vite qu’aujourd’hui. Avec les smartphones et les réseaux sociaux, on est submergés d’informations et de possibilités, de vies exposées, d’occasions à saisir… et le temps semble toujours nous manquer pour réussir à faire tout ce que l’on aimerait faire. Il y a aussi une forte injonction à remplir les agendas et à être des parents parfaits en offrant à nos enfants toutes sortes d’expériences censées les épanouir.
Alors, en cette période de choix pour l’année scolaire prochaine, prenons le temps de réfléchir et de prioriser. L’enfance est une période où l’insouciance est précieuse et doit être préservée.
L’école occupe déjà une partie importante de l’emploi du temps de nos enfants, souvent un peu moins lorsqu’ils sont scolarisés à l’étranger en école locale, finissent la journée vers 14h et n’ont pas de devoirs à la maison. Il est alors tentant d’occuper ces longs après-midis avec de multiples activités et on se dit finalement qu’on aura même le temps nécessaire pour les faire travailler en français, en maths et/ou en histoire-géo, si jamais ils retournent dans le système français un jour. Sur le papier oui ! 1/2h de français, 1/2h de maths, ce n’est pas la mer à boire tout de même, un peu tous les jours et on y arrivera ! Mais dans la réalité… Faudra-t-il se battre pour les mettre au travail alors que les copains seront au parc ? Aurons-nous, nous aussi, le courage de nous y mettre lorsque c’est conflictuel ou que l’enfant bâcle son travail “parce que c’est pas juste, les autres y font pas d’français ! Et pis d’abord ça sert à rien ! ” ?

Il faut savoir choisir ses batailles

Aux parents qui veulent inscrire leurs enfants dans plusieurs matières de primaire à distance en parallèle de l’école locale, je recommande toujours de choisir ses batailles pour ne pas s’éparpiller. À vouloir tout faire, on fait tout à moitié.
Maintenir un bon niveau de français en parallèle de l’école locale grâce à l’enseignement à distance, c’est déjà un vrai défi, pour les enfants comme pour les parents. Pour avoir des résultats satisfaisants, il faut compter au moins 3h de travail par semaine, s’appuyer sur une méthode solide et maintenir l’effort plusieurs années de suite, si possible tout au long du primaire.
Certes, ce serait bien, dans un monde idéal, que les enfants fassent aussi des maths “à la française” (parce que les maths de l’école locale sont bien différentes) et qu’ils apprennent l’histoire et les fleuves de France (parce que l’histoire locale c’est bien, mais ce n’est pas notre culture). Certes !
Mais en primaire, la priorité, c’est le français. C’est la seule matière qui fera vraiment la différence si votre enfant doit retourner à l’école française. Savoir lire une consigne en français et rédiger une phrase réponse sera essentiel pour raccrocher les wagons en maths, et ça, c’est du français. Le raisonnement mathématique s’acquiert à l’école locale. Savoir lire et comprendre des textes sera essentiel pour rattraper le niveau en histoire, en géographie ou en sciences, et ça, c’est encore du français.
Certains enfants sont travailleurs et demandeurs, dans ce cas il peut être bon de leur faire travailler d’autres matières, en plus du français, pour assouvir leur soif d’apprendre. Mais dans la majorité des cas, réussir à maintenir sérieusement le français au fil des années d’expatriation est déjà un exploit, soyez-en fiers, persévérez dans l’effort et laissez aussi vos enfants faire du sport ou de la musique, s’amuser avec leurs amis…et s’ennuyer !

Ode à l’ennui

Les milieux de l’enfance rappellent les vertus du temps libre. Les enfants doivent pouvoir s’ennuyer. Ils doivent pouvoir jouer en extérieur, seuls ou avec des amis. Ils apprennent beaucoup en faisant des choses par eux-mêmes. Apprendre à gérer son temps libre est une compétence précieuse pour le futur.
Auteur de L’ennui des après-midis sans fin, et prix Goncourt des Lycéens, Gaël Faye fait ainsi l’éloge de l’ennui enfantin : “Je pense qu’on est dans une époque où le temps doit être productif, le temps de l’adulte. Mais malheureusement, on a aussi inculqué ça aux enfants. C’est-à-dire que tout le temps que l’on a, il faut en faire quelque chose de concret, d’utilitaire. Alors que l’ennui, c’est un temps qui nous appartient. Et c’est surtout un temps dont on n’attend rien et où peuvent se passer des aventures, des surprises que l’on n’attend pas. C’est une aventure en soi, cet ennui dont je parle, l’ennui joyeux et créatif de l’enfance.”

Alors en ce mois de juin, chers parents expat’, priorisez et laissez des cases vides dans l’emploi du temps de l’an prochain. Vous aurez tout le loisir de remplir les cases lorsque vos enfants seront adolescents et qu’il faudra veiller à les occuper sainement et à les nourrir intellectuellement…

Au Cours Griffon, nous voyons nos élèves progresser et s’épanouir lorsqu’ils ont aussi du temps pour se détendre et s’ennuyer, des vacances pour faire des pauses, des moments pour se passionner pour un sport ou un instrument. C’est pourquoi nous proposons un programme de français réaliste et efficace, en 3h par semaine.

Juliette de Chaillé, est responsable des programmes expatriés du Cours Griffon. Professeur de français pour enfants bilingues, elle est expatriée depuis 12 ans et maman de 3 enfants bilingues scolarisés en école locale, puis française.
Pour plus d’informations, consultez le site de notre partenaire www.coursgriffon.fr

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Ce texte est un publi-information

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