La césarienne, une mode dans le monde ?

La césarienne, une mode dans le mondeLa césarienne, un sujet sensible pour toutes celles qui, expatriées, vont mettre au monde un enfant. Dans certains pays le nombre de césariennes est trop élevé, dans d’autres ce n’est pas assez. D’après l’OMS, un taux normal de césariennes, c’est à dire justifié d’un point de vue médical, se situe effectivement entre 10 % et 15 %.

Un taux qui grimpe dans certains pays

Dans le monde, le taux de césariennes n’arrête pas de grimper. De nos jours, près d’un bébé américain sur trois naît ainsi par césarienne. Et de nombreux autres pays présentent des taux bien supérieurs aux 15 % recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé. 38 % en Italie d’après les dernières statistiques sanitaires mondiales et même 48 % en Iran.

En Amérique du Sud, cela semble être aussi devenu monnaie courante puisque le Mexique, le Chili ou encore la Colombie dépassent largement les 30 % d’accouchements par césarienne. Comparés à ces taux, les 20 % de césariennes en France sembleraient presque acceptables !

En Turquie, plus de la moitié des accouchements (53,1%) se fait par césarienne. C’est en effet le pays qui a enregistré le plus haut taux d’accouchement par césarienne.

Tous ces chiffres restent cependant loin derrière ceux du Brésil, le pays qui pratique le plus de césariennes. Plus d’une femme sur deux a en effet recours à cette opération (56 %) et pourquoi ?

Selon l’OCDE, cette hausse serait liée – entre autres – à la commodité de la programmation pour les médecins et les patientes et à l’augmentation du nombre des premières naissances chez des femmes à un âge plus tardif.

Pourquoi toutes ces césariennes ?

Cette habitude est lucrative aussi pour les obstétriciens du privé, payés à l’opération : la césarienne, programmable et rapide, est plus « rentable ».

Il est clairement reconnu que dans des pays d’Afrique ou d’Amérique, les taux de césariennes changent suivant le revenu de la personne. Les plus aisés ont recours à la césarienne dans la plupart des cas, alors que les bas revenus accouchent par voie naturelle.

Si le taux a autant augmenté, ce n’est pas parce que médicalement, la grossesse a évolué vers ce « mode » de naissance. La souffrance aussi vécue par certaines femmes comme très traumatisante. Par exemple en Thaïlande, la péridurale n’est plus vraiment pratiquée, suite à un accident, et donc les femmes préfèrent avoir une césarienne, plutôt que d’avoir à souffrir de longues heures !

Dans certains pays comme le brésil, la culture médicale de l’accouchement  rend les conditions d’un accouchement naturel difficiles :

Ici, quand une femme est sur le point d’accoucher, même de façon naturelle, la première chose que la plupart des hôpitaux font est de la clouer au lit en lui mettant une perfusion dans le bras, ce qui fait qu’elle ne peut ni marcher, ni prendre une douche, ni enlacer son mari. L’utilisation de médicaments pour accélérer les contractions est très commune, de même que l’épisiotomie. Ce que vous obtenez, c’est beaucoup de douleur et un accouchement horrible. Cela fait de la césarienne un rêve pour beaucoup de femmes ». (Maria do Carmo Leal, chercheuse à l’école nationale de la santé publique)

Les mesures à prendre à long terme 

Finalement, dans certains pays, à force de pratiquer des césariennes, les obstétriciens ne  sont plus compétents dès qu’il s’agit d’un accouchement compliqué par voies naturelles. Et ceci est un vrai sujet qui inquiète le Congrès mondial de gynécologie (FIGO). Il préconise d’ailleurs plusieurs pistes pour limiter l’abus de césariennes :

  • Pratiquer un tarif unique pour les naissances, césarienne ou non.
  • Obliger les hôpitaux à publier leurs statistiques.
  • Mieux informer les femmes des risques.
  • Améliorer la formation à l’accouchement naturel.

Si vous comptez accoucher dans un pays étranger, il ne sera pas inutile de demander à votre médecin combien de césariennes il pratique par an et combien d’accouchements par voies naturelles avant de s’engager.

SAUF…

Si vous vivez dans les pays du nord comme les Pays-bas, où la grossesse est peu médicalisée et où l’accouchement a facilement lieu au domicile avec une sage-femme (ces supers femmes qui sont souvent très qualifiées) dans la douceur du cocon familial.

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Sabine David

En 15 ans, le nombre de césariennes a doublé dans le monde – Le Figaro – 12 octobre 2018

Les taux de césariennes dans le monde en 2020

Sabine David, directrice du Pôle Expat Network, Expat CommunicationSabine David a fondé Expat Communication avec sa complice d’expatriation, Corinne, et a créé en 2001 le site  femmexpat.com . Aujourd’hui, Sabine conseille le pôle Network d’Expat Communication qui regroupe notamment femmexpat. Et elle voyage beaucoup pour voir sa famille all over the world !

Sabine David

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